SECTION SE-Unsa de la HAUTE GARONNE - 19 BD SILVIO TRENTIN - 31200 TOULOUSE
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L’édito de notre info-lettre 34 du 16 juin 2023
Les
conseils du Maître avec Macron,
Le conseil des maitres sous tension.
Souvent, les réunions du conseil des maître·sses du mois de juin
ne sont pas les plus simples. Entre fatigue, festivités diverses et préparation
de la rentrée, il y a de nombreux sujets pour tendre les discussions. Cette
année, nous avons, en plus, le président en invité surprise :
-
il faut répartir les élèves pour faire les classes... mais vous ne devez pas
dépasser 24 pour certaines, c’est le Président qui l’a dit.
- vous voulez gagner plus sans avoir de réelles augmentations de salaires… il
faudra travailler plus, c’est le Président qui l’a dit.
M. le président, nous pouvons vous garder une chaise pour le
prochain conseil des maîtres mais vous devez être prévenu : les conseils
dans les écoles ne ressemblent pas à ceux de la Ve république dans lesquels un
seul homme décide.
Cher·e collègue, pour votre prochain conseil, n’oubliez pas : c’est
nous qui décidons.
Pacte ou pas pacte, chacun fait comme il peut/veut ; classes Ă 24 ou
pas, chaque école fait comme elle veut/peut. Ne reprochons pas aux collègues
les problèmes que nous impose le gouvernement.
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 32 du 26 mai 2023
Du flicage de l’Aïd-el-fitr au
bœuf halal…
… Et c’est le ministre qui paie le repas !
Vous aurez suivi, ou pas, mais la question laïque revient dans le débat. Au SE-Unsa, nous y sommes attentifs et plutôt inquiets…
L’extrême droite, toujours prête à nous diviser, raconte qu’elle
veut « dĂ©fendre la laĂŻcitĂ© ». En rĂ©alitĂ© elle flatte le racisme de
certains et stigmatise les musulmans. Nous en avons un nouvel exemple avec tout
le mal qu’elle se donne pour « dĂ©noncer » un prĂ©tendu menu halal dans
une cantine de collège.
Une partie du gouvernement s’en mêle (et s’emmêle) aussi en
voulant recenser le nombre d’élèves absents lors de l’Aïd. Quel est l’intérêt
de cette information pour la police, qui a interrogé des directeurs d’école et
chefs d’établissements ?
Nous pourrions multiplier les exemples qui tentent de dévoyer
les principes laĂŻques de sĂ©paration entre vie privĂ© et vie publique en une sĂ©paration entre les « bons » et les « mauvais » français (avec les « mauvais » qui prient le vendredi et viendraient
d’ailleurs alors que les « bons » prient le dimanche).
Un autre
exemple ? Le ministre annonce avec aplomb qu’il va rĂ©tablir la mixitĂ©* Ă
l’école y compris en l’imposant aux établissements privés… Plusieurs mois plus
tard, il n’annonce presque rien et avoue qu’il n’y aura aucune contrainte pour
les établissements privés.
Pire, il propose d’accroitre le détournement d’argent public en leur offrant le
repas** !
Nous
voyons donc une esquisse de rapprochement, entre ceux qui voient un danger Ă un
repas sans porc, ceux qui amalgament musulmans et délinquants, ceux qui veulent
offrir le poisson du vendredi… Tous ceux là ne trouvent rien à redire à la
séparation des classes sociales dans des établissements scolaires différents…
Pour le
SE-Unsa, il n’existe aucune table assez grande pour manger avec l’extrême
droite sans se salir les mains.
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
* Etablir la mixitĂ© n’est pas une option, c’est que l’application de la loi. Extrait de l’article L111-1 du code de l’éducation : « Le service public de l’éducation… veille Ă©galement Ă la mixitĂ© sociale des publics scolarisĂ©s au sein des Ă©tablissements d’enseignement. »
**
L’enseignement catholique demande, en échange d’un accueil (possible mais pas
obligatoire) d’élèves boursiers, que le forfait de cantine soit obligatoirement
financé par de l’argent public !
