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Editos 22/23 - Les conseils du Maître avec Macron
Article publié le vendredi 16 juin 2023.
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L’édito de notre info-lettre 34 du 16 juin 2023


Les conseils du Maître avec Macron,
Le conseil des maitres sous tension.

Souvent, les rĂ©unions du conseil des maĂ®tre·sses du mois de juin ne sont pas les plus simples. Entre fatigue, festivitĂ©s diverses et prĂ©paration de la rentrĂ©e, il y a de nombreux sujets pour tendre les discussions. Cette annĂ©e, nous avons, en plus, le prĂ©sident en invitĂ© surprise :
- il faut répartir les élèves pour faire les classes... mais vous ne devez pas dépasser 24 pour certaines, c’est le Président qui l’a dit.
- vous voulez gagner plus sans avoir de réelles augmentations de salaires… il faudra travailler plus, c’est le Président qui l’a dit.

M. le prĂ©sident, nous pouvons vous garder une chaise pour le prochain conseil des maĂ®tres mais vous devez ĂŞtre prĂ©venu : les conseils dans les Ă©coles ne ressemblent pas Ă  ceux de la Ve rĂ©publique dans lesquels un seul homme dĂ©cide.

Cher·e collègue, pour votre prochain conseil, n’oubliez pas : c’est nous qui dĂ©cidons.
Pacte ou pas pacte, chacun fait comme il peut/veut ; classes Ă  24 ou pas, chaque Ă©cole fait comme elle veut/peut. Ne reprochons pas aux collègues les problèmes que nous impose le gouvernement.

Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 32 du 26 mai 2023

Du flicage de l’Aïd-el-fitr au bœuf halal…
… Et c’est le ministre qui paie le repas !

 Vous aurez suivi, ou pas, mais la question laĂŻque revient dans le dĂ©bat. Au SE-Unsa, nous y sommes attentifs et plutĂ´t inquiets…

L’extrĂŞme droite, toujours prĂŞte Ă  nous diviser, raconte qu’elle veut « dĂ©fendre la laĂŻcitĂ© ». En rĂ©alitĂ© elle flatte le racisme de certains et stigmatise les musulmans. Nous en avons un nouvel exemple avec tout le mal qu’elle se donne pour « dĂ©noncer » un prĂ©tendu menu halal dans une cantine de collège.

Une partie du gouvernement s’en mĂŞle (et s’emmĂŞle) aussi en voulant recenser le nombre d’élèves absents lors de l’AĂŻd. Quel est l’intĂ©rĂŞt de cette information pour la police, qui a interrogĂ© des directeurs d’école et chefs d’établissements ?

Nous pourrions multiplier les exemples qui tentent de dĂ©voyer les principes laĂŻques de sĂ©paration entre vie privĂ© et vie publique en une sĂ©paration entre les « bons » et les « mauvais » français (avec les « mauvais » qui prient le vendredi et viendraient d’ailleurs alors que les « bons » prient le dimanche).

Un autre exemple ? Le ministre annonce avec aplomb qu’il va rĂ©tablir la mixitĂ©* Ă  l’école y compris en l’imposant aux Ă©tablissements privĂ©s… Plusieurs mois plus tard, il n’annonce presque rien et avoue qu’il n’y aura aucune contrainte pour les Ă©tablissements privĂ©s.
Pire, il propose d’accroitre le dĂ©tournement d’argent public en leur offrant le repas** !

Nous voyons donc une esquisse de rapprochement, entre ceux qui voient un danger à un repas sans porc, ceux qui amalgament musulmans et délinquants, ceux qui veulent offrir le poisson du vendredi… Tous ceux là ne trouvent rien à redire à la séparation des classes sociales dans des établissements scolaires différents…

Pour le SE-Unsa, il n’existe aucune table assez grande pour manger avec l’extrême droite sans se salir les mains.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31

* Etablir la mixitĂ© n’est pas une option, c’est que l’application de la loi. Extrait de l’article L111-1 du code de l’éducation : « Le service public de l’éducation… veille Ă©galement Ă  la mixitĂ© sociale des publics scolarisĂ©s au sein des Ă©tablissements d’enseignement. »

** L’enseignement catholique demande, en Ă©change d’un accueil (possible mais pas obligatoire) d’élèves boursiers, que le forfait de cantine soit obligatoirement financĂ© par de l’argent public !


