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SE-UNSA 31


 Par SE031
 Le  vendredi 16 juin 2023

Editos 22/23 - Les conseils du Maître avec Macron

 

L’édito de notre info-lettre 34 du 16 juin 2023


Les conseils du Maître avec Macron,
Le conseil des maitres sous tension.

Souvent, les réunions du conseil des maître·sses du mois de juin ne sont pas les plus simples. Entre fatigue, festivités diverses et préparation de la rentrée, il y a de nombreux sujets pour tendre les discussions. Cette année, nous avons, en plus, le président en invité surprise :
- il faut répartir les élèves pour faire les classes... mais vous ne devez pas dépasser 24 pour certaines, c’est le Président qui l’a dit.
- vous voulez gagner plus sans avoir de réelles augmentations de salaires… il faudra travailler plus, c’est le Président qui l’a dit.

M. le président, nous pouvons vous garder une chaise pour le prochain conseil des maîtres mais vous devez être prévenu : les conseils dans les écoles ne ressemblent pas à ceux de la Ve république dans lesquels un seul homme décide.

Cher·e collègue, pour votre prochain conseil, n’oubliez pas : c’est nous qui décidons.
Pacte ou pas pacte, chacun fait comme il peut/veut ; classes à 24 ou pas, chaque école fait comme elle veut/peut. Ne reprochons pas aux collègues les problèmes que nous impose le gouvernement.

Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 32 du 26 mai 2023

Du flicage de l’Aïd-el-fitr au bœuf halal…
… Et c’est le ministre qui paie le repas !

 Vous aurez suivi, ou pas, mais la question laïque revient dans le débat. Au SE-Unsa, nous y sommes attentifs et plutôt inquiets

L’extrême droite, toujours prête à nous diviser, raconte qu’elle veut « défendre la laïcité ». En réalité elle flatte le racisme de certains et stigmatise les musulmans. Nous en avons un nouvel exemple avec tout le mal qu’elle se donne pour « dénoncer » un prétendu menu halal dans une cantine de collège.

Une partie du gouvernement s’en mêle (et s’emmêle) aussi en voulant recenser le nombre d’élèves absents lors de l’Aïd. Quel est l’intérêt de cette information pour la police, qui a interrogé des directeurs d’école et chefs d’établissements ?

Nous pourrions multiplier les exemples qui tentent de dévoyer les principes laïques de séparation entre vie privé et vie publique en une séparation entre les « bons » et les « mauvais » français (avec les « mauvais » qui prient le vendredi et viendraient d’ailleurs alors que les « bons » prient le dimanche).

Un autre exemple ? Le ministre annonce avec aplomb qu’il va rétablir la mixité* à l’école y compris en l’imposant aux établissements privés… Plusieurs mois plus tard, il n’annonce presque rien et avoue qu’il n’y aura aucune contrainte pour les établissements privés.
Pire, il propose d’accroitre le détournement d’argent public en leur offrant le repas** !

Nous voyons donc une esquisse de rapprochement, entre ceux qui voient un danger à un repas sans porc, ceux qui amalgament musulmans et délinquants, ceux qui veulent offrir le poisson du vendredi… Tous ceux là ne trouvent rien à redire à la séparation des classes sociales dans des établissements scolaires différents…

Pour le SE-Unsa, il n’existe aucune table assez grande pour manger avec l’extrême droite sans se salir les mains.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31

* Etablir la mixité n’est pas une option, c’est que l’application de la loi. Extrait de l’article L111-1 du code de l’éducation : « Le service public de l’éducation… veille également à la mixité sociale des publics scolarisés au sein des établissements d’enseignement. »

** L’enseignement catholique demande, en échange d’un accueil (possible mais pas obligatoire) d’élèves boursiers, que le forfait de cantine soit obligatoirement financé par de l’argent public !


