Le Rectorat a réuni les organisations syndicales pour leur annoncer cette nouveauté : certains collègues se verront refuser leur temps partiel sur autorisation alors qu’ils pouvaient en bénéficier jusqu’à cette année.

Dans sa grande mansuétude, l’administration indique qu’elle avait l’habitude d’appliquer une politique ouverte dans l’académie en autorisant quasi toutes les demandes de temps partiel.

Ceci va perdurer sauf pour 4 disciplines déficitaires pour lesquelles le manque de ressources induit une difficulté majeure pour couvrir les besoins : Mathématiques,Sciences Physiques, SII, Technologie.

Pour ces disciplines, les TZR sont affectés dès la rentrée et le vivier de contractuels n’est pas suffisant pour assurer les remplacements…

Les chiffres : environ 1800 enseignants sont à TP dont 65% sont sur autorisation soit 1200. D’autre part 11% seraient concernés par cette mesure soit environ 200 enseignants. Par ailleurs, il y a 17 collègues en TP annualisé.

Les 167 collègues concernés (91 maths, 42 physique, 34 SII/Techno) vont recevoir un courrier dans leur établissement leur demandant de motiver leur demande de TP.

L’administration va regarder les demandes de manière individuelle. Une attention particulière (« regard positif et bienveillant Â») sera portée aux agents se situant en fin de carrières, aux parents d’enfants en bas âge (moins de 7 ans) et dans les situations de « fragilité professionnelle Â» (laissées à l’appréciation des corps d’inspection).

Les chefs d’établissement recevront les collègues pour lesquels la demande sera refusée et expliqueront les raisons de ce refus (intérêt du service, notamment).

Les organisations syndicales signalent qu’en technologie, les collègues peuvent être affectés sur plusieurs établissements et font le choix de sacrifier leur salaire avec un temps partiel car les situations sont trop lourdes. Le temps partiel est alors une alternative à la démission.

Le SE-Unsa dénonce cette mesure provoque un important recul social et qui sera assurément une source de tension. Les enseignants ne devraient pas avoir à payer le manque d’attractivité du métier dû notamment au gel du point d’indice pendant presque 10 années, ainsi qu’à la masterisation qui a écarté de notre métier de nombreux candidats potentiels aux concours de recrutement.

Pour le Rectorat, il n’y a pas de recul social : « moins il y aura de BMP, plus il y aura de RH Â» !
Il est certain que nous ne partageons pas le même point de vue…

Le SE-Unsa a demandé la création de postes de TZR sur les zones en tension.
Le SE-UNSA  a également interrogé l’administration  sur la proportion des collègues en TP entrant dans les 3 motifs prioritaires d’octroi. L’administration estime cette proportion à 80 % chez les collègues de mathématiques.

Nous avons pu nous procurer les courriers-types envoyés par l'administration : il sera demandé aux collègues de ces matières demandant un temps partiel (1ère demande ou reconduction tacite) d' argumenter ! Vous trouverez ces courriers en bas de cet article.
Ainsi, même les TP normalement octroyés par tacite reconduction sont remis en cause !

N’hésitez pas à nous contacter si votre demande de temps partiel est refusée !!!