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En ce début d’année inédit, les personnels de l’éducation nationale, quel que soit leur métier, ont fait encore une fois preuve de leur professionnalisme afin d’assurer au mieux cette rentrée sans ministre.
Cette année encore la tâche a été ardue pour tous les personnels de l’Education Nationale pour de multiples raisons :
Pour couronner le tout, les déclarations dans la presse de notre employeur, imputant en premier lieu le désordre de cette rentrée à , je cite « une hausse importante des arrêts maladies des professeurs », et au « refus des professeurs d’assurer le rattrapage des heures manquantes » a été mal vécu par un grand nombre de personnels, une mise en avant d’un petit arbre qui cache la grande forêt de tous les dysfonctionnements qui n’ont pas permis une rentrée sereine.
S’agissant de notre instance et de son fonctionnement, nous regrettons qu’une journée de formation académique, pourtant prévue depuis le 13 juin, se retrouve placée le même jour qu’un CSA-A, imposant aux membres qui, réglementairement, font partie à la fois de la F3SCT-A et du CSA-A, de faire un choix entre siéger et se former…
Concernant l’analyse des registres santé et sécurité au travail, elle indique que trop souvent encore des personnels subissent des conditions de travail dégradées, avec des risques psycho-sociaux qui représentent encore et toujours environ 70% des saisines effectuées dans l’académie et pour lesquelles nous vous alertons à chacune de nos formations spécialisées en santé et sécurité au travail. Trop souvent encore ces saisines restent sans réponse de la part de notre employeur et en plus de subir des conditions de travail dégradées les personnels ont le sentiment profond de n’être pas entendus.
Pour l’Unsa Education, le service public d’éducation et les personnels doivent être la priorité incontournable du nouveau gouvernement. Il faut cesser de sacrifier la jeunesse de notre pays.
Chaque année, les résultats du baromètre des métiers de l’UNSA Éducation apportent un éclairage inédit sur ce que ressentent et vivent les personnels du service public. L’édition 2024 est exceptionnelle avec un record de participation : près de 50 000 personnels ont répondu, cette année, à des questions spécifiques sur l’écart entre métier rêvé et métier vécu. Les enseignements de cette édition sont d’abord que le service public dispose d’une immense ressource, l’engagement de personnels qui aiment leur métier à 92% et le disent. Mais le nouveau gouvernement devra prendre conscience du lourd bilan des 7 années écoulées qui ont apporté défiance et désillusion aux professionnels de l’éducation et de la formation.
A travers les résultats détaillés de l’édition 2024 du baromètre des métiers, plusieurs constats émergent. En premier lieu, la santé des personnels est en jeu quand leur exposition aux risques psychosociaux concerne une part importante des personnels pour les items « situations de stress » (51%) et « manque de reconnaissance » (57%), ou encore pour les outils de travail défaillants chez les personnels administratifs, la charge de travail excessive chez les directeurs et directrices d’école et les consignes inadaptées pour les personnels de direction. L’évolution sur le temps long des priorités des répondants est intéressante, quand la charge de travail et la santé au travail progressent dans le classement.
L’UNSA Éducation a des propositions et les fera entendre dans le débat public, dans les prochaines semaines. Action sociale, accès à la médecine de prévention, au télétravail, à la formation continue, possibilité d’une réelle mobilité horizontale dans le service public, des pistes émergent et notre fédération les défendra auprès du nouveau gouvernement. Mais nous saurons aussi mettre l’État employeur devant ses responsabilités quand il ne parvient pas à retenir ses personnels et quand il provoque l’usure de ses cadres, ou encore quand 66% des personnels jugent que leurs conditions de travail sont insatisfaisantes.
L’attractivité de nos métiers, un enjeu visible à chaque rentrée scolaire et plus largement dans les métiers qui se consacrent à la jeunesse, passe clairement par l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail, et par une attention marquée à la gestion des Ressources Humaines, un impensé flagrant de nos politiques d’éducation et de formation.