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Panel 2011 : que nous apprend l’étude de la Depp sur les effets de la scolaritĂ© Ă©lĂ©mentaire ?
Article publié le jeudi 1er septembre 2022.
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La Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performanc (Depp) a suivi un panel d’élèves entrĂ©s en CP en 2011. Dans la note d’information n°22-14, elle rend compte de l’évolution des acquis des Ă©lèves Ă  l’école Ă©lĂ©mentaire en fonction de leur niveau Ă  l’entrĂ©e au CP, de leur environnement socio-Ă©conomique et de leur genre.
Des résultats qui confirment le poids de l’origine sociale, en particulier pour les acquis en mathématiques mais qui montrent aussi que tout n’est pas joué à l’entrée au CP.
 
« Sans surprise, des performances inĂ©gales selon le profil social des Ă©lèves Â»
 
C’est le premier enseignement de l’enquĂŞte : dès l’entrĂ©e au CP, mieux vaut ĂŞtre issu d’une famille favorisĂ©e, entrer dans le secteur privĂ©, et vivre dans un foyer oĂą il y a plus de 30 livres qu’être d’une famille dĂ©favorisĂ©e et entrer dans une Ă©cole de l’éducation prioritaire. On retrouve la mĂŞme constatation en CM2. L’information nouvelle, ou en tout cas moins connue des professionnels de l’éducation, c’est que les Ă©carts ont tendance Ă  se rĂ©duire en français mais Ă  se creuser en mathĂ©matiques entre les Ă©lèves les plus favorisĂ©s et les plus dĂ©favorisĂ©s.
 
« Ă€ peine plus de la moitiĂ© des Ă©lèves les plus faibles en CP le restent en CM2, et un sur cinq amĂ©liore nettement sa position Â»
 
Plus de la moitiĂ© des Ă©lèves les plus faibles en CP le restent en CM2 (52,9% en français et 50,1 % en mathĂ©matiques). Cependant, environ un Ă©lève sur cinq provenant du groupe le plus faible en CP progresse vers les deux groupes les plus performants en CM2.
En mathĂ©matiques, 23,6 % des Ă©lèves du premier groupe (le plus faible) en CP passent dans le troisième ou le quatrième groupe en CM2. En français, cela concerne 19 % des Ă©lèves appartenant au premier groupe en CP.
Le niveau des acquis des élèves, mesuré en CP, ne peut donc pas être considéré comme un prédicteur parfait de la performance des élèves en CM2, notamment en mathématiques.
 
« Une progression diffĂ©renciĂ©e selon l’origine sociale pour les Ă©lèves les plus faibles Ă  l’entrĂ©e au CP Â»
 
La progression des Ă©lèves apparaĂ®t très liĂ©e au profil socio-Ă©conomique de leur milieu familial. Si environ 20 % des Ă©lèves les plus faibles en CP progressent vers les deux groupes les plus performants en CM2, cela concerne plus souvent des Ă©lèves issus des milieux plus favorisĂ©s Ă©conomiquement et ayant un capital social et culturel plus important nous explique la Depp. Et Ă  nouveau, ce lien est plus marquĂ© en mathĂ©matiques qu’en français.
 
« Les filles plus performantes que les garçons en français aux deux temps de mesure, mais dĂ©passĂ©es par les garçons en mathĂ©matiques en CM2 Â»
 
Les garçons ont tendance à obtenir de moins bonnes performances en français que les filles. Ils obtiennent un score plus bas que celui des filles, avec un score 244 pour les deux temps de mesure contre 256 pour les filles en CP et en CM2.
En mathématiques, le constat est différent. À l’entrée en CP, le score moyen des garçons et des filles est similaire (250). Cinq ans plus tard, les garçons obtiennent un score moyen de 254 contre 246 pour les filles.
 
L’avis du SE-Unsa
 
Sans apporter de grandes rĂ©vĂ©lations sur l’évolution des acquis des Ă©lèves Ă  l’école Ă©lĂ©mentaire, cette enquĂŞte apporte quelques Ă©clairages intĂ©ressants qui mĂ©ritent d’être creusĂ©s grâce Ă  des Ă©tudes plus qualitatives. Ainsi les mathĂ©matiques telles qu’elles sont enseignĂ©es Ă  l’école Ă©lĂ©mentaire sembleraient amplifier les inĂ©galitĂ©s socio-Ă©conomiques et de genre davantage que le français. Explications sociologiques, didactiques, pĂ©dagogiques ? Toutes ces hypothèses sont Ă  Ă©tudier.
Quant à la progression importante de 20% des élèves les plus faibles à l’entrée au CP, même si elle aussi est variable selon l’origine socio-économique, elle montre que tout n’est pas joué à 6 ans. Les professionnels de l’éducation ne peuvent qu’y trouver une source forte de motivation.
 
 
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