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Formation initiale des enseignants : rien ne va plus dans l’académie de Toulouse !
Article publié le jeudi 29 janvier 2015.
L’académie de Toulouse, une académie atypique sur de nombreux aspects ( étendue, contraste des départements qui la composent…) mais aussi l’ESPE !
Alors que plus ou moins facilement chaque académie met en place ces nouvelles écoles du professorat, pilier de la loi de refondation de l’École, l’académie de Toulouse vient une fois de plus, de se démarquer .
Le travail de collaboration entre l’Université, l’ESPE et l’éducation Nationale aurait du être la clé de la nouvelle formation initiale.
Dans l’académie de Toulouse, chaque composante ne semble pas avoir fait l’effort ( c’est en effet une nouvelle culture ), pour travailler ensemble de façon constructive au service des stagiaires et donc des élèves.
Pour preuve le dernier épisode en date qui concerne plus particulièrement la formation des stagiaires affectés à 100% dans les classes cette année.
De quoi s’agit-il ?
Dès la rentrée de septembre, le Se-Unsa est intervenu auprès de la rectrice et du directeur de l’ESPE pour que ces derniers prévoient une formation en direction des stagiaires affectés à 100%.
Rappelons que ces derniers ont été pour quelques uns en classe un jour par semaine et que le Ministère a considéré que ce temps de classe sur une année constituait une formation !!! Sans commentaire.
-En réponse à notre demande, la rectrice a commandé à l’ESPE un module de formation destiné à ces stagiaires avec l’idée de tenir cette formation sur 3 jours la première semaine des congés d’automne.
La commande étant arrivée 15 jours seulement avant les vacances, l’ESPE n’était pas en mesure d’assurer cette formation.
La rectrice a alors pris la décision de la reporter aux vacances d’hiver (février).
Le 12 janvier, des responsables des parcours de formation de l’ESPE ont adressé un courrier à la rectrice et au directeur de l’ESPE indiquant qu’ils refusaient d’assurer ce temps de formation pour 3 raisons :
ils estiment que ce n’est pas à la rectrice de fixer le contenu de la formation
ils estiment que ce n’est pas à la rectrice de fixer non plus le moment de cette formation
ils estiment que les stagiaires étant affectés à 100% dans une classe, ils ont besoin de tout leur temps de Vacances.
Face à cette décision il y a eu un échange vif entre l’ESPE et l’Éducation Nationale.
RĂ©sultat
La rectrice maintient la formation de 3 jours sur la première semaine des vacances d’hiver et a sollicité les équipes de formateurs des départements pour assurer cette formation.
Commentaires et avis du Se-Unsa
Cette attitude relève plus de « combats de bac à sable » que d’une attitude responsable !
Chacun montre ses muscles et oublie qu’il y a des stagiaires à former pour faire évoluer notre système éducatif.
Coté stagiaires : le Se-Unsa estime que tous les stagiaires, qu’ils soient nommés à 1/2 temps ou à 100% doivent être formés.
Il est inadmissible d’avoir attendu février pour positionner un module de formation.
Depuis le début, le Se-Unsa revendique une formation assurée par les équipes des formateurs des départements.
Même si l’on peut entendre que les cohortes sont en nombre bien différent selon les départements, là où ils sont très nombreux le travail par groupes doit pouvoir être organisé.
Le Se-Unsa a toujours exigé que ce temps de formation se fasse sur le temps de travail.
Côté formateurs départementaux : les maîtres formateurs, les conseillers pédagogiques, les IEN ont reçu un courrier les invitant à participer à ce temps de formation sur les vacances de février pour pallier la défaillance de l’ESPE !- Comment pourrait-on être en accord avec ces méthodes ?
Les conseillers pédagogiques ont totalement été balayés de leur rôle de formateurs au sein de la formation depuis la création de l’ESPE et aujourd’hui on se rappelle qu’ils ont des compétences de formateurs !
De même, les EMF ont vu leur part d’intervention réduite de façon importante au sein de la formation depuis la création de l’ESPE et aujourd’hui ils seraient les bienvenus pour pallier la défaillance de l’ESPE !
C’est tout simplement scandaleux !
A quand une réelle coopération entre le monde universitaire et l’Éducation nationale ? C’était le cœur de la mise en place des ESPE : mettre en relation et en collaboration sans esprit de hiérarchie entre les formateurs chercheurs universitaires de l’ESPE et les formateurs de terrain de l’Éducation nationale.
Encore un grand gâchis et au bout du compte, des stagiaires sacrifiés, des formateurs ( EMF, conseillers pédagogiques ) humiliés et des élèves….
PS : cerise sur le gâteau (!!!), la rectrice indique que cette formation n’aura pas de caractère obligatoire !!!
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