L’édito de notre info-lettre 31 du 17 mai 2023

Des mondes parallèles qui ne se croisent pas
Réalité inventée par le politique
versus
réalité vécue par les collègues…

Au CSA ministériel du 16 mai, la déclaration de l’UNSA Education portait sur l’écart entre la réalité inventée de l’Exécutif et la réalité vécue des personnels. Cette déclaration a été l’occasion de dénoncer les réformes pédagogiques sans fondement, le pacte, la sous-administration de l’EN ou encore la rentrée prochaine qui sera pire que la précédente compte-tenu des premiers résultats des concours…

Il est urgent de rapprocher ces deux mondes parallèles et le gouvernement doit s’attaquer aux vrais sujets qui s’imposent très concrètement, comme le pouvoir d’achat et les conditions de travail…

Lire notre déclaration
Des mondes parallèles qui ne se croisent pas


L’édito de notre info-lettre 29 du 21 avril 2023

Menteurs
M le président et M le ministre, vous mentez.

Si le mot « menteur » peut apparaitre fort, je n’en vois pas d’autre.

- Quand il faut prendre deux ans de temps libre aux plus pauvres d’entre nous, parce que le système de retraites « va ĂŞtre en faillite » ; alors que toutes les Ă©tudes, tous les chiffres prouvent le contraire. Sont-ce des approximations, des interprĂ©tations, des erreurs ?
-
Quand le prĂ©sident explique qu’il peut recevoir les syndicats, alors qu’il refuse tous contacts depuis trois mois. Est-ce un problème d’agenda ?
- Quand le prĂ©sident explique que travailler deux ans de plus est l’unique solution et que les syndicats n’ont rien proposĂ©. Est-ce parce qu’il n’ouvre jamais son courrier ?
- Quand le prĂ©sident annonce « 10 % d’augmentation de salaire en janvier » pendant des mois et que la rĂ©alitĂ© est « 4 Ă  5 % en septembre ». C’est une incomprĂ©hension ?
- Quand le ministre explique que les enseignants « volontaires » permettront que les « millions d’heures » non remplacĂ©es le seront toutes dès septembre ; alors que le nombre d’enseignants recrutĂ©s baisse. Est-ce une prophĂ©tie, un vĹ“u, une incantation ?

Nous pouvons chercher tous les synonymes, toutes les périphrases, toutes les circonvolutions, toutes les punchlines les plus disruptives… Quand on dit autre chose que la vérité, on ment.

Depuis quelques mois, les gouvernants mentent et répètent leurs mensonges.

La confiance des citoyens envers les politiques (comme celle des personnels envers notre ministre) n’est déjà pas très élevée. En ajoutant le mensonge, c’est bien une crise démocratique qui est en cours…
Dans d’autres pays, ce sont ces « vĂ©ritĂ©s alternatives » (« mensonges » en novlangue) qui ont favorisĂ© l’arrivĂ©e de prĂ©sidents tels que Bolsonaro, Trump, Duterte… Les consĂ©quences pour les droits des salariĂ©s sont connues !

Pour éviter cela à notre pays, chacun a une responsabilité, nous avons rendez-vous le 1er mai.

Le 1er mai, où que nous soyons, il y aura une manifestation. Allons-y, dire notre refus de la réforme des retraites, notre refus du mépris et des mensonges.
Prenons pancartes ou « objets sonores portatifs » et continuons Ă  dĂ©noncer l’inacceptable  ; continuons Ă  dire la vĂ©ritĂ©.


Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31


Nos infos sur les rémunérations
et la réforme des retraites


L’édito de notre info-lettre 28 du 14 avril 2023


Retraites, salaires, mixité ...
Rendez-vous en avril ?

