Article publié le jeudi 3 mai 2018.
Pour le SE-Unsa, les effets déterminants de la scolarisation en école maternelle sur le développement des enfants, la socialisation, les premiers apprentissages et leur scolarité ultérieure sont clairement établis.
Si l’instruction obligatoire à 3 ans sécurise et reconnaît la maternelle, ce qui était une revendication du SE-Unsa depuis 2004, la nouvelle obligation nécessite que l’État et les collectivités investissent pour réunir les conditions de sa réussite.
Effectifs
Les effectifs doivent permettre de travailler, le plus souvent possible, en petits groupes. En effet, l’engagement des élèves dans des activités cognitives stimulantes et exigeantes est au cœur de la réussite. Cet engagement est facilité par un contexte qui développe la confiance en soi et la ténacité.
Le SE-Unsa revendique ainsi la limitation des effectifs à 24 élèves par classe dès la maternelle.
Cette limitation doit atteindre 20 élèves par classe dans les établissements situés dans les territoires dont les populations ont des difficultés et 15 élèves maximum dans les classes de tout-petits.
Cela nécessite aussi des conditions d’encadrement et d’accueil favorables, avec un aménagement du temps et de l’espace. La présence de dortoirs de qualité est aussi nécessaire dans toutes les écoles.
Formation
L’enseignement en maternelle doit être une composante dans la formation initiale mais aussi dans la formation continue.
L’ensemble des intervenants auprès des enfants de 2-3 ans doivent bénéficier d’une formation particulière.
Atsem
L’Atsem apporte une contribution essentielle à une prise en charge réussie des jeunes enfants. En remplissant des fonctions éducatives d’aide pour la construction du vivre ensemble, l’acquisition du langage ou la conquête de l’autonomie, il constitue une aide pédagogique précieuse et une aide pour la gestion de classe.
C’est pourquoi le SE-Unsa revendique un poste d’ATSEM par classe sur la totalité du temps scolaire et occupé par un personnel formé.
Scolarisation de 2-3 ans
Le SE-Unsa affirme le droit à la scolarisation des tout-petits dès lors que les parents en font la demande.
Cela nécessite des moyens adaptés, notamment en matière de locaux et de matériel, afin d’avoir des conditions favorables à l’épanouissement.
Pour un début de scolarisation positif
L’école maternelle n’a pas pour objectif de trier les élèves mais bien de permettre à tous, notamment les plus fragiles une première expérience scolaire positive, sereine et bienveillante.
Les Rased doivent ainsi ĂŞtre complets.
Cela nécessite la relance de la formation et du recrutement d'enseignants spécialisés en RASED, notamment ceux à dominante relationnelle.
Des dispositifs plus de maîtres que de classe doivent aussi pouvoir être installés dans toutes les écoles maternelles qui le nécessiteraient.
Le SE-Unsa revendique le développement d’un service de santé scolaire apte à assurer pleinement ses missions de prévention et de dépistage.