Le SE-Unsa a rappelé à la ministre que l’École, ses personnels et ses élèves souffrent depuis le début de l’ère Macron. Elle souffre de réformes non concertées et de réformes qui ne s’appuient pas sur des constats partagés des difficultés.
L’École inclusive
Le SE-Unsa considère que l’École est à un point de rupture sur cette question et qu’il est donc urgent de mieux accompagner et soutenir les personnels (notamment les enseignants et les AESH) pour leur permettre d’accueillir sereinement les élèves à besoins éducatifs particuliers et particulièrement des élèves en situation de handicap.
Ni les personnels, ni les élèves ne doivent souffrir d’un manque de prises en charge médicales ou socio-éducatives. Certaines situations de classe, avec des élèves au comportement hautement perturbateur, ne peuvent plus perdurer, au risque d’empêcher les enseignants de faire classe sereinement. C’est pourquoi le SE-Unsa rappelle que la parole des enseignants, experts de leur métier, doit être entendue et pas seulement celle des familles, pour construire une École inclusive efficiente pour tous.
Le Choc des savoirs
Si le SE-Unsa partage une partie du constat concernant les difficultés du collège, il considère que les solutions choisies ne sont pas les bonnes.
Le SE-Unsa remet en cause les choix de trier, sélectionner, stigmatiser les élèves (redoublement augmenté, groupes de niveaux, obligation d’obtenir le DNB pour poursuivre en 2de, etc.). Il s’agit de trouver les dispositifs pédagogiques et les organisations qui permettront aux élèves les plus en difficulté de progresser. Dans ce cadre, il faut aussi retravailler la carte de l’éducation prioritaire qui concentre une part importante de ces difficultés.
Il faut aussi prendre en charge la grande difficulté scolaire dans le 1er degré à l’aide de Rased complets (équipes pluridisciplinaires), et étendre ce dispositif au collège. Le SE-Unsa a rappelé à la ministre que les difficultés de mise en place des groupes de niveau au collège sont déjà réelles, ce ne sont pas des projections.
La retraite progressive
Le SE-Unsa a alerté la ministre sur la mise en œuvre chaotique de la retraite progressive : dans certaines académies, aucune information n’est donnée à ce sujet. Dans d’autres, l’information est noyée dans les notes de service sur les temps partiels. Certains Dasen ou recteurs laissent même entendre qu’il n’est pas dans leur intention d’accorder les demandes de temps partiel liées à la retraite progressive, allant ainsi totalement à l’encontre des objectifs affichés par le ministère. À cela s’ajoutent les difficultés des enseignants du 1er degré à partir en retraite en cours d’année. Alors que c’est désormais pleinement leur droit, le manque de vivier de remplaçants inhérent à une gestion comptable déplorable ces dernières années pénalise ces personnels retraitables. Ces situations montrent un manque de considération pour la profession et accroissent la souffrance des personnels.