Parmi
les propositions de stratĂ©gies pĂ©dagogiques pour rĂ©aliser le « choc des
savoirs » si cher au ministre Attal, une mesure devrait ĂŞtre
gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă tous les lycĂ©es : la classe « prĂ©pa-lycĂ©e ». Les Ă©lèves
ayant échoué au DNB (11 % des jeunes de 3e) se verront offrir
la possibilité de s’inscrire dans ce dispositif qui n’est pas sans
rappeler les actuelles classes passerelles.
Le DNB devient un sésame
Dorénavant,
les élèves devront obtenir le DNB pour passer en seconde générale ou
technologique, ou en seconde professionnelle. Selon le ministre, ce rite
de passage qu’est le DNB a été trop relativisé par les professeurs ou
les familles. Actuellement, il n’a aucune incidence sur la poursuite des
études des élèves. L’équilibre entre le contrôle continu (maîtrise du
socle commun) et les Ă©preuves terminales, actuellement de 50/50, sera
revu selon une pondération de 40/60. L’évaluation du socle commun
disparaîtra au profit de la non moins célèbre moyenne des notes
disciplinaires.
Introduction d’une classe « prĂ©pa-lycĂ©e »
Dorénavant
le DNB certifiera l’acquisition du socle et l’échec Ă ce « mini-bac »
aura des conséquences sur l’orientation des élèves. Pour mieux aider les
élèves en difficulté qui n’auront pas eu le brevet, une classe
« prĂ©pa-lycĂ©e » est instaurĂ©e, vĂ©ritable propĂ©deutique prĂ©alable Ă la
poursuite de scolarité dans une seconde générale, technologique ou
professionnelle.
Ce
dispositif, qui se déroulerait au lycée, permettrait aux élèves fragiles
d’être affectés dans une année intermédiaire, en plus petits effectifs,
avec une attention particulière et une adaptation pédagogique. Il
contribuerait à réduire les inégalités scolaires, à prévenir le
décrochage et à faciliter la poursuite d’études, tout en permettant aux
jeunes de mûrir leurs choix d’orientation. Un tel dispositif pourrait
être mis en place à raison d’une classe par lycée.
La fin du « dernier mot aux parents » en 3e
Les parents ne pourront pas s’opposer à l’affectation dans cette
seconde passerelle si l’élève n’a pas obtenu son DNB. Environ 85 000
élèves devraient être concernés par cette mesure (11 % d’échec au DNB)
et scolarisĂ©s dans les classes de seconde « prĂ©pa-lycĂ©e ». Une question
reste en suspens : quid des élèves n’ayant pas obtenu le DNB et qui voudraient aller en CAP ?
L’avis du SE-Unsa
Pour
le SE-Unsa, ce dispositif « prĂ©pa-lycĂ©e » n’est pas une dĂ©couverte, ce
type de dispositif existe déjà localement. Sa généralisation peut être
un levier pour permettre Ă des jeunes en difficultĂ© de « raccrocher »
avec l’École. Le SE-Unsa sera vigilant sur les moyens déployés pour
l’ouverture de ces classes à effectifs réduits dans tous les lycées
ainsi que sur les enseignements qui y seront proposés.
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