L’édito de notre info-lettre 31 du 17 mai 2023

Des mondes parallèles qui ne se croisent pas
Réalité inventée par le politique
versus
réalité vécue par les collègues…

Au CSA ministériel du 16 mai, la déclaration de l’UNSA Education portait sur l’écart entre la réalité inventée de l’Exécutif et la réalité vécue des personnels. Cette déclaration a été l’occasion de dénoncer les réformes pédagogiques sans fondement, le pacte, la sous-administration de l’EN ou encore la rentrée prochaine qui sera pire que la précédente compte-tenu des premiers résultats des concours…

Il est urgent de rapprocher ces deux mondes parallèles et le gouvernement doit s’attaquer aux vrais sujets qui s’imposent très concrètement, comme le pouvoir d’achat et les conditions de travail…

Lire notre déclaration
Des mondes parallèles qui ne se croisent pas


L’édito de notre info-lettre 29 du 21 avril 2023

Menteurs
M le président et M le ministre, vous mentez.

Si le mot « menteur » peut apparaitre fort, je n’en vois pas d’autre.

- Quand il faut prendre deux ans de temps libre aux plus pauvres d’entre nous, parce que le système de retraites « va être en faillite » ; alors que toutes les études, tous les chiffres prouvent le contraire. Sont-ce des approximations, des interprétations, des erreurs ?
-
Quand le président explique qu’il peut recevoir les syndicats, alors qu’il refuse tous contacts depuis trois mois. Est-ce un problème d’agenda ?
- Quand le président explique que travailler deux ans de plus est l’unique solution et que les syndicats n’ont rien proposé. Est-ce parce qu’il n’ouvre jamais son courrier ?
- Quand le président annonce « 10 % d’augmentation de salaire en janvier » pendant des mois et que la réalité est « 4 à 5 % en septembre ». C’est une incompréhension ?
- Quand le ministre explique que les enseignants « volontaires » permettront que les « millions d’heures » non remplacées le seront toutes dès septembre ; alors que le nombre d’enseignants recrutés baisse. Est-ce une prophétie, un vœu, une incantation ?

Nous pouvons chercher tous les synonymes, toutes les périphrases, toutes les circonvolutions, toutes les punchlines les plus disruptives… Quand on dit autre chose que la vérité, on ment.

Depuis quelques mois, les gouvernants mentent et répètent leurs mensonges.

La confiance des citoyens envers les politiques (comme celle des personnels envers notre ministre) n’est déjà pas très élevée. En ajoutant le mensonge, c’est bien une crise démocratique qui est en cours…
Dans d’autres pays, ce sont ces « vérités alternatives » (« mensonges » en novlangue) qui ont favorisé l’arrivée de présidents tels que Bolsonaro, Trump, Duterte… Les conséquences pour les droits des salariés sont connues !

Pour éviter cela à notre pays, chacun a une responsabilité, nous avons rendez-vous le 1er mai.

Le 1er mai, où que nous soyons, il y aura une manifestation. Allons-y, dire notre refus de la réforme des retraites, notre refus du mépris et des mensonges.
Prenons pancartes ou « objets sonores portatifs » et continuons à dénoncer l’inacceptable  ; continuons à dire la vérité.


Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31


Nos infos sur les rémunérations
et la réforme des retraites


L’édito de notre info-lettre 28 du 14 avril 2023


Retraites, salaires, mixité ...
Rendez-vous en avril ?

Lecteurs attentifs, lectrices attentives, vous avez remarqué que le titre est le même que celui de l’édito du 17 février qui donnait « rendez-vous en mars ». En effet, le gouvernement et le ministre se sont trompés et nous ont trompés. En ce 14 avril, nous n’avons encore aucune des réponses pourtant promises en mars…

- Sur la réforme des retraites, 12 mobilisations massives et unitaires n’ont pas (encore) suffi à faire prendre conscience au président de la République que son obstination crée une crise démocratique…

- Sur les augmentations de salaire – promises pour janvier 2023 ! – le ministre n’en finit pas de repousser des annonces (Voir ci-dessous) qui ne seront qu’un choc de déception, face aux besoins et au « 10 % pour tous » promis par un candidat-président…


- Sur « la mixité sociale » qu’il faudrait (re)trouver. Promis, juré le ministre s’en occupe… Depuis, les évêques ont dit « Non » (Quelle surprise ! ) : ils continueront à choisir leurs élèves et le ministre ne sait plus quelle annonce faire…

