SECTION SE-Unsa du TARN - 17 RUE FONVIELLE - 81000 ALBI
Tél. 05 63 54 31 26 - Por. 06 15 56 68 45 - 81@se-unsa.org

 
Programmes 2008 : la synthèse des consultations est parue
Article publié le jeudi 12 décembre 2013.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
Le rapport de synthèse concernant la première partie de la consultation sur les programmes de l’école primaire est paru. Plus de 2200 contributions recueillies dans les Ă©coles et via le site du ministère sont rĂ©sumĂ©es dans un document de 27 pages consultable ici.

 

Ce rapport montre beaucoup de consensus, quelques divergences et son contenu est conforme aux remontées directes que nous avons pu recevoir, notamment à travers notre dossier sur le blog métier “Prenons le pouvoir sur notre métier”.

 

Le bilan des programmes de 2008

Les enseignants déplorent ne pas en connaître les auteurs, plébiscitent les découpages par domaines d’enseignement et les repères annuels tout en regrettant un manque de sens et de liens entre les disciplines. Les programmes de 2008 sont qualifiés de trop technicistes, mécaniques et systématiques, et les enseignants jugent négativement les conceptions didactiques et pédagogiques qui les sous-tendent. Ils souhaiteraient davantage de manipulation, d’expérimentation, de recherche, de découverte, de questionnement et d’observation. Enfin ils pointent l’absence dommageable d’articulation entre les programmes et les compétences du socle commun.

Cela rejoint tout Ă  fait la rĂ©flexion en cours dans notre blog mĂ©tier sur la structure des programmes qui met en Ă©vidence le besoin de repères, de documents d’accompagnement, de cohĂ©rence entre socle et programmes et d’une vraie logique de cycle. Il va falloir inventer de nouveaux outils pour clarifier, relier, accompagner, le tout accessible et lisible notamment Ă  travers un site donnant accès Ă  tous ces Ă©lĂ©ments et permettant de les retrouver facilement au grĂ© des besoins.

 

La maternelle

Le rattachement de la GS au cycle 1 est plutĂ´t bien perçu comme une protection contre la “primarisation” (massivement dĂ©noncĂ©e).  Toutefois, il y a aussi une crainte exprimĂ©e de perdre des avancĂ©es dans la liaison GS-CP.

Le fait qu’il n’y ait pas de répartition horaire favorise la possibilité du travail en projets transversaux avec une souplesse qui permet l’interdisciplinarité et la liberté pédagogique.

L’apprentissage nommé “phonologie” est jugé trop dense, trop précoce, trop abstrait et survalorisé, les enseignants jugent préférable de se concentrer sur le travail sur les syllabes. Ils regrettent aussi le peu de temps consacré au graphisme et l’introduction prématurée pour beaucoup d’enfants de la cursive… Ils souhaitent également un retour plus appuyé de la littérature de jeunesse et que les mathématiques soient un champ à part et non englobé dans la “découverte du monde”. Enfin, le “devenir élève” est l’objet de nombreuses critiques : il peut devenir du “dressage du petit écolier” et son évaluation est problématique. Le “vivre ensemble”, moins réducteur des programmes de 2002 est largement préféré.

Des programmes jugés trop lourds

Sans surprise les reproches sur la lourdeur des programmes de 2008 émaillent le rapport : certaines notions sont abordées trop précocement, le manque de temps empêche d’avoir suffisamment recours aux méthodes actives, ce qui génère des acquis très fragiles pour beaucoup d’élèves. Les enseignants réclament plus de temps pour la mise en projet et pour donner du sens aux apprentissages.

Ils souhaitent un recentrage sur les fondamentaux, certains se disent mĂŞme favorables au dĂ©placement des “éducations à” hors temps scolaire.

Concernant la lecture, on ne note pas de polĂ©mique sur les mĂ©thodes, cela semble enfin dĂ©passĂ©, du moins concernant les professeurs des Ă©coles ! Les premiers apprentissages en grammaire, conjugaison, orthographe et vocabulaire jugĂ©s prĂ©maturĂ©s et hors de portĂ©e concentrent l’ensemble des critiques pour le cycle 2. Une mise en avant de la production d’écrit est demandĂ©e. LĂ  encore on est en cohĂ©rence avec le chantier maĂ®trise de la langue ouvert sur notre blog mĂ©tier.

En mathĂ©matiques, les opĂ©rations sont jugĂ©es technicistes et les Ă©lèves « mĂ©langent tout » parce qu’ils apprennent les techniques sans le sens. Il est exprimĂ© le souhait qu’au CP l’étude des nombres ne dĂ©passe pas 69 et qu’on dispose de plus de temps pour le calcul mental et la rĂ©solution de problème.

En dĂ©couverte du monde, le programme est ressenti comme trop lourd et trop vaste, il faudrait rĂ©affirmer la dĂ©marche d’investigation et pouvoir “raconter” l’histoire.

 

Un lien école-collège qui reste à construire

Les enseignants déclarent que cette liaison est trop superficielle, voire inexistante ou factice. Ils veulent que cette liaison soit réellement effective. Ils affirment ne pas être entendus par le collège.

Le SE-Unsa a demandé que ce travail sur les programmes soit partagé avec les enseignants du collège pour une meilleure connaissance réciproque des attendus des programmes tout au long de la scolarité obligatoire. La deuxième phase, sur les propositions du CSP, sera-t-elle cohérente avec la continuité inscrite dans la loi?

 

Cette seconde partie de la consultation devrait avoir lieu au printemps. En attendant, la rĂ©flexion se poursuit sur notre blog mĂ©tier oĂą vous ĂŞtes invitĂ©s Ă  continuer de proposer vos idĂ©es pour ces nouveaux programmes.

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir