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Covid-19 : les femmes en première ligne
Article publié le lundi 25 mai 2020.
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Les métiers devenus vitaux en cette période de crise sanitaire sont bien souvent occupés par des femmes, des métiers habituellement ignorés, sous valorisés et mal rétribués. Il est urgent et important de les reconnaître à la hauteur de leur utilité et des compé- tences engagées. Les femmes sont notamment majoritaires dans les métiers du commerce, de la santé, de l’éducation et de l’hygiène. En cette période, ces métiers indis- pensables sont aussi particulièrement exposés.
 
Ainsi, les femmes reprĂ©sentent 87 % des infirmiers, 91 % des aides-soignants mais Ă©galement 97 % des aides Ă  domicile. Elles reprĂ©sentent Ă©galement 73 % des agents d’entretien, profession permettant de sĂ©curiser tous les locaux. En outre, elles sont 76 % des caissiers et vendeurs qui donnent la possibilitĂ© de se procurer le nĂ©cessaire Ă  la vie quotidienne. De mĂŞme, elles reprĂ©sentent près de 99 % des assistants maternels dont certains continuent Ă  garder en nombre limitĂ© les enfants des personnes ne pouvant pas exercer leur profession Ă  distance. Enfin, elles reprĂ©sentent 71 % des ensei- gnants et ont donc assurĂ© la continuitĂ© pĂ©dagogique en tĂ©lĂ©travail ou en prĂ©sentiel.
 
Par ailleurs, Ă  tâche Ă©gale, les femmes subissent davantage le poids de la prĂ©caritĂ© financière en raison du dĂ©sĂ©quilibre de plus de 20 % qui persiste avec les salaires masculins. En effet, elles recourent tout d’abord quatre fois plus que les hommes au temps partiel, souvent subi afin de pouvoir articuler leur vie professionnelle et leur vie familiale. Ce faible niveau de rĂ©munĂ©ration est d’autant plus pĂ©nalisant pour les nombreuses femmes qui se retrouvent en situation de monoparentalitĂ©.
 
Ă€ ces mĂ©tiers essentiels et souvent peu rĂ©munĂ©rĂ©s s’ajoute la rĂ©alisation des tâches domestiques et familiales qui n’ont pas diminuĂ© ces dernières semaines, bien au contraire ! Elles se sont cumulĂ©es au travail en prĂ©sentiel ou au tĂ©lĂ©travail. Pour changer la donne, les applaudissements Ă  20 h et l’attribution de mĂ©dailles ne suffiront pas.
 
La reconnaissance de ces métiers, dits féminins, doit passer par une revalorisation financière. Cela passera également par la lutte contre les idées reçues qui suggèrent qu’il est dans la nature des femmes de s’occuper des autres à peu de frais. Enfin, l’École doit poursuivre son engagement contre les stéréotypes afin de lutter contre les inégalités de genre dans notre société qui construisent des inégalités de destin.

 

 
 
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