Article publié le jeudi 1er septembre 2022.
Comme beaucoup d’autres personnels de l’Éducation nationale, les psychologues sont très largement en sous-effectif par rapport aux besoins ressentis et exprimés par les enfants, les adolescents, leur famille et leurs enseignants. Ce n’est malheureusement pas le recrutement de 2022 qui inversera la tendance : le nombre de lauréats, futurs PsyEN, est bien moindre que le nombre de postes ouverts au concours.
Pas assez de postes offerts
En ces temps si troublés où règne l’anxiété par rapport à l’avenir (urgence climatique, relations diplomatiques, société fracturée, Covid…), les psychologues sont de plus en plus sollicités. Pourtant, le ministère a fait le choix de n’augmenter que très faiblement le nombre de postes à pourvoir. Cette augmentation ne prend pas en compte la réalité des besoins sur le terrain :
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L’effectif moyen par PsyEN est de 1 500 enfants/adolescents, contre 1 pour 1 000 selon les recommandations européennes
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Les congés maladies/maternité ne sont que trop rarement remplacés
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Les temps partiels ne sont pas complétés
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Les départs en retraite de PsyEN EDA sont trop souvent découverts tardivement par les rectorats
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Une centaine de PsyEN ont été suspendus faute de schéma vaccinal complet
Une attractivité en berne
Outre le nombre trop insuffisant de postes offerts, la profession manque cruellement d’attractivité. En cause notamment le manque de reconnaissance de la psychologie à l’École, mais surtout la faible rémunération des PsyEN par rapport aux autres professionnels enseignants et par rapport aux autres fonctions publiques.
Cela se traduit concrètement par un nombre désespérément décroissant de candidats d’année en année.
Un recrutement 2022 catastrophique
Sur 260 postes ouverts cette année, seuls 230 lauréats seront psychologues stagiaires l’an prochain.
Le SE-Unsa demande que les 9 lauréats admis en liste complémentaire soient recrutés en supplément.