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SE-UNSA 84


 Par SE-UNSA 84
 Le  lundi 29 avril 2013

Rythmes scolaires : audience avec le DASEN du Vaucluse

 

Le SE-UNSA a rencontré le DASEN sur la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

Nous avons demandé dans un premier temps que cette rencontre soit une première parmis d’autres et la mise en place d’un comité de pilotage départemental. Première avancée du SE UNSA : le ministère a indiqué par la suite, suite à nos  demandes, que ces comités se mettraient effectivement en place dans tous les départements.

Un CDEN devrait également se réunir au mois de mai.

Le SE-UNSA a rappelé en préambule que le DASEN a la responsabilité du respect des conditions de travail des enseignants puisque c’est à lui que revient la décision finale. C’est bien vers lui que l’on se retournera s’il y a des situations de blocages. Le SE-UNSA restera vigilant sur l’ensemble de ce dossier.

Depuis la publication du décret révisant l’organisation de la semaine scolaire, c’est localement que tout se joue. Pour le SE-Unsa, aucune organisation ne doit être arrêtée sans les enseignants.

Après une première étape de discussions entre enseignants puis une seconde avec les parents d’élèves et la mairie, le SE-Unsa encourage les équipes à faire une proposition d’organisation au Dasen via les conseils d’école (voir cet article et celui-ci).

Le SE-UNSA sera également présent pour soutenir vos propositions auprès du Dasen, seul compétent pour arrêter les horaires de chaque école.

Deuxième avancée du SE-UNSA : nous avons obtenu du ministère que les enseignants soient écoutés via les conseils d’école notamment. Le SE-Unsa fera respecter cet engagement partout.

       Le rôle indispensable des conseils d'école

Le SE-UNSA a insisté sur la nécessité d’une large concertation et a insisté sur le rôle indispensable et incontournable des conseils d’école. Pour le SE-UNSA, ils doivent être systématiquement consultés.

 

 

 

Le DASEN  a précisé qu’en cas de désaccord entre la mairie et le conseil d’école sur l’organisation de la journée, c’est l’avis des « pédagogues » qui primera (car l’organisation des temps scolaires est éminament pédagogique). Ainsi, le DASEN nous a affirmé vouloir prendre prioritairement en compte l’avis des conseils d’école et des IEN. Il a précisé de plus que les « dérives des maires seront contrôlées ».

 

 

 

 

Le SE-UNSA : Que se passera-t-il en cas de désaccord sur le choix du mercredi matin ou du samedi matin ?
Pour le SE-UNSA, là encore le conseil d’école doit être décisionnaire.

 

 

 

Le DASEN : une harmonisation sera nécessaire pour une même commune, notamment pour des problèmes de transports scolaires. On ne peut pas obliger ou interdire le samedi matin, même si le mercredi matin est préconisé dans les textes.

 

 

Le SE-UNSA interviendra systématiquement en cas de désaccord de l’équipe enseignante sur l’organisation de la journée.
Concernant la mise en place des horaires d’entrée et de sortie, certaines municipalités disent être contrainte par les transports scolaires.
Le SE-UNSA a demandé une audience au conseil général sur ce point et a également soumis le problème au DASEN.

 

   Problèmes de locaux 

Le SE-UNSA a évoqué le problème de l’utilisation des locaux scolaires, notamment pendant les temps péri-éducatifs.
Les enseignants ont besoin de leur classe pour préparer, corriger, pour les temps d’APC … De plus, de nombreux enseignants stockent du matériel personnel dans leur classe.

 

 

 

 

Pour le DASEN la majorité des maires ne veulent pas utiliser les classes sans l’accord des enseignants.
Cela nous a été confirmé par les maires que nous avons commencé à rencontrer.

 

 


Sur ce point encore, le SE-UNSA sera vigilant et interviendra chaque fois que nécessaire

       PEDT (projet éducatif territorial) et projet particulier

Pour rappel, le PEDT est un outil de collaboration locale qui peut rassembler à l’initiative de la collectivité l’ensemble des acteurs intervenant dans l’éducation : MEN, MSJEPVA (ministère des sports de la jeunesse del'éducation populaire et de la vie associative), administrations de l’Etat, CAF, MSA, associations et parents d’élèves.
Il doit permettre d’organiser les activités périscolaires et n'est pas obligatoire. Les enseignants sont consultés dans le cadre des conseils d’école (plus d’infos et commentaires dans cet article).

Le SE-UNSA Certaines écoles envisagent des projets innovants, sortant un peu des « cadres », concernant les rythmes scolaires. Tous les projets élaborés par les enseignants doivent être étudiés.

 

 

 

DASEN :   on peut effectivement « libérer l’autonomie et l’initiative ». Si tous les acteurs sont d’accord sur un projet, et si il y a éventuellement un PEDT, des dérogations pourront être acceptées.

 

 

 

       Pause méridienne allongée

Le SE-UNSA :   Des mairies envisagent trop rapidement de résoudre l’équation par un allongement de la pause méridienne. Si cela peut avoir du sens lorsque des activités péri-éducatives adéquates seront proposées, trop souvent cela se résumera à du temps libre surveillé dans la cours ou sous le préau les jours de pluie. Dans ces conditions, plus question de trouver par la suite en classe le pic de vigilance identifié par les chronobiologistes. Les élèves reviendraient en classe énervés, le bénéfice de 5 matinées d'apprentissages plutôt que 4 serait hypothéqué par des après-midis dégradés.
La pause méridienne rallongée ne peut être la solution de facilité.
L’objectif premier est de favoriser les apprentissages. A ce titre, les pauses méridiennes allongées (raisonnablement) ne doivent l’être que s’il s’agit de mettre en œuvre des activités propices à des apprentissages plus efficaces ensuite.