Lecteurs attentifs, lectrices attentives, vous avez remarquĂ© que le titre est le mĂŞme que celui de l’édito du 17 fĂ©vrier qui donnait « rendez-vous en mars ». En effet, le gouvernement et le ministre se sont trompĂ©s et nous ont trompĂ©s. En ce 14 avril, nous n’avons encore aucune des rĂ©ponses pourtant promises en mars…

- Sur la réforme des retraites, 12 mobilisations massives et unitaires n’ont pas (encore) suffi à faire prendre conscience au président de la République que son obstination crée une crise démocratique…

- Sur les augmentations de salaire – promises pour janvier 2023 ! – le ministre n’en finit pas de repousser des annonces (Voir ci-dessous) qui ne seront qu’un choc de dĂ©ception, face aux besoins et au « 10 % pour tous » promis par un candidat-prĂ©sident…


- Sur « la mixitĂ© sociale » qu’il faudrait (re)trouver. Promis, jurĂ© le ministre s’en occupe… Depuis, les Ă©vĂŞques ont dit « Non » (Quelle surprise ! ) : ils continueront Ă  choisir leurs Ă©lèves et le ministre ne sait plus quelle annonce faire…

Sur chaque sujet, l’unanimité syndicale est ignorée, la volonté de la majorité est niée, le mépris et le déni gouvernemental sont affichés…
Attention, M Macron, Mme Borne et M N’Diaye, ce que vous infligez Ă  beaucoup de vos concitoyens est violent. Les retours peuvent l’être Ă©galement.
Attention, les syndicats portent les revendications légitimes des salariés, sans violence et dans le cadre démocratique mais, face aux blocages, certains et certaines pourraient chercher d’autres voies…

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 26 du 31 mars 2023

La déroute d’un gouvernement

- Après 2 mois d’un mouvement social inédit avec des millions de français calmes et exemplaires dans la rue qui demandent le retrait d’une réforme inutile et injuste…
- Après un parcours parlementaire chaotique, l’utilisation d’un énième 49.3, une motion de censure écartée à 9 voix (par des députés craintifs de perdre leur circonscription)…
- Après des déclarations mensongères du gouvernement sur la réforme, sur les manifestant·es, sur le droit de manifester …

- Après des exactions policières à Nantes, Rouen, Albi …

Alors qu’une 10ème journĂ©e massive se prĂ©sente le jeudi 6 avril, le gouvernement invite l’intersyndicale Ă  une « mĂ©diation »â€¦ Mme la première ministre, l’UNSA y portera la voix du peuple et n’évitera pas le sujet qui fâche : votre rĂ©forme des retraites…

Gouvernants, faites attention. Si vous continuez de nous ignorer, d’écarter nos demandes, nos propositions, cela aura un effet désastreux et vous signeriez définitivement votre déroute…
La suite prendrait une autre tournure pour notre pays et notre démocratie.

A tous nos collègues, rendez-vous le 6 avril dans la rue !

Julia Zinutti,
pour le bureau du SE-Unsa 31


L’édito de notre info-lettre 25 du 24 mars 2023


Faut-il un mort ?
Face au radicalisé de l’Elysée…

Jeudi 23 mars, la « contestation qui s’essouffle » a mobilisĂ© encore plus de manifestant·es que lors des huit manifestations prĂ©cĂ©dentes (150 000 Ă  Toulouse, 5 000 Ă  Muret…)…

Une mobilisation gonflée par l’intervention du président
de la RĂ©publique qui ment Ă  la tĂ©lĂ©vision : si, les syndicats ont fait des propositions, il n’y aucune urgence Ă  cette « rĂ©forme »â€¦

Le Peuple pacifique dans la rue est Ă  l’opposĂ© des « factieux » auxquels nous compare le prĂ©sident ; nous sommes des citoyen-es lĂ©gitimes, portĂ©-es par toutes leurs organisations syndicales, une majoritĂ© de la population, une majoritĂ© de dĂ©putĂ©-es…
Les lacrymos sur des cortèges pacifiques, les arrestations nombreuses de jeunes militant-es ne seront pas une diversion efficace ; la seule rĂ©ponse qui apaisera le Peuple rassemblĂ© dans la rue est le retrait de la rĂ©forme des retraites.

Les françaises et français refusent que nous attaquions encore les plus pauvres d’entre-nous, c’est tout à notre honneur.

