Celle-ci vient d'annoncer, par le simple envoi d'une circulaire aux chefs d'établissements voir ci-dessous), la poursuite de l'expérimentation en langues vivantes initiée l'an dernier dans notre Académie. Rappelons tout de même que le Conseil Académique pour les Langues Vivante (CALV) n' pas été réuni depuis 2 ans !

Dans cette circulaire, elle énumère des dysfonctionnements que nous avions déjà pointés comme imminents lors de la mise en place de cette réforme en faisant le constat que beaucoup de familles ne souhaitaient pas que "leurs enfants attendent la 5e pour commencer l'anglais en LV2". 
Ainsi, les élèves qui faisaient de l'espagnol en primaire, choisissent "majoritairement" dechanger la langue d'apprentissage à l'entrée en 6e. Cela a pour conséquences:

- une rupture pédagogique avec l'enseignement de la langue vivante  jusqu'alors prodigué,
- une hétérogénéité de niveau trop grande en 6e et qui mettraient en difficulté les élèves.

Quelle clairvoyance !

Evidemment, par circulaire interposée, notre Rectrice a réponse à tout. Pour régler les problèmes énumérés ci-dessus, quoi de mieux que de créer des "ateliers langues vivantes" ou de "mettre en place des enseignements de discipline non linguistique (DNL) assuré pour partie dans cette langue s'il se trouve (!!!) un professeur possesseur de la certification complémentaire". Et ceci, afin de "favoriser l'exposition régulière à la langue non poursuivie". On touche le fond.

Mais ce n'est pas fini ! Outre le fait que les collègues du 1er degré devront avoir "les compétences linguistiques" pour assurer ces apprentissages (cela se décrète, bien évidemment), Mme la Rectrice annonce des évaluations académiques sur les "compétences orales" !

Est donc annoncée l'évaluation de l'expression orale (continue ou interaction: cela n'est pas précisé) et de la compréhension orale en fin de 6e pour les LV1 et en fin de 5e pour les LV2.

Le SE-Unsa demande d'urgence la réunion du CALV: il faut que la voix des collègues soit entendue !!!