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Correction des E3C et RGPD : le SE-Unsa Ă©crit au ministre et au dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la protection des donnĂ©es
Article publié le mardi 10 mars 2020.
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Big data, IA et E3C, une drôle de cuisine dont la recette reste secrète...
 
Fabienne Rosenwald, qui dirige la Depp (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) a dĂ©clarĂ© dans le journal l’Opinion du 11 fĂ©vrier dernier : “Des Ă©valuations existent dĂ©jĂ  en CP/CE1 et en 6e mais, cette fois, la numĂ©risation des copies de tous les E3C va nous permettre d’étudier comment les Ă©lèves construisent cet examen. Ă€ terme, nous disposerons d’informations sur leur progression pendant deux ans, une durĂ©e longue Ă  cet âge-lĂ .” Elle semble avoir oubliĂ© qu’il y a aussi des Ă©valuations en seconde...
 
Voilà qui éclaire d’un jour nouveau la curieuse nécessité, dès cette première session d’E3C déjà très chaotique, de numériser les copies d’examen. On sait que l’intelligence artificielle s’apprête via la EdTech à investir l’école, avec des conséquences encore difficiles à évaluer mais cette entrée soudaine par les épreuves du bac laisse perplexe.
 
En effet, l’intérêt de numériser les copies et de les corriger sur écran paraissait étrange alors que les correcteurs sont des professeurs de l’établissement. Cela a un coût écologique (les serveurs consomment de l’énergie) et financier puisque tous les lycées ont dû s’équiper de scanners performants. Avec l’apparition de cet enjeu de l’analyse des copies, et aussi probablement des appréciations, on comprend mieux ce choix.
 
En revanche, le ministère a oubliĂ© un dĂ©tail, pourtant essentiel dans le cadre d’une Ă©cole de la confiance : prĂ©venir les Ă©lèves, leurs parents et les enseignants ! De plus le règlement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es (RGPD) impose d’informer prĂ©cisĂ©ment les personnes en indiquant les finalitĂ©s du traitement qui sera fait de leurs donnĂ©es personnelles. Si le contenu des copies des lycĂ©ens est analysĂ© via des algorithmes dans un but de recherche ou pour dĂ©velopper des outils de correction automatiques par exemple, ils doivent en ĂŞtre informĂ©s ainsi que leurs parents. Si les corrections et les apprĂ©ciations des professeurs sont rĂ©coltĂ©es, agrĂ©gĂ©es pour ĂŞtre Ă©tudiĂ©es ou pour servir Ă  quoi que ce soit, ils doivent Ă©galement en ĂŞtre informĂ©s. En effet une jurisprudence du 20/12/2017 (source : legalis.net) confirme que les copies d’examen et annotations des examinateurs sont bien des donnĂ©es personnelles.
 
Or personne n’a Ă©tĂ© informĂ© de ce qui sera exactement fait des donnĂ©es personnelles prĂ©sentes sur la plateforme Santorin.
 
Aussi le SE-Unsa a adressé un courrier au ministre et au délégué national à la protection des données pour avoir des explications concernant ce manquement aux règles du RGPD et savoir précisément ce qui a été inscrit au registre des traitements des données.
 
Si le ministre, la Depp et le conseil scientifique souhaitent introduire du big data et de l’IA dans les processus d’évaluation, cela ne peut se faire sans transparence et sans discussion avec la profession ! 
 
 
 
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