M le prĂ©sident, faites preuve d’honneur ; et pas d’un doigt ou d’un bras. N’attendez pas un drame.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31



L’édito de notre info-lettre 22 du 17 février 2023


Retraites, salaires, mixité ...
Rendez-vous en mars ?

Nous aurons eu durant cette période, quatre jours de grève et cinq manifestations massives et soutenues par l’immense majorité des français·es.
A l’image du pays, les personnels de l’Education Nationale ont fait grève et perdu des journĂ©es de salaires* pour dire et rĂ©pĂ©ter leur refus absolu d’ajouter deux ans de travail Ă  tous et toutes, et surtout aux plus prĂ©caires.
Nous avons vu des dizaines de milliers de manifestant-es, à chaque fois avec de nouvelles personnes, dans le calme…
Toutes les Ă©tudes, tous les sondages confirment que le projet est rejetĂ©, inutile et nĂ©faste pour les travailleur·euses. 

Comment pourrions-nous accepter deux ans de plus pour un dĂ©ficit possible de quelques milliards quand on a pu mobiliser des centaines de milliards face au Covid ? Quand on peut allouer plus de 400 milliards aux armĂ©es ? Quand Total fait un bĂ©nĂ©fice de 19 milliards ? Etc…
Si le parlement et le gouvernement restent sourds, nous donnons rendez-vous Ă  tous Ă  partir du 7 mars.

En mĂŞme temps, sur les salaires, les rĂ©unions s’enchainent au ministère pour traduire les « 10 % d’augmentation » promis naguère par le prĂ©sident.
Pour l’instant, le compte n’y est pas. Nous aurons le 13 mars le bilan des propositions ministérielles.

En mĂŞme temps, la rĂ©cente publication des >indices de positions sociales< (IPS) montre Ă  tous les diffĂ©rences sociales entre Ă©tablissements. Le tri social qu’effectue le privĂ© est flagrant, visible, insupportable et financĂ© par tous…
Quelle rĂ©ponse Ă  cette sĂ©grĂ©gation ? Le ministre doit annoncer son plan « le 15 mars ».

Nous sommes (presque) en vacances jusqu’au 6 mars, mais nous savons déjà que nous avons plusieurs rendez-vous en mars…

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31

* Le SE-Unsa 31 organisera la solidarité pour nos syndiqué.es les plus en difficultés qui auront perdu plusieurs jours de salaire.


L’édito de notre info-lettre 21 du 10 février 2023


CDEN du 9 février, carte scolaire 2023
Les élections passées,
les classes peuvent fermer
 


« Ce titre rĂ©sume la situation des Ă©coles dans notre pays, la Haute-Garonne n’y Ă©chappe pas. La dotation 2023 montre Ă  ceux et celles qui en doutaient encore la politisation de la carte scolaire.
Les Dasens ne doivent plus rĂ©partir les moyens pour rĂ©pondre aux mieux aux besoins Ă©ducatifs ; ils doivent d’abord rĂ©pondre aux besoins de communication des gouvernants…

Dans notre département, sur le podium des plus mal dotés du pays, nous cumulons toutes les commandes de communication ministérielle sans jamais en avoir les moyens…
Tout le monde voit bien que l’affichage et la rĂ©alitĂ© diffère. En Haute-Garonne, il n’y aura pas d’amĂ©liorations des conditions de travail, ni pour les Ă©lèves, ni pour les personnels. »

Ces extraits de notre déclaration au CDEN (réuni le 9 février) montrent nos difficultés. Le Dasen, avec 6 postes en moins, a acté 103 fermetures et 59 ouvertures de classes. Les autres ouvertures (comme 20 remplaçants) n’amélioreront pas notre situation.

Ce CDEN a terminĂ© les diffĂ©rentes instances « Carte Scolaire » (groupe de travail, CSA-d, CDEN). Maintenant, les situations toujours « en tension » ne seront revues qu’en juin.