Sur chaque sujet, l’unanimité syndicale est ignorée, la volonté de la majorité est niée, le mépris et le déni gouvernemental sont affichés…
Attention, M Macron, Mme Borne et M N’Diaye, ce que vous infligez à beaucoup de vos concitoyens est violent. Les retours peuvent l’être également.
Attention, les syndicats portent les revendications légitimes des salariés, sans violence et dans le cadre démocratique mais, face aux blocages, certains et certaines pourraient chercher d’autres voies…

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 26 du 31 mars 2023

La déroute d’un gouvernement

- Après 2 mois d’un mouvement social inédit avec des millions de français calmes et exemplaires dans la rue qui demandent le retrait d’une réforme inutile et injuste…
- Après un parcours parlementaire chaotique, l’utilisation d’un énième 49.3, une motion de censure écartée à 9 voix (par des députés craintifs de perdre leur circonscription)…
- Après des déclarations mensongères du gouvernement sur la réforme, sur les manifestant·es, sur le droit de manifester …

- Après des exactions policières à Nantes, Rouen, Albi …

Alors qu’une 10ème journée massive se présente le jeudi 6 avril, le gouvernement invite l’intersyndicale à une « médiation »… Mme la première ministre, l’UNSA y portera la voix du peuple et n’évitera pas le sujet qui fâche : votre réforme des retraites…

Gouvernants, faites attention. Si vous continuez de nous ignorer, d’écarter nos demandes, nos propositions, cela aura un effet désastreux et vous signeriez définitivement votre déroute…
La suite prendrait une autre tournure pour notre pays et notre démocratie.

A tous nos collègues, rendez-vous le 6 avril dans la rue !

Julia Zinutti,
pour le bureau du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 25 du 24 mars 2023


Faut-il un mort ?
Face au radicalisé de l’Elysée…

Jeudi 23 mars, la « contestation qui s’essouffle » a mobilisé encore plus de manifestant·es que lors des huit manifestations précédentes (150 000 à Toulouse, 5 000 à Muret…)…

Une mobilisation gonflée par l’intervention du président
de la République qui ment à la télévision : si, les syndicats ont fait des propositions, il n’y aucune urgence à cette « réforme »…

Le Peuple pacifique dans la rue est à l’opposé des « factieux » auxquels nous compare le président ; nous sommes des citoyen-es légitimes, porté-es par toutes leurs organisations syndicales, une majorité de la population, une majorité de député-es…
Les lacrymos sur des cortèges pacifiques, les arrestations nombreuses de jeunes militant-es ne seront pas une diversion efficace ; la seule réponse qui apaisera le Peuple rassemblé dans la rue est le retrait de la réforme des retraites.

Les françaises et français refusent que nous attaquions encore les plus pauvres d’entre-nous, c’est tout à notre honneur.

M le président, faites preuve d’honneur ; et pas d’un doigt ou d’un bras. N’attendez pas un drame.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31



L’édito de notre info-lettre 22 du 17 février 2023


Retraites, salaires, mixité ...
Rendez-vous en mars ?

Nous aurons eu durant cette période, quatre jours de grève et cinq manifestations massives et soutenues par l’immense majorité des français·es.
A l’image du pays, les personnels de l’Education Nationale ont fait grève et perdu des journées de salaires* pour dire et répéter leur refus absolu d’ajouter deux ans de travail à tous et toutes, et surtout aux plus précaires.
Nous avons vu des dizaines de milliers de manifestant-es, à chaque fois avec de nouvelles personnes, dans le calme…
Toutes les études, tous les sondages confirment que le projet est rejeté, inutile et néfaste pour les travailleur·euses. 

Comment pourrions-nous accepter deux ans de plus pour un déficit possible de quelques milliards quand on a pu mobiliser des centaines de milliards face au Covid ? Quand on peut allouer plus de 400 milliards aux armées ? Quand Total fait un bénéfice de 19 milliards ? Etc…
Si le parlement et le gouvernement restent sourds, nous donnons rendez-vous à tous à partir du 7 mars.

En même temps, sur les salaires, les réunions s’enchainent au ministère pour traduire les « 10 % d’augmentation » promis naguère par le président.
Pour l’instant, le compte n’y est pas. Nous aurons le 13 mars le bilan des propositions ministérielles.

