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Animations pĂ©dagogiques : vive la libertĂ© de formation !
Article publié le jeudi 27 septembre 2018.
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Les 18 heures d’animations pédagogiques cette année font l’objet de nouvelles pratiques bien loin de la liberté de choix qui a toujours pourtant prévalu sur cette question. Pour le SE-Unsa, la question de la liberté pédagogique commence à se profiler à l’horizon scolaire.
 
Sur les animations pĂ©dagogiques, un point est tout Ă  fait clair, selon la circulaire n° 2013-019 du 4-2-2013 qui dĂ©finit les obligations de service, les 18 heures sont obligatoires, mais l’enseignant doit pouvoir choisir les animations. 
Il arrive que certaines circos "indiquent la cohérence/préférence" pour une conférence ou d'une animation pédagogique par rapport à un contexte ou à un besoin particulier d'une école, d'un réseau, de la circo tout entière...
Il s'agit bien là de "propositions". Avant, c’était le cas.
Aujourd’hui, le ministère impose 9 heures de mathématiques et 9 heures de français, et 9+9=18. Chacun est inscrit pour son cycle, seuls les quelques « chanceux » à cheval sur plusieurs cycles pourront indiquer leur préférence.
Quant aux autres besoins ? Il n’en est pas question cette année.

Qu’est-il prévu pour la 2ème journée de prérentrée ?

Selon l’arrêté du 17 juillet 2017, « Pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques. »
Selon les besoins, la DSDEN peut donc demander aux enseignants de s’inscrire à hauteur de 6 heures à d’autres animations pédagogiques.

Quid de la journée de solidarité ?

Pour la journée de solidarité, selon l’arrêté du 4 novembre 2005, « Pour les personnels enseignants des premier et second degrés et les personnels d’éducation : une journée, le cas échéant fractionnée en deux demi-journées, est consacrée hors temps scolaire à la concertation sur le projet d’école ou d’établissement mentionné à l’article L. 401-1 du code de l’éducation et, dans les établissements publics locaux d’enseignement, à la concertation sur le projet de contrat d’objectif prévu par l’article L. 421-4 du code de l’éducation ainsi qu’à la définition d’un programme d’action en faveur de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes. Sa date est déterminée dans le premier degré par l’inspecteur de l’éducation nationale après consultation du conseil des maîtres et dans le second degré par le chef d’établissement après consultation des équipes pédagogiques. »
La journĂ©e de solidaritĂ© n’est donc pas flĂ©chĂ©e pour des animations pĂ©dagogiques mais bien pour du travail en Ă©quipe sur des projets de l’école. 

Pour le SE-Unsa, la question de la liberté de choix des animations pédagogiques se pose. Il n’est bien sûr pas question de remettre en question le droit à la formation et le caractère obligatoire des 18 heures d’animations pédagogiques. Mais jusqu’à cette année, les enseignants jouissaient de la confiance de leur hiérarchie et pouvaient choisir leurs formations en fonction de leurs besoins ou de ceux des projets de leur école. Il semble que cette confiance est mise sous le boisseau par le ministère qui impose, quels que soient les antécédents de formation ou les besoins des écoles, une formation en français et en mathématiques.

Le SE-Unsa voit bien dans de telles injonctions le pilotage vertical qui s’installe dans l’Education Nationale sans tenir compte des réalités de terrain. En imposant les 18 heures fléchées, on supprime pour les collègues la possibilité de se former pour mener à bien des projets, ou pire encore, on surcharge leur calendrier qui est pourtant déjà bien fourni. En effet, ajouter des animations pédagogiques sur la 2ème journée de prérentrée n’est pas une solution viable, notamment pour les directeurs d’école, qui ne peuvent pas aller se former hors de leur école alors que leurs collègues se réunissent pour travailler sur les projets internes.

Par ailleurs, le SE-Unsa note que désormais, il est impossible de déduire les formations syndicales des 18 heures et donc les collègues vont avoir plus de difficultés pour s’informer sur leur carrière, leurs droits.

Enfin, pour le SE-Unsa, au regard du chantier qui se dessine dans les changements de programme en français et en mathématiques, ce sont de nouvelles pratiques pédagogiques qu’on tente de mettre en place sans l’annoncer clairement ni assumer ces nouvelles positions. Ce qui pose le problème de la liberté pédagogique de l’enseignant mais également celui de la formation. Apprendre à lire à un élève, ce n’est pas juste suivre une méthode, quelle qu’elle soit comme on suit le manuel de montage d’une maquette ou une recette de cuisine. Pour appliquer une méthode, il faut l’avoir étudiée, digérée, avoir compris ses enjeux, ses contraintes, ses inconvénients, ses avantages et surtout savoir pourquoi on préfère l’une à l’autre. Une telle réflexion menées en 8 heures fractionnées et pas toujours en présentiel, cela relève de l’exploit.

 
 
 
 
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