L’édito de notre info-lettre 16 du 6 janvier 2023

2023 Commence vite
Comme un air de Blanquer…


Pour 2023, le SE-Unsa 31 vous souhaite des augmentations de salaires, une retraite maintenue et une planète préservée.
Comme il faut aller vite, notre ministre a renouĂ© avec une mĂ©thode qui a dĂ©jĂ  Ă©chouĂ© : je dĂ©cide sans concertation, je fais quantitĂ© d’annonces sans souci de mise en Ĺ“uvre et je le fais dans les mĂ©dias sans informer les principaux intĂ©ressĂ©s, les enseignant-es.

Cette méthode est connue, elle a été personnifiée par un ministre que seule la grève majoritaire du 13 janvier 2022 avait réussi à faire taire. Cette méthode a un objectif premier de diversion, d’enfumage, d’arbre qui cache la forêt, d’agacement qui disperse… Bref d’occupation de l’espace.

Bien sĂ»r, le SE-Unsa rĂ©pondra Ă  chaque proposition ministĂ©rielle (notre avis sur les annonces « cycle3 ») mais nous n’oublions pas ce qui n’apparait pas dans la vitrine :
- Les suppressions de postes qui arrivent dans la plupart des départements (moins 42 sur les écoles de notre académie).
- Les augmentations de salaires qui n’arriveront pas en « janvier 2023 » puisque les « discussions » s’étirent au moins jusqu’en fĂ©vrier.
- Et le projet de « rĂ©forme » des retraites complètement inutile pour prĂ©server le système et complètement rejetĂ© par les syndicats et la grande majoritĂ© de la population.

Alors pour 2023, le SE-Unsa 31 vous souhaite des augmentations de salaires, une retraite maintenue et une planète préservée.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31



L’édito de notre info-lettre 13 du 2 décembre 2022

Monsieur le nouveau Dasen,
A dĂ©couvert !

Monsieur le Dasen, bienvenue en Haute-Garonne. Vous avez été nommé le jour de la paie du mois de novembre. Sans minorer l’importance d’un Dasen dans un département, c’est d’abord notre feuille de salaire que nous avons regardée.
Et, à ce sujet, la colère monte chez de nombreux collègues…

L’accroissement des contraintes financières (inflation, prix des carburants, de l’énergie…), adossé à une détérioration des conditions de travail (protocoles Covid, inclusion sans moyen, manque de personnels, de remplaçants…) rend la question de la feuille de paie plus aigüe pour beaucoup d’entre nous…

En novembre, de nombreux collègues n’ont pas perçu la totalitĂ© de leur traitement, et cela dure depuis 3 mois  : directeur.trice sans indemnitĂ©s, AESH pas augmentĂ©.es, remplaçant·es sans ISSR, rĂ©fĂ©rent·es sans IMP, collègues ayant changĂ© d’échelon en septembre pas augmentĂ©.es, enseignant·es REP sans indemnitĂ©s, contractuel·les sans acompte, stagiaires sans IFF…
La liste commence Ă  ĂŞtre longue.

Monsieur le Dasen, nous n’incriminons pas les personnels de vos services mais vous devez entendre l’exaspération de tous ces collègues. Ils n’ont pas la rémunération qui leur est due et en plus, ils n’ont aucune information de l’administration.

Alors que le SE-Unsa demande depuis des mois, en interpelant régulièrement vos services, qu’une information soit donnée à chacun·e, rien n’a été fait.

Pour rĂ©sumer, depuis le 1er septembre : nous ne sommes pas payĂ©s intĂ©gralement et personne ne nous dit pourquoi, ni quand nous le serons !

Dans votre Ă©dito (de la lettre de la DSDEN) « vous assurer de (votre) disponibilitĂ© », notre première demande sera de ne pas laisser les personnels passer NoĂ«l Ă  dĂ©couvert.

Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31




L’édito de notre info-lettre 9 du 21 octobre 2022

Hors-sol, déconnectée, loin des réalités
La technocratie en roue libre

M. le Ministre, vous qui voulez « faire l’école de demain ENSEMBLE », vous avez Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de nouvelles tâches facultatives pour augmenter le salaire des enseignant.es, comme "surveillez les cantines"...

