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DĂ©claration liminaire du 2 fĂ©vrier 2018 de l’Unsa Éducation au CTSD des Bouches du RhĂ´ne
Article publié le mardi 26 février 2019.
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Monsieur le Directeur Académique,

Mesdames et messieurs les membres du CTSD,

Pour commencer, nous tenons à remercier les services de la DSDEN pour la qualité des documents fournis permettant une analyse fine, analyse nécessaire à un dialogue social de qualité.

La préparation de rentrée 2018 sera la première de Jean-Michel Blanquer. Elle doit s’inscrire dans notre département en tenant compte d’une poussée démographique soutenue de 7000 à 8000 élèves supplémentaires d’ici à 2025. Cela nous oblige à placer notre réflexion dans un temps plus long que celui de la préparation de rentrée 2018 afin d’effectuer des choix pérennes, tenant compte de cette prévision établie par l’INSEE et commandée par le rectorat de l’académie d’Aix-Marseille et le conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

Pour la rentrée 2018, notre département devra accueillir 1540 élèves supplémentaires avec 43 postes supplémentaires. Nous nous étions inquiétés, lors du CTA du 24 janvier 2018, du niveau de cette dotation estimant qu’elle serait très largement insuffisante pour conserver un niveau d’encadrement équivalent. L’analyse du travail effectué par les services de la DSDEN pour les collèges des Bouches-du-Rhône montre que l’augmentation de 1540 élèves se fera avec un solde de -4 classes à l’échelle du département.

Les collèges du département seront donc bien plus remplis à la rentrée 2018 que ce qu’ils l’étaient à la rentrée 2017. Même si cette augmentation se fait dans le cadre des seuils bas arrêtés par M. le Recteur depuis plusieurs années en fonction de la catégorie de ces collèges, cette augmentation du nombre d’élèves par classe est bien réelle et sera remarquée dans les collèges qui devront accueillir ces élèves supplémentaires.

Cette répartition départementale bénéficie en fait d’un contexte favorable hérité des dernières créations de postes effectuées par Najat Vallaud-Belkacem, les classes ouvertes en 2017/2018 étant remplies en 2018/2019. Cette rentrée 2018 ne sera donc pas celle où les effets de la politique de Jean-Michel Blanquer se verront de la manière la plus marquée, nous pouvons cependant être légitimement inquiets en observant la baisse des places aux concours de recrutement des enseignants, laissant présager de futurs choix budgétaires insuffisants pour l’éducation.

Pour l’Unsa Éducation, l’école de la confiance ne se décrète pas, la confiance doit se gagner par des choix cohérents s’inscrivant dans une nécessaire continuité pédagogique et budgétaire. Cette confiance ne nous semble pas compatible avec les multiples annonces faites concernant les collèges depuis juin 2017 et ayant uniquement pour but de satisfaire politiquement certains conservatismes.

Concernant les choix effectués pour cette répartition départementale, nous jugeons la dotation de 4 heures supplémentaires par collège intéressante mais cependant le choix d’écarter les collèges REP+ questionne. S’il est vrai que la précédente réforme de l’éducation prioritaire, issue de la loi de refondation, permet aux collèges REP+ de fonctionner correctement avec notamment la mise en place de la pondération, nous souhaitons qu’un temps soit réservé à l’occasion de ce CTSD pour permettre un débat sur le niveau de dotation des collèges REP+. Nous souhaitons que ce débat puisse être l’occasion à M. l’IA-DASEN d’affirmer son positionnement à moyen et long terme sur le niveau de dotation de ces collèges.

Pour l’Unsa Éducation, la question centrale sur la manière de prendre en compte sur le long terme la poussée démographique sera l’adéquation de la localisation des collèges avec cette poussée démographique. Il ne suffira pas qu’il reste 1000 places disponibles dans les collèges du département pour accueillir 1000 élèves supplémentaires. Encore faut-il que les places disponibles le soient au bon endroit. La question de la capacité à faire des choix stratégiques cohérents avec le conseil départemental sera centrale. Des constructions de collèges et une réflexion sur la sectorisation seront indispensables.

Ces choix ne devront oublier aucun élève et nous tenons à rappeler, une fois de plus, la nécessité d’une SEGPA publique au centre-ville de Marseille. Le constat semble partagé sur cette problématique, mais nous souhaitons maintenant savoir quelles possibilités concrètes ont été envisagées par le Conseil Départemental sur cette question qui concerne la continuité du service public d’éducation pour tous les élèves, quels que soient leurs besoins.

Carole Gelly, Guillaume Pellé

 
 
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