En même temps, la récente publication des >indices de positions sociales< (IPS) montre à tous les différences sociales entre établissements. Le tri social qu’effectue le privé est flagrant, visible, insupportable et financé par tous…
Quelle réponse à cette ségrégation ? Le ministre doit annoncer son plan « le 15 mars ».

Nous sommes (presque) en vacances jusqu’au 6 mars, mais nous savons déjà que nous avons plusieurs rendez-vous en mars…

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31

* Le SE-Unsa 31 organisera la solidarité pour nos syndiqué.es les plus en difficultés qui auront perdu plusieurs jours de salaire.


L’édito de notre info-lettre 21 du 10 février 2023


CDEN du 9 février, carte scolaire 2023
Les élections passées,
les classes peuvent fermer
 


« Ce titre résume la situation des écoles dans notre pays, la Haute-Garonne n’y échappe pas. La dotation 2023 montre à ceux et celles qui en doutaient encore la politisation de la carte scolaire.
Les Dasens ne doivent plus répartir les moyens pour répondre aux mieux aux besoins éducatifs ; ils doivent d’abord répondre aux besoins de communication des gouvernants

Dans notre département, sur le podium des plus mal dotés du pays, nous cumulons toutes les commandes de communication ministérielle sans jamais en avoir les moyens…
Tout le monde voit bien que l’affichage et la réalité diffère. En Haute-Garonne, il n’y aura pas d’améliorations des conditions de travail, ni pour les élèves, ni pour les personnels. »

Ces extraits de notre déclaration au CDEN (réuni le 9 février) montrent nos difficultés. Le Dasen, avec 6 postes en moins, a acté 103 fermetures et 59 ouvertures de classes. Les autres ouvertures (comme 20 remplaçants) n’amélioreront pas notre situation.

Ce CDEN a terminé les différentes instances « Carte Scolaire » (groupe de travail, CSA-d, CDEN). Maintenant, les situations toujours « en tension » ne seront revues qu’en juin.


L’édito de notre info-lettre 16 du 6 janvier 2023

2023 Commence vite
Comme un air de Blanquer…


Pour 2023, le SE-Unsa 31 vous souhaite des augmentations de salaires, une retraite maintenue et une planète préservée.
Comme il faut aller vite, notre ministre a renoué avec une méthode qui a déjà échoué : je décide sans concertation, je fais quantité d’annonces sans souci de mise en œuvre et je le fais dans les médias sans informer les principaux intéressés, les enseignant-es.

Cette méthode est connue, elle a été personnifiée par un ministre que seule la grève majoritaire du 13 janvier 2022 avait réussi à faire taire. Cette méthode a un objectif premier de diversion, d’enfumage, d’arbre qui cache la forêt, d’agacement qui disperse… Bref d’occupation de l’espace.

Bien sûr, le SE-Unsa répondra à chaque proposition ministérielle (notre avis sur les annonces « cycle3 ») mais nous n’oublions pas ce qui n’apparait pas dans la vitrine :
- Les suppressions de postes qui arrivent dans la plupart des départements (moins 42 sur les écoles de notre académie).
- Les augmentations de salaires qui n’arriveront pas en « janvier 2023 » puisque les « discussions » s’étirent au moins jusqu’en février.
- Et le projet de « réforme » des retraites complètement inutile pour préserver le système et complètement rejeté par les syndicats et la grande majorité de la population.

Alors pour 2023, le SE-Unsa 31 vous souhaite des augmentations de salaires, une retraite maintenue et une planète préservée.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31



L’édito de notre info-lettre 13 du 2 décembre 2022

Monsieur le nouveau Dasen,
A découvert !

Monsieur le Dasen, bienvenue en Haute-Garonne. Vous avez été nommé le jour de la paie du mois de novembre. Sans minorer l’importance d’un Dasen dans un département, c’est d’abord notre feuille de salaire que nous avons regardée.
Et, à ce sujet, la colère monte chez de nombreux collègues…

L’accroissement des contraintes financières (inflation, prix des carburants, de l’énergie…), adossé à une détérioration des conditions de travail (protocoles Covid, inclusion sans moyen, manque de personnels, de remplaçants…) rend la question de la feuille de paie plus aigüe pour beaucoup d’entre nous…

En novembre, de nombreux collègues n’ont pas perçu la totalité de leur traitement, et cela dure depuis 3 mois  : directeur.trice sans indemnités, AESH pas augmenté.es, remplaçant·es sans ISSR, référent·es sans IMP, collègues ayant changé d’échelon en septembre pas augmenté.es, enseignant·es REP sans indemnités, contractuel·les sans acompte, stagiaires sans IFF…
La liste commence à être longue.