L’édito de notre info-lettre 31 du 17 mai 2023
Des mondes parallèles qui ne se croisent pas
Réalité
inventée par le politique
versus
réalité vécue par les collègues…
Au CSA ministériel du 16 mai, la déclaration de l’UNSA Education
portait sur l’écart entre la réalité inventée de l’Exécutif et la réalité vécue
des personnels. Cette déclaration a été l’occasion de dénoncer les réformes
pédagogiques sans fondement, le pacte, la sous-administration de l’EN ou encore
la rentrée prochaine qui sera pire que la précédente compte-tenu des
premiers résultats des concours…
Il est
urgent de rapprocher ces deux mondes parallèles et le gouvernement doit
s’attaquer aux vrais sujets qui s’imposent très concrètement, comme le pouvoir
d’achat et les conditions de travail…
Lire notre
déclaration
Des mondes parallèles
qui ne se croisent pas
L’édito de notre info-lettre 29 du 21 avril 2023
Menteurs
M le président et M le ministre, vous mentez.
Si le
mot « menteur » peut apparaitre fort, je n’en vois pas d’autre.
- Quand
il faut prendre deux ans de temps libre aux plus pauvres d’entre nous, parce
que le système de retraites « va ĂŞtre en faillite » ; alors que
toutes les Ă©tudes, tous les chiffres prouvent le contraire. Sont-ce des approximations,
des interprétations, des erreurs ?
- Quand le président explique qu’il peut recevoir les syndicats, alors qu’il
refuse tous contacts depuis trois mois. Est-ce un problème d’agenda ?
- Quand le président explique que travailler
deux ans de plus est l’unique solution et que les syndicats n’ont rien proposé.
Est-ce parce qu’il n’ouvre jamais son courrier ?
- Quand le prĂ©sident annonce « 10 % d’augmentation de salaire en
janvier » pendant des mois et que la rĂ©alitĂ© est « 4 Ă 5 % en
septembre ». C’est une incomprĂ©hension ?
- Quand le ministre explique que les enseignants « volontaires »
permettront que les « millions d’heures » non remplacĂ©es le seront
toutes dès septembre ; alors que le nombre d’enseignants recrutés baisse.
Est-ce une prophétie, un vœu, une incantation ?
Nous
pouvons chercher tous les synonymes, toutes les périphrases, toutes les
circonvolutions, toutes les punchlines les plus disruptives… Quand on dit
autre chose que la vérité, on ment.
Depuis
quelques mois, les gouvernants mentent et répètent leurs mensonges.
La confiance des citoyens envers les politiques (comme celle des personnels
envers notre ministre) n’est déjà pas très élevée. En ajoutant le mensonge,
c’est bien une crise démocratique qui est en cours…
Dans d’autres pays, ce sont ces « vĂ©ritĂ©s alternatives »
(« mensonges » en novlangue) qui ont favorisĂ© l’arrivĂ©e de prĂ©sidents
tels que Bolsonaro, Trump, Duterte… Les conséquences pour les droits des
salariés sont connues !
Pour éviter cela à notre pays, chacun a une responsabilité, nous avons
rendez-vous le 1er mai.
Le
1er mai, oĂą que nous soyons, il y aura une manifestation. Allons-y, dire notre refus de
la réforme des retraites, notre refus du mépris et des mensonges.
Prenons
pancartes ou « objets sonores portatifs » et continuons Ă dĂ©noncer
l’inacceptable ; continuons à dire la vérité.
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
Nos infos sur les rémunérations et la
réforme des retraites
L’édito de notre info-lettre 28 du 14 avril 2023
Retraites, salaires,
mixité ...
Rendez-vous
en avril ?