Difficile de ne pas croire, une fois de plus, que l’organisation de notre travail est méconnue et méprisée. Je vous offre la possibilité de vous raccrocher à la réalité du terrain avec ces quelques explications sur le temps méridien d’un Professeur des Ecoles.
Depuis que je suis enseignante, en Haute Garonne depuis 14 ans, mon temps du midi est loin d’être une pause qui me laisserait la possibilité d’ajouter des activités en plus...

- Je fais 2 fois 10 min de "porte", surveillance des entrées et sorties des élèves, souvent rallongées et utilisées pour transmettre des informations aux parents. Ce temps n’est pas compté dans mes Obligations Réglementaires de Service (ORS), environ une quarantaine d’heures de travail gratuit sur une année.
Je ne compte pas les retards éventuels et les élèves que je garde au-delà de ce temps, qui n’est jamais rattrapé ou dédommagé pendant que moi je paye le périscolaire de mes enfants...
- Ce temps est aussi amputé de 30 à 45 minutes pour l’APC et/ou des heures de concertations qui dépassent toujours les ORS. Je rencontre aussi des parents sur un temps indéfini (plus que les ORS) que je ne compte pas, parce que la co-éducation est un des piliers de notre mission.
- Souvent entre un rdv, l’APC et les concert’ ; je corrige, je prĂ©pare, j’échange avec des partenaires (AESH, Ă©duc, ERS, CMP, mĂ©decin scolaire…), lĂ  aussi plus que mes ORS.... comme la plupart de mes collègues.

Nous avons tort, mais le temps prévu est insuffisant et pourtant indispensable pour mener à bien nos missions pour l’école publique pour laquelle nous nous sommes engagé.es.
Même, une enquête ministérielle révèle qu’un.e enseignant.e travaille plus que les autres cadres de la fonction publique, en moyenne 43 heures/semaine et 34 jours pendant les périodes de congés scolaires.

Alors, monsieur le Ministre, Ă©voquer la possibilitĂ© de « surveiller la cantine le midi », sur une chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision pendant le week-end, comme si nous avions le temps, c’est une fois de plus, mĂ©priser le travail invisible que nous faisons pour la classe et nos Ă©lèves. C’est une fois de plus, ne pas compter le dĂ©passement perpĂ©tuel de nos Obligations RĂ©glementaires de Services ...

C’est une fois de plus, ne pas tenir compte des diverses enquĂŞtes, qui Ă  chaque fois, sont formelles : nous sommes sous-payĂ©s par rapport Ă  notre temps de travail rĂ©el. C’est une fois de plus, mĂ©priser les compĂ©tences de chacun.e dans ses missions : aed, enseignant.e, Atsem, animateur.trice...

Face Ă  tant de mĂ©pris, monsieur le Ministre, si vous voulez faire l’école de demain ENSEMBLE, il faut commencer par venir « se frotter » Ă  la rĂ©alitĂ© de notre travail et nous payer pour ce que nous faisons dĂ©jĂ .

Julia Zinutti


L’édito de notre info-lettre 7 du 7 octobre 2022

Offre d’emploi de la DSDEN
Titulaire secteur Haute-Garonne

« Vous ĂŞtes corvĂ©able Ă  souhait, vous aimez vous faire maltraiter pendant l’étĂ© sur votre affectation de rentrĂ©e ?
Vous souhaitez un poste instable sur lequel vous ĂŞtes affectĂ©.e bien après la sortie des classes, voire non affectĂ©.e, voire dĂ©saffectĂ©.e, voire affectĂ©.e puis dĂ©saffectĂ©.e puis rĂ©affectĂ©.e le lendemain de la rentrĂ©e… ?
Vous souhaitez le non-respect de vos prioritĂ©s lĂ©gales ou une discrimination Ă  cause de votre temps partiel ?
Vous souhaitez n’avoir aucune rĂ©ponse, aucun retour Ă  vos demandes, Ă  vos problèmes du 13 juillet au 23 aoĂ»t ? Vous souhaitez rechercher les coordonnĂ©es de votre future Ă©cole, de vos futur.es collègues par vos propres moyens ? Devenez Titulaire de Secteur en Haute-Garonne …
Postulez pendant l’ouverture du serveur mouvement au mois d’avril… »

