Xavier Le Gall, secrétaire général de l’académie de Toulouse
Yann Couëdic, directeur des ressources humaines de l’académie de Toulouse

SE-Unsa : Nous rencontrons dans le 1^er degré une situation singulière et qui perdure, il s’agit du recours à des contractuels pour palier la vacance d’emploi. Depuis la rentrée, 5 départements ont déjà fait appel aux contractuels. Nous vous demandons de recruter les personnes sur liste complémentaire.

Rectorat : Au 1^er septembre 2018, il n’y avait pas de déficit d’enseignants, l’ensemble des postes étaient pourvus par des titulaires, la Haute-Garonne a commencé à +40 par exemple. Depuis, il n’y a pas de recrutement massif de contractuels. Actuellement, 23 ont été recrutés sur l’académie de Toulouse : 4 dans l’Aveyron ; 8 en Haute-Garonne ; 9 dans le Gers ; 1 dans le Tarn ; 1 dans le Tarn et Garonne.

SE-Unsa : Nous avons le chiffre de 20 contractuels recrutés pour la Haute-Garonne, chiffre donné lors de la CAPD du 02.10.18. , vous parlez de 8 contractuels ? Dans le Tarn et Garonne, les contractuels vont commencer à être appelé pour des remplacements, le 82 a fait appel à une dizaine de contractuels remplaçants l’an dernier. L’académie de Toulouse est attractive et ne nécessite pas l’emploi de contractuels comme dans d’autres régions, il y a des candidats et une liste complémentaire. Avoir des personnels précaires c’est une nouveauté pour le 1^er degré, et nous ne tenons pas à tendre sur la logique du 2^nd degré, c’est donc une question de budget et de dotation initiale.

Rectorat : Pour la Haute-Garonne, 8 emplois sur des postes 1^er degré et 12 emplois sur les établissements 2^nd degré (SEGPA, ULIS-Collège). Nous assurons une gestion fine des ressources humaines qui ne nous permet pas de recruter des personnes sur liste complémentaire. Si nous augmentons le potentiel de titulaires remplaçants, nous diminuons les postes devant la classe qui est pour nous tous, la priorité. Nous avons une logique d’équilibre d’emplois.

SE-Unsa : L’article 8 du décret n°90-680 permet le recours à la liste complémentaire pour pourvoir les postes vacants. N’embauchez pas des contractuels qui souvent passent eux-mêmes le CRPE et qui n’ont pas le temps, ni la possibilité de faire les deux correctement. Vous pouvez stabiliser des personnes qui se projettent dans notre métier en embauchant la liste complémentaire.

Rectorat : Ce qui a été possible en 2016, ne l’est plus, car nous commençons l’année à l’équilibre sans déficit. De plus, il y a une volonté nationale (soit du Ministère) de ne pas décaler l’année de formation, un titulaire doit être formé avant de prendre sa classe à plein temps. Il faut cesser de nourrir l’espoir des LC, nous vous rappelons qu’être liste complémentaire n’est pas un statut. Ce n’est pas un droit d’être recruté lorsque l’on est LC. Le recrutement de LC ne peut se faire qu’en cas de désistement ou de démission sur la liste principale.
Une personne sur liste complémentaire a toute ses chances d’avoir le concours l’année suivante, être contractuel donne l’expérience de la classe.

SE-Unsa : Nous ne nourrissons pas d’espoir aux LC, nous vous demandons d’appliquer L’article 8 du décret n°90-680.
Intervention de Clémentine, LC 2018 : Il est difficile d’être à la fois contractuel et de préparer le concours. Il faut faire le choix de mettre le CRPE en suspens ou sa classe et donc le bien-être de ses élèves. Le CRPE est très sélectif, il faut le travailler, être sur liste complémentaire cette année ne garantit rien pour l’année prochaine, ni pour les écrits, ni pour les oraux. Les contractuels qui ne sont pas candidats ou lauréats du CRPE n’ont pas forcément les compétences pour être devant une classe.

Rectorat : Nous avons un vivier qualifié (titulaires du M2 MEEF) pris en charge par les IEN pour la formation. 

SE-Unsa : Concrètement si un candidat au CRPE souhaite se concentrer exclusivement sur sa préparation au CRPE et qu’il n’a donc pas la volonté d’être contractuel et qu’il n’est pas à l’ESPE, quelle possibilité a-t-il pour être dans le concret, soit être en stage ?

Rectorat : aucune autre solution que de s’inscrire à l’Université pour y suivre des UV proposant des stages d’observations…