Lecteurs attentifs, lectrices attentives, vous avez remarquĂ© que le titre est le mĂŞme que celui de l’édito du 17 fĂ©vrier qui donnait « rendez-vous en mars ». En effet, le gouvernement et le ministre se sont trompĂ©s et nous ont trompĂ©s. En ce 14 avril, nous n’avons encore aucune des rĂ©ponses pourtant promises en mars…
- Sur la réforme des retraites, 12 mobilisations massives et unitaires n’ont pas (encore) suffi à faire prendre conscience au président de la République que son obstination crée une crise démocratique…
- Sur les augmentations de salaire – promises pour janvier 2023 ! – le
ministre n’en finit pas de repousser des annonces (Voir ci-dessous) qui ne
seront qu’un choc de dĂ©ception, face aux besoins et au « 10 % pour
tous » promis par un candidat-prĂ©sident…
Sur
« la mixitĂ© sociale » qu’il faudrait (re)trouver. Promis, jurĂ© le
ministre s’en occupe… Depuis, les Ă©vĂŞques ont dit « Non » (Quelle
surprise ! ) : ils continueront à choisir leurs élèves et le ministre
ne sait plus quelle annonce faire…
Sur
chaque sujet, l’unanimité syndicale est ignorée, la volonté de la majorité est
niée, le mépris et le déni gouvernemental sont affichés…
Attention, M Macron, Mme Borne et M N’Diaye, ce que vous infligez à beaucoup
de vos concitoyens est violent. Les retours peuvent l’être également.
Attention, les syndicats portent les revendications légitimes des salariés,
sans violence et dans le cadre démocratique mais, face aux blocages, certains
et certaines pourraient chercher d’autres voies…
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 26 du 31 mars 2023
La déroute d’un gouvernement
- Après 2 mois d’un mouvement social inédit avec des millions de français calmes et exemplaires dans la rue qui demandent le retrait d’une réforme inutile et injuste…
- Après un parcours parlementaire chaotique, l’utilisation d’un énième 49.3, une motion de censure écartée à 9 voix (par des députés craintifs de perdre leur circonscription)…
- Après des déclarations mensongères du gouvernement sur la réforme, sur les manifestant·es, sur le droit de manifester …
- Après des exactions policières à Nantes, Rouen, Albi …
Alors qu’une 10ème journĂ©e massive se prĂ©sente le jeudi 6 avril, le gouvernement invite l’intersyndicale Ă une « mĂ©diation »â€¦ Mme la première ministre, l’UNSA y portera la voix du peuple et n’évitera pas le sujet qui fâche : votre rĂ©forme des retraites…
Gouvernants, faites attention. Si vous continuez de nous ignorer, d’écarter nos demandes, nos propositions, cela aura un effet désastreux et vous signeriez définitivement votre déroute…
La suite prendrait une autre tournure pour notre pays et notre démocratie.
A tous nos collègues, rendez-vous le 6 avril dans la rue !
Julia Zinutti,
pour le bureau du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 25 du 24 mars 2023
Faut-il un mort ?
Face au radicalisé de l’Elysée…
Jeudi 23 mars, la « contestation qui s’essouffle » a mobilisĂ© encore plus de manifestant·es que lors des huit manifestations prĂ©cĂ©dentes (150 000 Ă Toulouse, 5 000 Ă Muret…)…
Une mobilisation gonflée par l’intervention du président de
la République qui ment à la télévision : si, les syndicats ont fait des
propositions, il n’y aucune urgence Ă cette « rĂ©forme »â€¦
Le Peuple pacifique dans la rue est Ă l’opposĂ© des « factieux » auxquels nous compare le prĂ©sident ;
nous sommes des citoyen-es légitimes, porté-es par toutes leurs
organisations syndicales, une majorité de la population, une majorité de
député-es…
Les lacrymos sur des cortèges pacifiques, les
arrestations nombreuses de jeunes militant-es ne seront pas une
diversion efficace ; la seule réponse qui apaisera le Peuple rassemblé
dans la rue est le retrait de la réforme des retraites.
Les françaises et français refusent que nous attaquions encore les plus pauvres d’entre-nous, c’est tout à notre honneur.
