COMMUNIQUE DU SE-UNSA LOIRE ATLANTIQUE
Il faut agir : stop au chamboule-tout et aux évolutions proposées !
Voilà des mois que notre Ministre de l’Education Nationale ainsi que le gouvernement agissent seuls, sans concertation ni discussion et voilà des mois que nous disons notre opposition aux évolutions proposées. Notre but n’est pas de nous opposer par principe mais bien de dire que notre projet pour l’Ecole ne correspond pas à celui de nos dirigeants.
Par son absence de dialogue social, le gouvernement nie le travail des corps intermédiaires et récolte la colère de la rue.
Il est nécessaire que les organisations syndicales communiquent sur leurs valeurs et organisent les actions avec les personnels concernés.
Mais selon quelles modalités d’action ?
Au SE-Unsa, nous envisageons notre action sur le long terme et nous posons tout le temps la question du sens : nous avons un projet pour l’école et la profession, à savoir la réussite des élèves au-delà des inégalités sociales, articulée à l’amélioration des conditions de travail de nos collègues. C’est avec cette boussole que nous agissons. Nous souhaitons agir avec la profession et réussir à impliquer nos collègues. En effet, ceux-ci réfléchissent avant de s’engager dans une grève à l’heure où la question du pouvoir d’achat des enseignants est essentielle et préoccupante. Enfin, nous voulons faire en sorte que l’opinion publique comprenne notre mobilisation.
Au SE-UNSA, nationalement comme localement, nous agissons, discutons et travaillons au quotidien pour répondre à chaque proposition de réforme. L’UNSA a déposé par exemple, 100 amendements sur le projet de loi Fonction publique. Nous interpellons aussi les élus locaux et nationaux, les parlementaires et dénonçons les propositions de lois. N’oublions pas non plus nos démarches au quotidien, aux côtés et au service des collègues.
Pour permettre une plus grande visibilité, nous proposons aux autres organisations syndicales de se joindre à nos actions, parfois avec des boussoles différentes.
LE SE-UNSA 44 a écrit à tous les maires, les conseillers départementaux, les sénateurs et les députés de Loire Atlantique afin que nos élus prennent conscience de ce qui se cache derrière l'article 6 quater de la loi Blanquer (courrier à lire ici).
Nous invitons les autres organisations syndicales et chaque école à faire de même.
Lors d'une intersyndicale le mercredi 13 mars à la demande du SE-UNSA, nous avons proposé de faire une demande d'audience à la député signataire du texte. Une organisation a refusé et nous attendons la réponse des autres organisations. Nous vous tiendrons donc informés.
Alors quels seront, au SE-Unsa, nos engagements dans les mobilisations de mars ?
Nous soutiendrons l'action pacifique des jeunes pour le climat le 15 mars ainsi que les marches qui, en France comme au plan international, auront lieu le 16 mars.
Nous ne serons pas de la mobilisation du 19 mars parce qu’elle est à l’initiative d’organisations ayant d’autres finalités que celles de sensibiliser sur l’avenir de la fonction publique ou de l’Education nationale. La lisibilité des revendications ce jour-là sera, à notre avis, bien mince !
Le 30 mars prochain, nous appellerons les enseignants, CPE, psychologues et personnels d’accompagnement de l’Education nationale, à se mobiliser pour s’opposer à la politique du chamboule-tout dans notre ministère comme dans la fonction publique. Nous exigeons des politiques qui s’inscrivent dans la durée, qui soient construites avec nous et qui nous sécurisent pour relever durablement le défi de la cohésion sociale dans notre pays. Les orientations menées au pas de charge depuis le printemps 2017 sont largement idéologiques et ne peuvent nous satisfaire : modifications incessantes et formatage des programmes de l’école comme du lycée, évaluations CP, CE1, 6e et 2de, suppressions d’emplois, heures supplémentaires imposées, formation initiale redéfinie, création d’établissements publics des savoirs fondamentaux, restriction des vœux de mutations dans le premier degré, suppression du contrôle des représentants des personnels sur les opérations de mobilité et de promotion, recours accru au contrat, cadeau à l’enseignement privé par le financement de ses écoles maternelles… Stop au chamboule-tout M. Le Ministre !
Agir donc, mais pas n’importe comment ! Agir oui, mais pas dans tous les sens au risque de perdre le soutien des collègues et celui de l’opinion publique. Agir oui, pour exiger une politique éducative qui s’inscrive dans le long terme et se construise avec nous, en reconnaissant notre engagement pour le Service public laïque d’éducation.
Nantes, le 14 mars 2019.
L’équipe du SE-UNSA 44