 

 

 


 

 

 

 

Le DASEN nous a indiqué qu’il ne voulait pas voir de projet d’organisation de la semaine dans lequel les élèves seraient libérés avant 16h30.
Comme nous l’avons dit plus haut, la mise en place d’une pause méridienne longue ne doit pas être la solution de facilité.
Le DASEN a ajouté qu’une pause méridienne ne pourrait se faire qu’avec « un projet éducatif de qualité ».

 

 

 

 

Pour le SE-UNSA , il est nécessaire de se mettre d’accord sur ce terme de « qualité » !
Par exemple, pour le DASEN, le projet élaboré par la mairie d’Avignon (à la date de l’audience) pourrait être jugé « acceptable » : une pause méridienne de 2h15 décomposé en 45 minutes de repas + 45 minutes de temps « récréatif » + 45 minutes de prise en charge sur des activités  éducatives (avec des animateurs).
Pour le SE-UNSA, cette organisation n’est pas acceptable, le temps « récréatif » étant notamment beaucoup trop long. De plus cette municipalité a précisé ensuite que pour les écoles maternelle le temps d’activités éducatives serait uniquement un temps de repos !

 

 

 

 


 

 

Nous continuerons donc à intervenir sur cet épineux sujet. Nous avons d’ailleurs écrit à la mairie d’Avignon (et à d’autres qui ont annoncé des projets similaires), au DASEN et à l’IEN concerné sur ce sujet.

Pour le SE-UNSA, des projets de ce genre ne peuvent pas, ne doivent pas, être acceptés par les IEN et par le DASEN, surtout dans les cas, probables, ou les conseils d’école s’y opposeront !

Nous y veillerons et interviendrons chaque fois que nécessaire !

  Temps de services

Pour rappel, les 18h actuelles d’animations pédagogiques actuelles (6X3 heures) passeront à 9 heures/an dès la rentrée 2013 quelque soit l’organisation de l’école. Elles sont complétées par 9h de formation continue qui pourront, pour tout ou partie, être effectuées grâce aux outils numériques. Pour le SE-Unsa, cette formation à distance doit permettre d’éviter les déplacements et de réduire ainsi les activités le mercredi après-midi...

Le SE-UNSA a demandé que les mercredis après-midi travaillés soient évités le plus possible et que les 9 heures de « formation continue » se fasse grâce aux outils numériques exclusivement.

Le SE-UNSA a également demandé que la formation continue sur le temps de travail soit augmentée (car elle est très faible actuellement), notamment dans le cadre de la création des brigades de formation continue.

 

 

 

 

 

 

DASEN: les 9 heures d’animation pédagogiques ne se feront pas forcément le mercredi après-midi (à partir de 2014) ; il pourra être envisagé des animations pédagogiques de moins de 3 heures.

Les 9 heures de « formation continue » seront effectuées grâce à des ressources numériques non encore définies (et donc pas de déplacements nécessaires sur ces 9 heures).

 

 

 

 

 

 

       Temps libéré pour la réflexion

Le SE-UNSA a demandé que du temps soit libéré pour les équipes qui le souhaitent pour réfléchir aux nouvelles organisations possibles (pour 2013 ou 2014). Cette demande est également faite au niveau national.

Le DASEN nous a confirmé que cela sera possible.

Le Ministre a confirmé cette position par écrit au SE-UNSA le 25 février : il reconnaît que mettre en place une nouvelle organisation de la semaine nécessite une concertation des équipes au niveau de chaque école. Il accepte que du temps soit effectivement dégagé sur les animations pédagogiques et l’aide personnalisée pour les écoles qui travailleront à 4,5 jours dès 2013.
Pour le SE-UNSA les autres écoles doivent bénéficier des mêmes conditions l’année prochaine.

       Organisation des temps partiel et des remplaçements

Le SE-UNSA a pointé les difficultés d’organisation concernant les enseignants à temps partiel et les remplaçants.
Temps partiel

Rappel : le temps partiel à 80% ne doit pas être confondu avec le 75% : celui à 80% permet d'être rémunéré 85,7% !

Le DASEN refuse toujours de faire apparaître la possibilité du 80%  dans sa circulaire, contrairement aux textes (voir cet article) et les demandes répétées du SE-UNSA. La circulaire ministérielle  fait la preuve qu’une organisation annuelle permettant le 80% est possible au moins dans le cadre d’une semaine de 9 demi-journées.

Le SE-UNSA a refait cette demande lors de l’audience du 18 mars ; le DASEN refuse toujours le 80% pour 2013/2014, cela sera « à revoir » pour 2014/2015 !

Remplacements
Pour l’année 2013/2014, 8 communes travailleront à 4,5 jours, les autres resteront à 4 jours ; comment dans ces conditions seront organisés les remplaçements ?

Le DASEN n’a pas donné d’éléments sur ce point, disant seulement que cela sera géré « au cas par cas » ….

Le SE-UNSA demandera de nouveau des précisions lors des prochaines commissions.