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L’étude internationale PIRLS 2016 mesure les performances en compréhension de l’écrit des élèves en fin de quatrième année de scolarité obligatoire (CM1 pour la France, ils étaient donc en CP en 2012-2013, voire 2011-2012 s’ils ont redoublé, ils ont donc suivi les programmes de 2008).
Avec un score de 511 points, la France se situe au-delà de la moyenne internationale (500 points) mais en deçà de la moyenne européenne (540 points) et de celle de l’OCDE (541 points). 33 pays ont un score supérieur à la France et 16 pays, un score inférieur.
Depuis PIRLS 2001, la performance globale française baisse progressivement à chaque évaluation. En 2016, l’écart est significatif et représente – 14 points sur la période de quinze ans.
Lorsque l’on ordonne tous les élèves des pays européens participants en fonction de leur score et que l’on découpe cet ensemble en quarts, on observe que les élèves français se trouvent surreprésentés dans le groupe le plus faible : ils sont 39 %, au lieu des 25 % attendus. À l’inverse, seuls 12 % des élèves français, au lieu des 25 % attendus, font partie du quart européen le plus performant.
6% des élèves français n’atteignent pas le niveau le plus élémentaire de PIRLS :
En lisant la première ligne du tableau, on peut remarquer que 94% des élèves atteignent au moins le niveau le plus bas (ils ne sont plus que 4% à atteindre le niveau le plus avancé contre 12% pour les pays de l’UE). Ce qui veut dire que 6 % des élèves n’atteignent pas le niveau le plus bas (score de 400).
Les performances basées sur la compréhension de textes informatifs baissent davantage (- 22 points) que celles des textes narratifs (- 6 points) :
Année d’étude de PIRLS | Textes informatifs | Textes narratifs |
Score de l’année (évolution par rapport à l’étude précédente) | ||
2001 | 532 | 519 |
2006 | 526 (-6) | 517 (-2) |
2011 | 519 (-7) | 521 (+4) |
2016 | 510 (-9) | 513 (-8) |
Les processus de compréhension les plus complexes (Interpréter et Apprécier) baissent davantage (- 21 points) que les plus simples (Prélever et Inférer, – 8 points) :
Année d’étude de PIRLS | Prélever et inférer | Interpréter et apprécier |
Score de l’année (évolution par rapport à l’étude précédente) | ||
2001 | 529 | 523 |
2006 | 527 (-2) | 515 (-8) |
2011 | 528 (+1) | 512 (-3) |
2016 | 521 (-7) | 501 (-11) |
Dans les deux tableaux, on remarque qu’en 2016, la baisse s’est accélérée par rapport à l’étude précédente dans les 4 champs.
En langue française, 288 heures annuelles d’enseignement sont prescrites au moment de l’enquête, par les programmes officiels de 2008. Les enseignants affirment aller au-delà et consacrer 330 heures (soit un excédent de 15 %) à l’enseignement de la langue, y compris la lecture, l’écriture, l’expression orale, la littérature et d’autres compétences linguistiques. La moyenne déclarée par les enseignants des autres pays européens est de 236 heures.
Les enseignants français disent consacrer 165 heures spécifiquement à la lecture-compréhension, y compris à travers les autres champs disciplinaires, contre 146 heures dans les autres pays européens.
Les enseignants de CM1 déclarent passer 19 % du temps de classe à l’enseignement de la lecture-compréhension et plus généralement 37 % à l’enseignement de la langue française. En moyenne, dans les autres pays de l’Union européenne, ces valeurs sont respectivement de 18 % et 28 % pour la langue de chacun de ces pays.
Les filles obtiennent des performances supérieures à celles des garçons dans tous les pays à l’exception du Portugal. En France, l’écart entre filles (515) et garçons (507) est un des moins marqués : 8 points, contre 13 en moyenne européenne et 19 en moyenne internationale.
Les enseignants français sont moins nombreux que leurs collègues européens à déclarer proposer à leurs élèves chaque semaine des activités susceptibles de développer leurs stratégies et leurs compétences en compréhension de l’écrit :
De cette étude, peuvent être tirées plusieurs conclusions et pistes de travail que vous trouverez dans notre article « comment travailler la compréhension« .
Cet article s’appuie sur le rapport de la DEPP.