Article publié le dimanche 27 août 2017.
Le ministre de l’Action et des comptes publics a officialisé le rétablissement d’un jour de carence pour les fonctionnaires dès 2018.
La raison invoquée est la lutte contre l’absentéisme des agents qui provoquerait un dysfonctionnement des services et alourdirait la charge de travail des autres tout en mettant en perspective une économie budgétaire de 170 millions d’euros par an, tout comme un premier pas vers un alignement entre le public et le privé.
Après le gel du point d’indice il y a quelques jours, voilà une nouvelle proposition qui prend les agents du Service public pour cible.
Alors, Monsieur Darmanin, sachez que les enseignants et personnels d’éducation, parce qu’ils sont des professionnels engagés et responsables, n’abusent pas des congés, ne sont pas plus absents que les autres salariés et ne s’absentent pas pour des convenances personnelles.
D’ailleurs, en 2012, ce jour de carence avait été supprimé car, justement, il avait été jugé « injuste, inutile et inefficace » par la ministre de la Fonction publique d’alors.
Pour le SE-Unsa, cette mesure sonne comme une nouvelle provocation et un manque de reconnaissance de l’implication des fonctionnaires dans leur mission au service de l’État.
Il est urgent de se lancer dans une gestion des ressources plus humaine. Plutôt que d’imposer une retenue sur salaire pour lutter contre un absentéisme injustifié qui reste à prouver, il conviendrait de s’interroger sur la qualité de vie au travail des agents du Service public.
Le SE-Unsa est prĂŞt Ă en discuter.