Le Conseil supérieur de l’Éducation (CSE) boycotté* lors
de la séance du 14 décembre par une majorité de ses membres a été
reporté au lundi 8 janvier et uniquement en visioconférence. Le SE-Unsa
n’avait pas souhaité suivre ce mouvement à but médiatique et totalement
contreproductif.
La
nouvelle grille horaires des baccalauréats professionnels présentée le 8
janvier au conseil supérieur de l’Éducation fait évoluer les horaires
des classes de terminale.
Un calendrier contraint
Le
SE-Unsa n’avait pas souhaité le boycott du CSE du 14 décembre, cette
méthode ne nous semblait pas efficiente pour obtenir une modification de
la grille. En outre, le SE-Unsa avait été la seule organisation
syndicale à avoir déposé des amendements pour améliorer cette grille,
permettant déjà de largement la faire évoluer. Mais qui dit amendements,
dit aussi parfois moyens financiers et humains. Le CSE placé le 14
décembre était dans un calendrier serré car la semaine suivante il y
avait le Comité social d’administration ministériel (CSAMen) qui
distribuait les moyens aux académies. Le boycott a donc refermé cette
fenêtre de tir pour obtenir de nouveaux moyens. Ce "jeu" n’a donc pas
permis de faire Ă©voluer une nouvelle fois cette grille ce qui aurait pu
pourtant être salutaire pour les collègues et les élèves.
Le contexte de ce CSE
Ce
CSE s’est donc tenu totalement en visioconférence ce qui a rendu les
échanges plus difficiles. Il a débuté par les déclarations des
organisations syndicales qui ont rappelé leur opposition à cette réforme
en justifiant leur immobilisme par des fake news**. En effet,
pour certains, cette opposition signifie aucune préparation du sujet,
aucune proposition d’amélioration des grilles et aucune participation
aux débats qui ont pourtant duré 3 heures.
Que demandait le SE-Unsa ?
Nos
demandes ont porté sur l’augmentation des heures de sciences physiques,
de langue vivante B, d’art appliqué en seconde et en première. Cela
permettait de regagner au total 58 h de cours pour les élèves et de
redonner la demi-heure de cours perdue par ces disciplines dans le cadre
de la réforme de 2018. Le but était aussi de sécuriser des
postes fragilisés à l’époque en redonnant des heures dans leur
discipline et ne pas devoir compter sur les dispositifs annexes type
accompagnement personnalisé (Soutien au Parcours dans la future réforme)
pour les sauver.
Un de nos
objectifs était de redonner encore plus d’heures en enseignement
professionnel. Mais nous n’avons pas de crainte sur les postes car
l’augmentation du volume complémentaire en seconde et première ainsi que
les heures déjà remises en enseignement disciplinaire permettront une
certaine sécurité.
Explication du vote
La
réforme de la voie professionnelle comporte 12 mesures qui sont pour la
plupart déjà en place depuis la rentrée 2023. Depuis 18 mois, tout en
dénonçant les méfaits de celle-ci, le SE-Unsa a été force de
propositions pour améliorer une réforme dont le projet aurait eu des
conséquences plus grave pour les PLP. Une partie de nos observations a
été intégrée dans ces grilles horaires comme par exemple la diminution
drastique de la co-intervention, la transformation du chef-d’œuvre,
l’augmentation des heures en terminale. Même si, comme dans tout
dialogue il y a encore des zones d’ombre, nous nous sommes abstenus
parce que cette grille horaires n’avait pas suffisamment évolué, en
suivant nos propositions.
** Lire Un CSE marqué par les fake news