Monsieur le Dasen, nous n’incriminons pas les personnels de vos services mais vous devez entendre l’exaspération de tous ces collègues. Ils n’ont pas la rémunération qui leur est due et en plus, ils n’ont aucune information de l’administration.

Alors que le SE-Unsa demande depuis des mois, en interpelant régulièrement vos services, qu’une information soit donnée à chacun·e, rien n’a été fait.

Pour résumer, depuis le 1er septembre : nous ne sommes pas payés intégralement et personne ne nous dit pourquoi, ni quand nous le serons !

Dans votre édito (de la lettre de la DSDEN) « vous assurer de (votre) disponibilité », notre première demande sera de ne pas laisser les personnels passer Noël à découvert.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31




L’édito de notre info-lettre 9 du 21 octobre 2022

Hors-sol, déconnectée, loin des réalités
La technocratie en roue libre

M. le Ministre, vous qui voulez « faire l’école de demain ENSEMBLE », vous avez évoqué la possibilité de nouvelles tâches facultatives pour augmenter le salaire des enseignant.es, comme "surveillez les cantines"...

Difficile de ne pas croire, une fois de plus, que l’organisation de notre travail est méconnue et méprisée. Je vous offre la possibilité de vous raccrocher à la réalité du terrain avec ces quelques explications sur le temps méridien d’un Professeur des Ecoles.
Depuis que je suis enseignante, en Haute Garonne depuis 14 ans, mon temps du midi est loin d’être une pause qui me laisserait la possibilité d’ajouter des activités en plus...

- Je fais 2 fois 10 min de "porte", surveillance des entrées et sorties des élèves, souvent rallongées et utilisées pour transmettre des informations aux parents. Ce temps n’est pas compté dans mes Obligations Réglementaires de Service (ORS), environ une quarantaine d’heures de travail gratuit sur une année.
Je ne compte pas les retards éventuels et les élèves que je garde au-delà de ce temps, qui n’est jamais rattrapé ou dédommagé pendant que moi je paye le périscolaire de mes enfants...
- Ce temps est aussi amputé de 30 à 45 minutes pour l’APC et/ou des heures de concertations qui dépassent toujours les ORS. Je rencontre aussi des parents sur un temps indéfini (plus que les ORS) que je ne compte pas, parce que la co-éducation est un des piliers de notre mission.
- Souvent entre un rdv, l’APC et les concert’ ; je corrige, je prépare, j’échange avec des partenaires (AESH, éduc, ERS, CMP, médecin scolaire…), là aussi plus que mes ORS.... comme la plupart de mes collègues.

Nous avons tort, mais le temps prévu est insuffisant et pourtant indispensable pour mener à bien nos missions pour l’école publique pour laquelle nous nous sommes engagé.es.
Même, une enquête ministérielle révèle qu’un.e enseignant.e travaille plus que les autres cadres de la fonction publique, en moyenne 43 heures/semaine et 34 jours pendant les périodes de congés scolaires.

Alors, monsieur le Ministre, évoquer la possibilité de « surveiller la cantine le midi », sur une chaîne de télévision pendant le week-end, comme si nous avions le temps, c’est une fois de plus, mépriser le travail invisible que nous faisons pour la classe et nos élèves. C’est une fois de plus, ne pas compter le dépassement perpétuel de nos Obligations Réglementaires de Services ...

C’est une fois de plus, ne pas tenir compte des diverses enquêtes, qui à chaque fois, sont formelles : nous sommes sous-payés par rapport à notre temps de travail réel. C’est une fois de plus, mépriser les compétences de chacun.e dans ses missions : aed, enseignant.e, Atsem, animateur.trice...

Face à tant de mépris, monsieur le Ministre, si vous voulez faire l’école de demain ENSEMBLE, il faut commencer par venir « se frotter » à la réalité de notre travail et nous payer pour ce que nous faisons déjà.

