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Moi PsyEN, je veux plus d’autonomie et de liberté
Article publié le mardi 11 mai 2021.
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À l’heure où les missions des PsyEN (accompagnement, prévention, dépistage…) apparaissent plus que jamais d’une implacable nécessité, le SE-Unsa souhaite mettre en lumière leurs besoins en matière de conditions de travail. Les améliorations que nous revendiquons avec eux leur permettraient tout à la fois de pouvoir exercer sereinement et dans le respect du Code de déontologie, mais aussi garantiraient à nos élèves un service de qualité.
 
 
Trop d’injonctions ! 
 
Les psychologues de l’Éducation nationale conçoivent les mĂ©thodes et mettent en Ĺ“uvre les moyens liĂ©s Ă  la formation et Ă  la qualification qu’ils ont reçues. 

Cette phrase, extraite de la circulaire réglementant les missions des PsyEN, ne reflète pourtant pas la réalité de leur quotidien. En effet, la charge de travail et, surtout, la demande de plus en plus impérieuse de réaliser des bilans psychologiques ne leur permettent plus d’assurer d’autres missions, telles que la prévention ou l’accompagnement des élèves.

Les interventions limitĂ©es Ă  la recherche de diagnostic ou Ă  l’instruction de dossiers (MDPH, CDO…) sont le plus souvent enjointes par la hiĂ©rarchie ou les mĂ©decins et assorties de demandes prĂ©cises quant au matĂ©riel utilisĂ© (le plus souvent la Wisc). Les PsyEN n’ont donc plus qu’une infime marge de libertĂ© quant Ă  la conception des mĂ©thodes et Ă  la mise en Ĺ“uvre des moyens qu’ils utilisent. 
Rappelons pourtant que le PAP (pour ne citer que cet exemple qui paraĂ®t le plus reprĂ©sentatif des tâches chronophages) doit recueillir l’avis d’un mĂ©decin sur prĂ©sentation le cas Ă©chĂ©ant d’un bilan psychologique. MĂŞme s’il est Ă©vident que ce bilan peut, dans certains cas, faciliter le constat des troubles, il n’est donc pas indispensable conformĂ©ment Ă  la circulaire ministĂ©rielle du 22/01/2015. En tous les cas, il n’a pas Ă  ĂŞtre exigĂ© si l’enfant/l’adolescent n’est pas prĂ©alablement connu du PsyEN.
 
 
Pouvoir répondre aux besoins des élèves
 
En ces temps si particuliers de pandĂ©mie, dont les consĂ©quences psychologiques sur les Ă©lèves sont si terriblement criantes, les missions d’accompagnement et de suivis psychologiques sont particulièrement prĂ©cieuses. Elles sont pourtant exercĂ©es par un trop faible nombre de PsyEN qui n’ont tout simplement plus le temps de les mettre en Ĺ“uvre. La charge de travail et les injonctions d’évaluation psychologiques obèrent la qualitĂ© du service de psychologie Ă  l’École en ne permettant plus aux PsyEN d’assurer leurs missions essentielles, telles que la prĂ©vention ou le suivis de situations.
 
 
Et la mission de formation ?
 
Par ailleurs, la circulaire « missions Â» des PsyEN prĂ©voit Ă©galement leur intervention dans la formation des personnels. Ces missions pourraient donner lieu Ă  une reconnaissance professionnelle et permettre d’accĂ©der plus rapidement Ă  la classe exceptionnelle si elles Ă©taient mises en Ĺ“uvre.
Le SE-Unsa demande notamment que ces missions de formation soient effectivement reconnues et que leur exercice soit l’un des critères d’accès Ă  la classe exceptionnelle.
 
 
Le manque de souplesse dans l’exercice des missions des PsyEN est consĂ©cutif Ă  la fois d’un recrutement insuffisant et Ă  la fois de la trop forte pression institutionnelle quant Ă  la passation d’évaluations. Le SE-Unsa rĂ©clame donc un volume de recrutement plus important, mais Ă©galement la crĂ©ation de postes de reprĂ©sentants de la profession Ă  tous les niveaux administratifs (DSDEN, rectorats, ministère et DGesco) afin de dĂ©fendre le rĂ´le de la psychologie Ă  l’École.
 
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