Les manifestations gardoises ont clairement tenu leurs promesses. Mais soyons réalistes (c'est dans notre ADN), nous appelions de nos voeux une montée en puissance de la mobilisation. Les taux de grévistes de la journée d'hier ne vont pas dans ce sens, ni au niveau académique, ni au niveau national. Ils confirment notre crainte de voir la réussite du 5 décembre se perdre dans la multiplication des appels à la grève du 6, du 10 et du 12 décembre. [NB : Pour parler "réforme des retraites" et "revalorisation", inscrivez-vous à la journée de stage du 5 mars en présence de Ludovic LERAT - Conseiller National].

La presse locale salue une mobilisation gardoise plus élevée que le 5 décembre. Nous publierons notre revue de presse jeudi mais on y évoque globalement 15 000 manifestants le 17 décembre, alors qu'il était question de 12 à 15 000 jeudi 5.

L'UNSA, avec sa fédération de l'éducation, avait mobilisé toutes ses forces et le bleu et blanc était de rigueur après le rouge du début de cortège au départ des Jardins de la fontaine :

Côté taux de grévistes dans l'éducation, on ne peut que constater une baisse de mobilisation puisque dans le 1er degré, les chiffres consolidés du rectorat, font état de 64,2 % le 5 décembre et 36% le 17 décembre.

Dans les collèges, on passe de 60 à 40,5 %.

Dans les lycées Gén. et Techno., on passe de 53,2% à 28,2%

Dans les lycées pros, on passe de 37,5% à 34,8%

Dans la rue toutefois, la mobilisation nationale parvient à maintenir la pression : 615 000(*) manifestants le 17 au lieu de 800 000(*) le 5 décembre (*selon la même source pour comparatif : les RG).

And so what ?

La suite mercredi après-midi dans le bureau d’Edouard Philippe où tous les syndicats seront reçus. L'Unsa y fera ses propositions pour sortir de la crise par la voix de Laurent Escure (cliquez ici).

Le SE-Unsa pour sa part, avance ses pions dans la négociation pour mettre sur papier l'annonce de ladite "sanctuarisation du niveau des pensions" annoncée par Edouard PHILIPPE.

Hors de question de perdre de vue le niveau de pension calculé sur les 6 derniers mois. Que la pension se calcule en points, ou sur l'indice, qu'il intègre ou non nos indemnités, notre condition sine qua non reste le "ZERO PERDANT". Nous nous y employons.

L'Ecole de la confiance, on en parle ?

La confiance, souvent décrétée rue de Grenelle n'a jamais été ressentie de notre côté depuis plus de deux ans dans nos relations avec le ministre, même si nous devons noter un changement de ton depuis la rentrée.

Mais chat échaudé craint l'eau froide ! Aussi nous employons-nous à obtenir que le ministre pose des actes dans une loi de programmation avant que sa loi de réforme des retraites arrive au Parlement.

Nous étions à la table des négociations vendredi dernier pour montrer nos billes (cliquez ici).

La suite dans l'info lettre de jeudi 19 décembre...