Julia Zinutti


L’édito de notre info-lettre 7 du 7 octobre 2022

Offre d’emploi de la DSDEN
Titulaire secteur Haute-Garonne

« Vous êtes corvéable à souhait, vous aimez vous faire maltraiter pendant l’été sur votre affectation de rentrée ?
Vous souhaitez un poste instable sur lequel vous êtes affecté.e bien après la sortie des classes, voire non affecté.e, voire désaffecté.e, voire affecté.e puis désaffecté.e puis réaffecté.e le lendemain de la rentrée… ?
Vous souhaitez le non-respect de vos priorités légales ou une discrimination à cause de votre temps partiel ?
Vous souhaitez n’avoir aucune réponse, aucun retour à vos demandes, à vos problèmes du 13 juillet au 23 août ? Vous souhaitez rechercher les coordonnées de votre future école, de vos futur.es collègues par vos propres moyens ? Devenez Titulaire de Secteur en Haute-Garonne
Postulez pendant l’ouverture du serveur mouvement au mois d’avril… »

L’organisation cacophonique et injuste des affectations TS n’est plus acceptable, ni pour les TS, ni pour les écoles ! Les directeur.trices déchargé.es et les collègues complété.es doivent pouvoir s’organiser avant l’été, les écoles doivent pouvoir préparer leur rentrée sereinement…

Alors que la situation se détériore, d’année en année et que le SE-Unsa interpelle régulièrement l’administration pour faire évoluer l’affectation des TS, l’IA-DASEN reste sourd à nos propositions…

Des TS et le SE-Unsa 31 se sont réunis le 28 sep. lors d’une réunion syndicale, notre >compte-rendu<

Les affectations en 2023 doivent changer, personne ne veut revivre le même stress, la même exaspération ; ni les TS, ni les autres collègues des écoles... Seule une implication massive pourra faire notre force.

Nous vous invitons à signer et faire signer cette pétition  : >pour une meilleure affectation des TS<

Julia Zinutti


L’édito de notre info-lettre 6 du 30 septembre 2022

Non mais allo ?
La DPE 5 ne répond plus !

Audience du SE-Unsa 31

Depuis la rentrée, il y a tout juste un mois (même si la " durée ressentie" est plus longue pour certains), la DPE 5 ne répond pas aux demandes. Le service ne répond pas au téléphone ; ne répond pas aux méls ; est en retard sur de nombreuses procédures.
Le SE-Unsa, depuis fin août, ne cesse d’appeler, d’écrire, d’interpeler pour renseigner les collègues, leur répondre, les informer...

Le 26 septembre, le SE-Unsa a été reçu par la cheffe de la DPE 5 (Mme Pouges) et son adjointe. Après avoir longuement expliqué notre « fort agacement » devant l’absence de réponses, nous avons les interrogées…
- Sur les changements d’échelons, de grade, l’augmentation de l’ISSR, de l’IFF…
- Sur la situation des stagiaires, des contractuels, des alternants… 

lisez > notre compte-rendu <

Le SE-Unsa 31 retournera au rectorat régulièrement, tant que des questions resteront sans réponse pour les collègues.


L’édito de notre info-lettre 5 du 23 septembre 2022

M. le président nous écrit une lettre,
que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps…

Comme « tout ne doit pas venir de Paris sous formes de circulaires et de directives », le président de la République nous écrit à tou·tes pour nous donner ses directives.

Depuis la nomination du nouveau gouvernement, « le ministre » ne sert qu’à accompagner le président ou à faire le service après-vente des mesures présidentielles.
C’est donc M. Macron qui nous souhaite une bonne rentrée : « je veux d’abord vous remercier… vous exprimer toute ma gratitude… ».
Comme « (sa) volonté… est de (nous) donner les coudées franches » et de « partir du terrain » ;  il dresse, lui-même, un bilan et nous explique ce qui va se passer…

Le constat ressemble à une plaquette publicitaire de l’ère Blanquer, comme si les discours du ministre étaient devenus la réalité.
- Il faut ajouter un élitisme implicite mais très visible : quand il parle du « lycée », il exclut « le lycée professionnel »  ; quand il dit « tous les enseignants », on ne parle pas, en fait, des professeur·es des écoles…
- Et pour finir, un peu d’amnésie quand « nous devons mieux préparer nos enseignants… en améliorant leur formation initiale ». Il oublie qui l’a supprimée en affectant les stagiaires à temps plein en classe ?

