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Des mondes parallèles qui ne se croisent pas
Article publié le jeudi 1er juin 2023.
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Réalité inventée par le politique VS réalité vécue par les collègues : deux mondes parallèles qu'il est urgent de rapprocher. Le gouvernement doit s'attaquer aux vrais sujets qui s'imposent très concrètement, comme le pouvoir d'achat et les conditions de travail.

Depuis plusieurs semaines, le Président et le gouvernement disent vouloir changer rapidement et concrètement le quotidien des Français. L’Ecole est une priorité où cela doit se matérialiser, qu’il s’agisse de soutiens renforcés, de remplacements de courte durée ou de la réforme de la voie professionnelle. Ces nouvelles injonctions placent à nouveau les personnels au centre de cette mission, alors qu’en premier lieu leur quotidien n’est pas considéré, n’est pas compris. Eux aussi voudraient que leur quotidien change concrètement pour pouvoir se concentrer sur le sens de leurs métiers et en tirer satisfaction.

L’UNSA Éducation le redit, à sa délétère politique de la communication, l’exécutif doit substituer une politique de l’action construite avec tous les acteurs.
La semaine dernière, l’UNSA Éducation prenait connaissance, par voie de presse, d’une nouvelle impulsion de la RH dans notre ministère. Selon la Première ministre, notre ministère va « Transformer l’organisation RH dans les académies pour mieux accompagner les enseignants ». Des expérimentations, qui ne nous ont d’ailleurs jamais été présentées officiellement, sont ainsi menées dans quatre académies avec la mobilisation de moyens importants pour observer, diagnostiquer, et finalement proposer comme piste la création d’un nouveau dispositif « Equipe d’accompagnement à la transformation de l’académie ». Selon nos remontées, l’investissement chronophage des personnels ne produit rien ou presque, dès lors que l’ambition se heurte à la réalité de l’embolie systémique produite par les successions d’injonctions, combinée à la sous-administration chronique.

Pour l’UNSA Éducation, changer le quotidien en vrai, cela impose de s’attaquer aux vrais sujets qui s’imposent très concrètement, comme le pouvoir d’achat et les conditions de travail.
S’agissant du pouvoir d’achat, l’augmentation de la valeur du point d’indice ne pourrait constituer à elle seule la politique de la rémunération mais nous l’affirmons, il ne peut y avoir de politique de revalorisation des salaires des personnels de l’Éducation nationale et des agents publics généralement sans revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de l’inflation subie.

De même, il n’est pas possible de poursuivre une politique des rémunérations et des ressources humaines qui produira un épuisement organisé des personnels et une perte de cohésion des équipes. L’UNSA Éducation dénonce le cynisme du pacte qui compte sur les besoins économiques des personnels pour faire accepter des missions qui seraient nécessaires aux élèves. Le refus d’envisager la sécabilité du pacte dans la voie pro illustre particulièrement la stratégie du gouvernement et les risques pour les personnels et le système éducatif.

Pour l’UNSA Éducation, il est urgent de rapprocher les deux mondes parallèles que sont celui d’une réalité inventée par le politique et la réalité vécue par les gens.
Si les remontées et analyses d’organisations syndicales ne sont décidément pas crédibles pour le gouvernement, qu’il prenne au moins en compte les données concrètes. Les résultats d’admissibilité aux concours sont très inquiétants pour l’organisation de la rentrée prochaine. 2022 a été chaotique. 2023 le sera davantage. Et pourtant, le gouvernement s’entête à prévoir d’étouffer un peu plus le système par la mise en œuvre d’un pacte indigeste et ingérable. A nouveau, à la rentrée 2023, les écoles et les établissements gèreront les élèves et leurs familles dans l’attente d’enseignants pour faire tout simplement classe, mais elles devront aussi se préoccuper de l’absorption du pacte. Le gouvernement vante le remplacement de courte durée alors que tout le système s’affole à juste titre pour tenir l’enseignement de longue durée.

Pour l’UNSA Éducation, il est temps que l’exécutif atterrisse dans le monde réel. Il est urgent qu’il regarde les chiffres des démissions, en particulier des stagiaires, l’inflation des demandes de rupture conventionnelle. Ils attestent d’une situation chronique inquiétante qui fera un terrible terreau à ceux qui tiendront le discours populiste de l’effondrement de notre société.

Au quotidien dans les écoles, dans les établissements, dans les services, dans les instances comme aujourd’hui, l’UNSA Éducation prend ses responsabilités en alertant, en revendiquant et en proposant.

L’UNSA Éducation porte depuis des mois la nécessaire priorité de la mixité sociale à l’Ecole. Les annonces en sourdine de la semaine dernière sonnent comme un renoncement.

L’UNSA Éducation attend du gouvernement qu’il prenne les siennes, en arrêtant la politique des annonces faites de défiance et de missions intenables et parfois absurdes pour les agents du service public qui doivent ensuite représenter l’Etat auprès des citoyens.

 
 
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