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Déclaration Unsa-Éducation CTSD / CDEN 19 Mars 2014
Article publié le jeudi 20 mars 2014.
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Suite au CTA du 16 janvier dernier, le département du Tarn a été doté de 13 postes supplémentaires pour 214 élèves de plus attendus dans le 2nd degré à la rentrée prochaine. A partir des priorités académiques, la répartition proposée au département du Tarn par la Rectrice était la suivante : 6 et 10 postes de plus qu’à la rentrée 2013 pour les collèges et lycées, quant aux lycées professionnels, ils devraient perdre 3 postes.

Malgré une dotation en baisse pour les lycées professionnels, le constat pourrait à priori paraître plutôt positif, mais les tableaux de la répartition de cette DGH pour les collèges nous proposent une autre vision de la rentrée 2014. Ils indiquent que nous avons 9 collèges sur 31 qui ont des 6e à 28 élèves et plus. Caché derrière les chiffres des moyennes, le seuil des 30 élèves n’est pas affiché mais sera souvent atteint et même quelques fois dépassé pour faire face aux réalités. On constate malheureusement aussi, que le nombre d’élèves par division à la rentrée 2014 augmente dans toutes les divisions des collèges du Tarn par rapport à la rentrée 2013. Déplorons une fois encore que les augmentations de DGH ne répondent pas de façon convenable à l’augmentation de la démographie dans notre département.

Lors du CAEN dernier, la Rectrice a décidé d’expérimenter à la rentrée 2014 la LV2 en classe de 5e dans tous les collèges de l’académie. Pour l’Unsa-Éducation, le principe de permettre à tous les élèves, et pas seulement à quelques initiés, de bénéficier de l’apprentissage d’une seconde langue vivante dès la 5e, apparaît comme un progrès. Cela devrait notamment permettre d’éviter les effets nocifs d’une concurrence sous-jacente et faussée entre les collèges. Cependant l’Unsa Éducation déplore une mesure précipitée qui génère de nombreuses interrogations.

  • Quid de la continuitĂ© des apprentissages en CM2 alors que les bi-langues ont Ă©tĂ© supprimĂ©es ? (pour exemple l’espagnol au collège de Vielmur).
  • Quid de la perte d’une heure de langue en 6e avec les mĂŞmes programmes ?
  • Quid des postes touchĂ©s par des mesures de cartes scolaires ou des complĂ©ments de service ?

Anticipation et consultation, participation des équipes auraient du être des préalables à la réussite de ce projet.

Concernant les SEGPA, les moyens ont été abondés pour la rentrée prochaine (+128 HP ou HSA de prévision à prévision), ce qui est très positif, mais nous n’avons que les capacités d’accueil. La «cylindrisation» opérée l’an dernier dans les SEGPA, les difficultés d’orientation des écoles vers l’enseignement adapté ont pour conséquence des effectifs constatés inférieurs aux capacités d’accueil. Nos collègues s’interrogent donc sur quelle politique pour l’enseignement adapté dans le Tarn pour les rentrées à venir ?

Concernant les LP, rappelons encore une fois que la réforme du bac pro, justifiée par l’uniformisation des 3 voies de formation du lycée, s’est faite en supprimant une année de formation. Rappelons, que revaloriser l’enseignement professionnel, ce n’est surtout pas l’uniformiser avec 3 ans pour tous, imposant à chaque élève pour parvenir aux compétences et aux connaissances demandées de passer par les mêmes phases, aux mêmes moments, et dans les mêmes temps … souvent les élèves qui choisissaient la voie professionnelle avaient besoin d’une autre approche et de temps, on le leur a enlevé.

Cette réforme s’est donc faite au détriment des élèves les plus fragiles !

Les enseignants des LP passent beaucoup de temps Ă  gĂ©rer des problĂ©matiques qui n’ont rien Ă  voir avec l’enseignement, les incivilitĂ©s se multiplient … pourtant ce sont  85h de DGH dĂ©diĂ©es Ă  la formation professionnelle qui sont encore supprimĂ©es aujourd’hui, « bourrelet Â» des lycĂ©es hĂ´teliers oblige, nous dit-on, et ce sont aussi des regroupements de section avec des effectifs Ă  plus de 30 Ă©lèves qui nous sont proposĂ©s. Ceci n’est plus supportable !

Concernant les lycées, le solde de 13 postes supplémentaires est un aspect positif de cette DGH départementale mais là encore elle ne suffira pas à absorber les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés ces établissements. Les classes vont rester surchargées, certains établissements auront des groupes en langue à 30 élèves, ou encore l’accompagnement personnalisé sera réduit ….

Ajoutons, que les travaux d’agrandissement des établissements à l’ouest du département dégradent les conditions de travail et que les charges de travail pour les enseignants s’alourdissent notablement.

Au bilan, nous avons à répartir une DGH certes positive mais qui est loin de rattraper les coupes sombres que nous avons eu à affronter dans le quinquennat précédent et qui de plus ne prend pas suffisamment en compte les évolutions démographiques de notre département.

Michel BARDIN

 

 
 
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