L’organisation cacophonique et injuste des affectations TS n’est plus acceptable, ni pour les TS, ni pour les Ă©coles ! Les directeur.trices dĂ©chargĂ©.es et les collègues complĂ©tĂ©.es doivent pouvoir s’organiser avant l’étĂ©, les Ă©coles doivent pouvoir prĂ©parer leur rentrĂ©e sereinement…

Alors que la situation se détériore, d’année en année et que le SE-Unsa interpelle régulièrement l’administration pour faire évoluer l’affectation des TS, l’IA-DASEN reste sourd à nos propositions…

Des TS et le SE-Unsa 31 se sont réunis le 28 sep. lors d’une réunion syndicale, notre >compte-rendu<

Les affectations en 2023 doivent changer, personne ne veut revivre le mĂŞme stress, la mĂŞme exaspĂ©ration ; ni les TS, ni les autres collègues des Ă©coles... Seule une implication massive pourra faire notre force.

Nous vous invitons Ă  signer et faire signer cette pĂ©tition  : >pour une meilleure affectation des TS<

Julia Zinutti


L’édito de notre info-lettre 6 du 30 septembre 2022

Non mais allo ?
La DPE 5 ne rĂ©pond plus !

Audience du SE-Unsa 31

Depuis la rentrĂ©e, il y a tout juste un mois (mĂŞme si la " durĂ©e ressentie" est plus longue pour certains), la DPE 5 ne rĂ©pond pas aux demandes. Le service ne rĂ©pond pas au tĂ©lĂ©phone ; ne rĂ©pond pas aux mĂ©ls ; est en retard sur de nombreuses procĂ©dures.
Le SE-Unsa, depuis fin août, ne cesse d’appeler, d’écrire, d’interpeler pour renseigner les collègues, leur répondre, les informer...

Le 26 septembre, le SE-Unsa a Ă©tĂ© reçu par la cheffe de la DPE 5 (Mme Pouges) et son adjointe. Après avoir longuement expliquĂ© notre « fort agacement » devant l’absence de rĂ©ponses, nous avons les interrogĂ©es…
- Sur les changements d’échelons, de grade, l’augmentation de l’ISSR, de l’IFF…
- Sur la situation des stagiaires, des contractuels, des alternants… 

lisez > notre compte-rendu <

Le SE-Unsa 31 retournera au rectorat régulièrement, tant que des questions resteront sans réponse pour les collègues.


L’édito de notre info-lettre 5 du 23 septembre 2022

M. le prĂ©sident nous Ă©crit une lettre,
que vous lirez peut-ĂŞtre
Si vous avez le temps…

Comme « tout ne doit pas venir de Paris sous formes de circulaires et de directives », le prĂ©sident de la RĂ©publique nous Ă©crit Ă  tou·tes pour nous donner ses directives.

Depuis la nomination du nouveau gouvernement, « le ministre » ne sert qu’à accompagner le prĂ©sident ou Ă  faire le service après-vente des mesures prĂ©sidentielles.
C’est donc M. Macron qui nous souhaite une bonne rentrĂ©e : « je veux d’abord vous remercier… vous exprimer toute ma gratitude… ».
Comme « (sa) volonté… est de (nous) donner les coudĂ©es franches » et de « partir du terrain » ;  il dresse, lui-mĂŞme, un bilan et nous explique ce qui va se passer…

Le constat ressemble à une plaquette publicitaire de l’ère Blanquer, comme si les discours du ministre étaient devenus la réalité.
- Il faut ajouter un Ă©litisme implicite mais très visible : quand il parle du « lycĂ©e », il exclut « le lycĂ©e professionnel »  ; quand il dit « tous les enseignants », on ne parle pas, en fait, des professeur·es des Ă©coles…
- Et pour finir, un peu d’amnĂ©sie quand « nous devons mieux prĂ©parer nos enseignants… en amĂ©liorant leur formation initiale ». Il oublie qui l’a supprimĂ©e en affectant les stagiaires Ă  temps plein en classe ?

