Article publié le vendredi 2 février 2024.
En
tant qu’organisation syndicale représentative, le SE-Unsa a participé
activement au groupe de travail dédié aux questions de l’évaluation et
de la formation des directeurs et directrices d’école mercredi 31
janvier à la DGRH. Nous avons ainsi proposé des ajouts à opérer dans les
textes définitifs.
La loi
Rilhac
étant votée, il s’agit désormais de préciser les contours de son
application pour ce qui concerne l’évaluation et la formation des
directeurs et directrices d’école, et non de la rediscuter. C’est une
demande que nous avions faite au ministre dès le mois d’octobre
dernier (
lire notre courrier).
Pour
le SE-Unsa, il est important que les missions soient rendues explicites
par voie réglementaire, notamment pour éviter la confusion des
genres en matière d’autorité, confusion que d’autres syndicats prennent
le risque d’entretenir.
Deux textes ont été soumis à nos avis : l’un concernant la formation des directeurs, l’autre leur évaluation.
La formation des directeurs
Concernant le projet de texte sur la formation des directeurs, nous avons demandé :
- que soient ajoutées dans l’arrêté les
modalités de formation pour nos collègues faisant fonction pour une
année en cas de vacance de poste. En effet, ils doivent désormais être
formés dans les quatre mois suivant leur prise de fonction.
- que l’intervention des directeurs
pendant cette formation apparaisse, a minima dans les notes de service
qui découleront de l’arrêté, pour rappeler cette possibilité dans tous
les territoires.
Si l’organisation de
la formation reste similaire au texte de 2014, Ă savoir 3 jours
préalables à l’inscription, 3 semaines avant la prise de poste, 2
semaines après la prise de fonction et au moins 3 jours dans cette même
année scolaire, nous avons insisté pour que :
- tous ces temps soient effectivement des temps de formation,
- pour qu’ils se déroulent sur le temps de classe avec les moyens de remplacement nécessaires, même pour les plus courts temps.
Nous avons également porté les demandes suivantes :
- que les textes anticipent la possibilité qu’un·e enseignant·e soit en congé au moment de la formation préalable obligatoire ;
- que les textes autorisent
officiellement les IEN Ă recruter sur tout leur territoire, voire plus
loin, en cas de vacance de poste pour respecter le caractère volontaire
de la prise de fonction.
L’évaluation des directeurs
Concernant le projet de texte sur l’évaluation, nous avons demandé :
- que l’évaluation des enseignant·es Ă
la direction d’une école soit adossée à leur PPCR aux échelons
concernés, afin d’ épargner les personnels. Une mise en cohérence des
calendriers devrait être possible, l’évaluation des directeurs et
directrices étant moins contrainte que les rendez-vous de carrière de ce
point de vue.
- que les besoins de formation exprimés
par les directeurs et directrices au cours de leur entretien viennent
abonder le plan de formation de l’année suivante. En effet, nous savons
que les demandes de formation font souvent suite à des problèmes
rencontrés. Il est donc nécessaire selon nous que les directeurs et
directrices soient rapidement formé·es suivant ces besoins identifiés.
- une harmonisation des délais de recours qui doit être confrontée aux contraintes de gestion avant d’être actée.
- que l’entretien se passe effectivement sur le temps de travail.
Nous avons également porté les demandes suivantes :
- la création d’une grille d’évalaution
afin de porter à la connaissance des personnels les critères
d’évaluation et les axes d’observation ;
- une procédure de transmission du compte-rendu simplifiée.
Nous
avons exprimé à nouveau notre inquiétude sur le lien qu’il pourrait y
avoir entre cette nouvelle évaluation et la possibilité de retrait
d’emploi - rappelée dans la loi - par le Dasen. Si l’administration
affirme en effet qu’il n’y a pas de lien entre les deux et que le
retrait d’emploi, qui existait avant la loi Rilhac, est cadré
par d’autres textes, nous craignons cependant que l’évaluation ne vienne
jouer un rôle dans les étapes du retrait d’emploi. Et, lorsque nous
demandons quel est l’objectif de cette évaluation, la seule réponse est
qu’elle doit exister puisque la loi la prévoit.
L’avis du SE-Unsa
D’une
façon générale, nous avons exprimé notre satisfaction de voir l’arrêté
au Journal officiel et la circulaire au Bulletin officiel enfin en voie
de parution. Cependant, nous avons rappelé que cela ne clôt pas la
question de la direction d’école puisque les décharges d’enseignement
nécessitent toujours d’être augmentées et que l’aide administrative doit
être enfin dispensée.