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Déclaration UNSA-Éducation au CDEN du 16 décembre
Article publié le mercredi 17 décembre 2014.
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CDEN 16 décembre 2014

Déclaration UNSA-Éducation du 16 décembre

"RĂ©tablir la confiance". VoilĂ  un des principaux objectifs de la refondation de l'Ă©cole.

Au vu des résultats des élections professionnelles on mesure l'écart qui nous sépare de cet objectif ambitieux. Cela constitue bien sûr un échec pour nos gouvernants mais plus grave encore le fossé creusé par la précédente majorité s'est agrandi.

2 faits marquants constituent à nos yeux les principaux enseignements des élections professionnelles qui viennent de se dérouler. Une abstention très forte malgré une légère augmentation du vote des enseignants et un glissement vers l'opposition nette d'une partie des enseignants à la réforme de l’École proposée. Deux ans après la Refondation que nous souhaitions, force est de constater qu'elle n'a pas su entraîner l'adhésion des enseignants.

Une enquête conduite par l'Unsa au printemps nous révélait que seulement 21% des personnels étaient en accord avec les choix politiques faits dans l'enseignement. 75% des professeurs de lycée et collège, 83% des professeurs des écoles, 81% des directeurs d'école se déclaraient même être en désaccord avec la politique éducative menée actuellement.

L'enquête montrait aussi que 54% des enseignants estimaient que le métier évoluait trop rapidement et que 67% étaient en désaccord avec cette évolution.

PubliĂ©e au mĂŞme moment, l'enquĂŞte Talis de l'OCDE conduite sur la mĂŞme pĂ©riode montrait elle que seulement 5% des enseignants français estimaient leur mĂ©tier valorisĂ© dans la sociĂ©tĂ©. C'Ă©tait le taux le plus faible de l'OCDE !

Mesdames et messieurs, la Refondation ne s'est pas accompagnĂ©e d'une amĂ©lioration des conditions de vie et de travail des enseignants.

D'une part leur rémunération n'a cessé de baisser du fait du gel du point d'indice de la Fonction Publique ce qui n'a pas contribué pas à les mobiliser pour une nouvelle politique éducative.

Le sentiment de déclassement est même généralisé chez les enseignants du premier degré.

D'autre part les enseignants n'ont pas vu non plus d'amélioration des conditions d'enseignement. Les postes réellement créés ont été destinés à la formation initiale qui avait faut-il le rappeler été détruite dans le mandat précédent et ont à peine compensé la croissance démographique. La dégradation s'est accélérée du côté du remplacement, la formation continue a été réduite à sa portion congrue. Les quelques dispositifs pédagogiques mis en œuvre se sont réalisés sur les moyens existants. Les espoirs que certains avaient mis dans la refonte des programmes ont été déçus : cette refonte est à l'ordre du jour mais tarde à arriver.

Nous ne souhaitons pas dresser un catalogue des désordres et des déceptions mais si nous énonçons ces quelques éléments c'est pour donner la situation réelle telle que nous la vivons sur le terrain c'est pour nous rappeler qu'on ne conduit aucune réforme sans un assentiment fort, une adhésion élevée de ceux qui sont chargés de la mettre en œuvre.

La nécessaire réforme de l’École ne peut pas se faire contre les enseignants, à l'UNSA nous mesurons le travail à accomplir pour rétablir la confiance dans un projet commun et que nous retrouvions le sens de la Refondation indispensable.

 
 
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