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SantĂ© au travail : un bilan aggravĂ© par les risques psychosociaux en Aveyron aussi.
Article publié le jeudi 21 décembre 2023.
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Avec un retard important, le plus gros employeur de France et d’Europe vient enfin de faire le bilan partagé de l’année 2022 en matière de santé et sécurité de ses personnels. Les situations de souffrance individuelles et collectives ne peuvent plus se cacher au regard de leur nombre. Le bilan présenté est fort inquiétant, ses indicateurs sont révélateurs.
 
 
Un bilan qui ne masque plus la réalité
 
Au-delà des documents uniques d’évaluation des risques professionnels (Duerp) pour lesquels les mises à jour et taux de réalisation sont bien trop insuffisants, le SE-Unsa a demandé que l’accent soit mis sur les plans annuels de prévention. Trois autres points d’alerte sont à noter.
 
Tout d’abord, les risques psychosociaux (RPS) apparaissent comme la principale cause de saisine des registres santé et sécurité (RSST) dans tous les métiers de l’Éducation nationale.

Ces risques relèvent de réalités différentes.

Dans le premier degrĂ©, le motif d’alerte est majoritairement la gestion des Ă©lèves Ă  comportement perturbateur ;

Dans le second degré, il s’agit davantage de conflits interpersonnels et de violences internes.

 
Ensuite, le bilan des accidents de service et des maladies professionnelles se caractérise par une augmentation importante.
Les chutes restent la cause principale des accidents de service, ce qui en dit long sur l’absence de prĂ©vention primaire sur des accidents aussi basiques, dont le nombre pourrait certainement ĂŞtre diminuĂ© si les personnels Ă©taient sensibilisĂ©s et alertĂ©s du danger. 
Le nombre de maladies professionnelles déclarées et reconnues est supérieur à celui d’avant le Covid, les troubles psychosociaux dépassant désormais les troubles musculosquelettiques et devenant la première cause de maladie.
 
Enfin, les chiffres de la médecine de prévention informent que les nombres de visites pour souffrance au travail et pour risques suicidaires ont bondi. Les différents indicateurs montrent clairement que les causes sont à rechercher dans les conditions de travail, l’organisation du travail et dans la communication avec les familles.
 
 
Des ambitions ministérielles très en deçà des urgences
 
Pour le SE-Unsa, les orientations ministérielles proposées en matière de santé et sécurité pour l’année 2024 sont en deçà des exigences que le ministère se doit d’avoir dans un contexte de bilan aussi dégradé.
Alors même que personne ne peut ignorer ou contester aujourd’hui l’exposition élevée des personnels au risque d’atteinte à l’intégrité physique et psychologique, les préconisations ministérielles témoignent même d’un non-respect des obligations d’un employeur en matière de protection de ses agents
 
La prĂ©vention pourtant premier levier d’amĂ©lioration des conditions de travail d’une profession se limite dans les prĂ©conisations Ă  un seul triptyque : Duerp - RSST - mĂ©decine de prĂ©vention.

 

Cette approche individualisée et réductrice, face à la prévalence quotidienne des RPS, est nettement insuffisante et inadaptée. Consigner a minima les RPS sans les analyser, ni proposer de mesures conservatoires puis correctives, relève de la maltraitance institutionnelle.
 
Enfin le SE-Unsa déplore qu’il n’y ait pas de mention à la prise en charge des personnels en situation de handicap (inclusion, suivi médical, aménagement de poste…), ni de référence aux dispositifs de reclassement.
 
 
Les exigences du SE-Unsa
 
En instance ministérielle santé, sécurité et conditions de travail, le SE-Unsa avec sa fédération a fait adopter un avis contraignant le ministère à mener une enquête sur les RPS.

Agir sur la première cause de souffrance au travail nécessite impérativement de distinguer les différents facteurs qui en sont à l’origine.

Le SE-Unsa demande aussi au ministère d’assumer, et pas seulement afficher, une rĂ©elle volontĂ© politique en matière de santĂ© et de sĂ©curitĂ© en ne se contentant pas de conseiller Ă  travers des prĂ©conisations mais bien d’appliquer et faire appliquer. Tout simplement parce que c’est la loi !

Dans le département,

L'UNSA éducation siège en F3S .

Mardi 19 décembre, l'instance s'est réunie.

En présence de Mme la Dasen (le matin), M le Secrétaire Général et Mme la Conseillère de prévention (toute la journée).

1-Nous avons étudié les signalements déposés par les collègues dans le registre RSST/accidents de travail.

Nous avons insisté sur l'impossible accueil en milieu ordinaire d'enfants hautement perturbateurs.

Dans les conditions actuelles,  l'accueil de ces enfants est dangereux Ă  la fois pour ces enfants, leurs camarades et les adultes encadrants.

Nous avons connaissance d'un grand nombre de situations.

Sans remettre en question l'intérêt de l'école inclusive, il faut mettre des moyens importants sur l'accompagnement de ces élèves car la situation est grave.

On peut trouver toutes les explications Ă  cette situation (qui ne sont pas toutes  de la responsabilitĂ© de l'Education nationale) il n'en demeure pas moins que l'employeur doit rĂ©agir urgemment en protĂ©geant ses personnels (enseignants.es et AESH).

Au bout de la chaîne de responsabilités c'est bien les collègues qui accueillent ces élèves au quotidien.

L'absence de réaction pose question, donne l'impression qu'il faudra qu'un autre enfant soit victime d'une agression grave pour que les choses bougent. (les agressions sur les adultes passent...)

La logique de la F3S est pourtant bien de prévenir les situations plutôt que de réagir quand il est trop tard !

La loi sur l'école inclusive va avoir 18 ans, le système est quand même bien dans l'impasse pour ces enfants !

2-Menaces et agressions de parents sur les agents de l'Education nationale.

Nous avons travaillé à l'élaboration de conseils d'affichage dans les écoles et établissement faisant des rappels à la loi pour les usagers.

Le Règlement intérieur des écoles doit aussi être revu et contenir ces rappels.

Il est effarant de voir que très peu de choses existent à l'heure actuelle.

La DSDEN transmettra les docs aux écoles une fois finalisés.

La prochaine instance se tiendra en Janvier.

Vos représentant.es UNSA éducation (Sophie Héran, Michel Mastropiéri, Sébastien Ségur).

Nos articles en lien :

FS-SSCT du 9/11/23

Les avis de la F3S CT de l'Aveyron (ex CHSCT), un outil pour les conditions de travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
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