« Les transformations que je souhaite »â€¦ restent assez Ă©vanescentes.
- Pour « la revalorisation gĂ©nĂ©rale », « aucun professeur ne dĂ©butera… Ă  moins de 2000 euros », mais nous ne savons rien de plus.
- Pour « le chantier de la refondation » qui doit mettre « tout le monde autour de la table » et ce « dès le mois d’octobre », cela reste flou !
- Quand il ajoute « nous vous donnerons les moyens de rĂ©aliser ces projets », on commence Ă  douter.

- Quand il explique que c’est « D’abord en vous accordant une libertĂ© pĂ©dagogique » (que l’on a dĂ©jĂ ) et surtout que « vous serez aussi accompagnĂ©s par votre rectorat qui mettra toute son expertise Ă  votre service… » (il a dĂ©jĂ  essayĂ© d’appeler la DPE en Haute-Garonne ?) ; lĂ , le doute s’intensifie.

« Partir du terrain pour rĂ©nover notre Ă©cole » oui ; mais il faudrait aussi y revenir, pour la connaitre.

Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31



L’édito de notre info-lettre 1 du 29 août 2022

Le président devant les recteurs,
Il nourrit le flou et renforce les inquiétudes


Pour le SE-Unsa, l’expression du président devant les recteurs continue d’entretenir le flou, source d’inquiétudes légitimes, alors que le système éducatif a besoin d’être associé et rassuré pour commencer à être réparé.

Le prĂ©sident de la RĂ©publique a dressĂ© un constat assez sombre de l’état de l’École avec des Ă©lèves « malheureux », des parents d’élèves « anxieux » ou encore des professeurs « dĂ©sabusĂ©s » mais ne semble pas faire le lien avec la politique conduite durant son premier quinquennat.

Bien qu’il rĂ©pète vouloir une nouvelle mĂ©thode, il ne rĂ©ussit pas Ă  en changer. Il propose dĂ©jĂ  un certain nombre de « solutions » personnelles, comme pour la voie professionnelle, sans tenir compte de la complexitĂ© des sujets Ă  laquelle les personnels se heurtent tous les jours, notamment du fait de rĂ©formes toutes fraĂ®ches et mal conçues sous l’empressement politique.
Il en va de même pour une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignants alors que la dernière a connu sa première session de concours au printemps et a accéléré la crise aigüe du recrutement de cette rentrée.

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Le président a aussi repris un certain nombre d’annonces déjà faites sans apporter de précisions.

- Il a réaffirmé un salaire de 2000 € pour les débuts de carrière mais n’a toujours pas dit à qui cela s’adresse.
Pour le SE-Unsa, il faut revaloriser les métiers de l’éducation dès l’année de stage. Cette revalorisation doit aussi s’adresser de façon importante à ceux qui sont déjà en fonction.

- Le président a redit sa volonté de rémunérer de nouvelles missions pour les volontaires. Le SE-Unsa souhaite qu’il commence par reconnaître l’ensemble des missions accumulées depuis de longues années comme le suivi individualisé des élèves notamment en situation de handicap, l’accompagnement à l’orientation, ou encore la conception et la conduite de projets pédagogiques, par exemple.
Il doit aussi reconnaître la charge de travail devenue très lourde.


- Il a rappelé sa volonté de soutenir les projets pédagogiques dans sa logique d’école du futur. Il a annoncé la création d’un fonds dédié de 500 millions d’euros.
Le SE-Unsa rappelle à son tour que les projets d’école et d’établissement ont été lancés il y a plus de 30 ans, qu’ils se sont épuisés faute de moyens et qu’ils ont souffert de la normalisation pédagogique descendante depuis la rue de Grenelle ces 5 dernières années.

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Pour le SE-Unsa, alors que le Service public d’éducation s’approche d’un point de rupture, il est urgent d’ouvrir sérieusement ces sujets importants, sans intentions cachées et ni idées préconçues et avec un calendrier permettant de construire avec les professionnels plutôt que de les soumettre à des effets d’annonce.
Il faut aussi s’attaquer à d’autres défis comme la mixité sociale dans l’École ou l’impact de la pauvreté sur la scolarité des élèves. Ces sujets continuent d’être passés sous silence alors qu’ils sont déterminants.
 

le 25 août 2022,
Stéphane Crochet, Secrétaire général national

 
 
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