« Les transformations que je souhaite »… restent assez évanescentes.
- Pour « la revalorisation générale », « aucun professeur ne débutera… à moins de 2000 euros », mais nous ne savons rien de plus.
- Pour « le chantier de la refondation » qui doit mettre « tout le monde autour de la table » et ce « dès le mois d’octobre », cela reste flou !
- Quand il ajoute « nous vous donnerons les moyens de réaliser ces projets », on commence à douter.

- Quand il explique que c’est « D’abord en vous accordant une liberté pédagogique » (que l’on a déjà) et surtout que « vous serez aussi accompagnés par votre rectorat qui mettra toute son expertise à votre service… » (il a déjà essayé d’appeler la DPE en Haute-Garonne ?) ; là, le doute s’intensifie.

« Partir du terrain pour rénover notre école » oui ; mais il faudrait aussi y revenir, pour la connaitre.

Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31



L’édito de notre info-lettre 1 du 29 août 2022

Le président devant les recteurs,
Il nourrit le flou et renforce les inquiétudes


Pour le SE-Unsa, l’expression du président devant les recteurs continue d’entretenir le flou, source d’inquiétudes légitimes, alors que le système éducatif a besoin d’être associé et rassuré pour commencer à être réparé.

Le président de la République a dressé un constat assez sombre de l’état de l’École avec des élèves « malheureux », des parents d’élèves « anxieux » ou encore des professeurs « désabusés » mais ne semble pas faire le lien avec la politique conduite durant son premier quinquennat.

Bien qu’il répète vouloir une nouvelle méthode, il ne réussit pas à en changer. Il propose déjà un certain nombre de « solutions » personnelles, comme pour la voie professionnelle, sans tenir compte de la complexité des sujets à laquelle les personnels se heurtent tous les jours, notamment du fait de réformes toutes fraîches et mal conçues sous l’empressement politique.
Il en va de même pour une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignants alors que la dernière a connu sa première session de concours au printemps et a accéléré la crise aigüe du recrutement de cette rentrée.

*

Le président a aussi repris un certain nombre d’annonces déjà faites sans apporter de précisions.

- Il a réaffirmé un salaire de 2000 € pour les débuts de carrière mais n’a toujours pas dit à qui cela s’adresse.
Pour le SE-Unsa, il faut revaloriser les métiers de l’éducation dès l’année de stage. Cette revalorisation doit aussi s’adresser de façon importante à ceux qui sont déjà en fonction.

- Le président a redit sa volonté de rémunérer de nouvelles missions pour les volontaires. Le SE-Unsa souhaite qu’il commence par reconnaître l’ensemble des missions accumulées depuis de longues années comme le suivi individualisé des élèves notamment en situation de handicap, l’accompagnement à l’orientation, ou encore la conception et la conduite de projets pédagogiques, par exemple.
Il doit aussi reconnaître la charge de travail devenue très lourde.


- Il a rappelé sa volonté de soutenir les projets pédagogiques dans sa logique d’école du futur. Il a annoncé la création d’un fonds dédié de 500 millions d’euros.
Le SE-Unsa rappelle à son tour que les projets d’école et d’établissement ont été lancés il y a plus de 30 ans, qu’ils se sont épuisés faute de moyens et qu’ils ont souffert de la normalisation pédagogique descendante depuis la rue de Grenelle ces 5 dernières années.

*

Pour le SE-Unsa, alors que le Service public d’éducation s’approche d’un point de rupture, il est urgent d’ouvrir sérieusement ces sujets importants, sans intentions cachées et ni idées préconçues et avec un calendrier permettant de construire avec les professionnels plutôt que de les soumettre à des effets d’annonce.
Il faut aussi s’attaquer à d’autres défis comme la mixité sociale dans l’École ou l’impact de la pauvreté sur la scolarité des élèves. Ces sujets continuent d’être passés sous silence alors qu’ils sont déterminants.
 

le 25 août 2022,
Stéphane Crochet, Secrétaire général national