Finies les années noires de la période Sarkozy ? La rentrée 2012 est la dernière préparée sous le ministère Chatel. Pour autant, les signes du changement sont d'ores et déjà perceptibles.

François Hollande s’était engagé à reconstruire une formation professionnelle pour les enseignants. Dans l’immédiat, les stagiaires bénéficieront d’une décharge de service de 3 heures et de l’équivalent d’une journée de formation par semaine. Pour les générations précédentes, Vincent Peillon a annoncé un «rattrapage» sous forme de formation continue.

Côté postes, les 5500 suppressions prévues par le budget initial n’ont pu être compensées qu’à la marge. Dans les disciplines les plus déficitaires, des postes supplémentaires ont été offerts pour combler les trous. Les recrutements s’élèvent à 90 postes en mathématiques, 70 en anglais et 60 en lettres modernes ainsi qu' en EPS. Pour la vie scolaire, 100 CPE et 2000 assistants d’éducation viendront renforcer les équipes.

Le changement d’ambiance est net mais nombre de difficultés persistent. Les classes restent chargées et les emplois du temps très lourds. Les conditions de travail des enseignants se sont considérablement dégradées ces dernières années. Les tâches se sont multipliées, demandant toujours plus temps. Pour le SE-Unsa, ces missions, accumulées au fil du temps, doivent être reconnues et indemnisées.

Plus largement, le dossier de la revalorisation des enseignants doit être réouvert. Même si le ministère semble décidé à lutter contre la désaffection du métier, la question de la rémunération reste cruciale. Il ne peut s’agir seulement de quelques mesures « ponctuelles » ou « catégorielles ». Sur ce point, le SE-Unsa sera exigeant. Le changement affiché doit être visible par tous.