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CAPD du 15 décembre 2014
DĂ©claration du SE-UNSA
Madame la Directrice Académique,
En France, les enseignants des écoles font partie des plus mal payés de l’OCDE. C’est ce que nous indiquent de nombreuses enquêtes. Rappelons ici qu’il faut entre 15 et 20 ans d’ancienneté à un PE pour atteindre la barre des 2000 euros nets.
La question financière est désormais centrale et les collègues ne supportent plus de se voir ainsi traités. Ils mesurent aujourd’hui leur situation par rapport à leurs collègues européens, ils la conjuguent avec celles de leurs collègues du second degré (-30% sur une feuille de paie). Cette non valorisation des salaires du premier degré est-elle due à sa féminisation ? La dégradation financière des professeurs d’école est catastrophique et éloigne chaque jour bon nombre d’entre eux d’une adhésion à une quelconque rénovation de l’école. Cette situation a été largement sous-estimée lorsque la refondation nous a été proposée. Combien de combats futiles (une date de prérentrée, un horaire d’accueil, une heure de réunion en plus) qui ridiculisent enseignants et institution aux yeux de compatriotes déjà dubitatifs et critiques n’auraient pas eu lieu si notre profession avait trouvé un salaire digne, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Les progrès de l’école passent aussi par une juste reconnaissance du travail des enseignants du premier degré. L’engagement professionnel, l’estime des autres et de soi sont des conditions indispensables à toute évolution de l’école. Cela nécessite une revalorisation financière des enseignants du premier degré.
La naissance de l’ISAE et l’augmentation du ratio d’accès à la hors-classe auraient dû constituer une réponse mais la faiblesse du montant (-de 30 euros par mois pour l’ISAE) et le peu de collègues concernés par l’accès à la hors-classe n’ont pas répondu ou répondu trop partiellement aux attentes légitimes de la profession.
On attend donc désormais les promotions pour lutter contre l’érosion salariale des prélèvements et des prix et contre le déclassement.
Le gel du point d’indice pèse sur tous et devient insupportable.
Bien que cela ne soit pas du ressort de la CAPD, nous revendiquons une progression régulière du point d’indice liée à l’inflation, des indemnités à la hauteur de celles de nos collègues du second degré, une revalorisation des grilles salariales et un ratio d’accès à la hors-classe identique lui aussi au second degré.