M le président, faites preuve d’honneur ; et pas d’un doigt ou d’un bras. N’attendez pas un drame.
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 22 du 17 février 2023
Retraites, salaires, mixité ...
Rendez-vous en mars ?
Nous aurons eu durant cette période, quatre jours de grève et cinq manifestations massives et soutenues par l’immense majorité des français·es.
A l’image du pays, les personnels de l’Education Nationale ont fait grève et perdu des journées de salaires* pour dire et répéter leur refus absolu d’ajouter deux ans de travail à tous et toutes, et surtout aux plus précaires.
Nous avons vu des dizaines de milliers de manifestant-es, à chaque fois avec de nouvelles personnes, dans le calme…
Toutes les études, tous les sondages confirment que le projet est rejeté, inutile et néfaste pour les travailleur·euses.
Comment pourrions-nous accepter deux ans de plus pour un déficit possible de quelques milliards quand on a pu mobiliser des centaines de milliards face au Covid ? Quand on peut allouer plus de 400 milliards aux armées ? Quand Total fait un bénéfice de 19 milliards ? Etc…
Si le parlement et le gouvernement restent sourds, nous donnons rendez-vous Ă tous Ă partir du 7 mars.
En mĂŞme temps, sur les salaires, les rĂ©unions s’enchainent au ministère pour traduire les « 10 % d’augmentation » promis naguère par le prĂ©sident.
Pour l’instant, le compte n’y est pas. Nous aurons le 13 mars le bilan des propositions ministérielles.
En même temps, la récente publication des >indices de positions sociales< (IPS) montre à tous les différences sociales entre établissements. Le tri social qu’effectue le privé est flagrant, visible, insupportable et financé par tous…
Quelle rĂ©ponse Ă cette sĂ©grĂ©gation ? Le ministre doit annoncer son plan « le 15 mars ».
Nous sommes (presque) en vacances jusqu’au 6 mars, mais nous savons déjà que nous avons plusieurs rendez-vous en mars…
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
* Le SE-Unsa 31 organisera la solidarité pour nos syndiqué.es les plus en difficultés qui auront perdu plusieurs jours de salaire.
L’édito de notre info-lettre 21 du 10 février 2023
CDEN du
9 février, carte scolaire 2023
Les élections passées,
les classes peuvent fermer
« Ce
titre résume la situation des écoles dans notre pays, la Haute-Garonne n’y
Ă©chappe pas. La dotation 2023 montre Ă ceux et celles qui en doutaient encore
la politisation de la carte scolaire.
Les Dasens ne doivent plus répartir les moyens pour répondre aux mieux aux
besoins éducatifs ; ils doivent d’abord répondre aux besoins de
communication des gouvernants…
Dans
notre département, sur le podium des plus mal dotés du pays, nous cumulons
toutes les commandes de communication ministérielle sans jamais en avoir les
moyens…
Tout le monde voit bien que l’affichage et la réalité diffère. En
Haute-Garonne, il n’y aura pas d’améliorations des conditions de travail, ni
pour les Ă©lèves, ni pour les personnels. »
Ces extraits de notre déclaration au CDEN (réuni le 9 février) montrent nos
difficultés. Le Dasen, avec 6 postes en moins, a acté 103 fermetures et 59
ouvertures de classes. Les autres ouvertures (comme 20 remplaçants)
n’amélioreront pas notre situation.
Ce CDEN a terminĂ© les diffĂ©rentes instances « Carte Scolaire »
(groupe de travail, CSA-d, CDEN). Maintenant, les situations toujours « en
tension » ne seront revues qu’en juin.
L’édito de notre info-lettre 16 du 6 janvier 2023
2023 Commence vite
Comme un air de Blanquer…
Pour 2023, le
SE-Unsa 31 vous souhaite des augmentations de salaires, une retraite maintenue
et une planète préservée.
Comme il faut aller vite, notre ministre a renouĂ© avec une mĂ©thode qui a dĂ©jĂ
échoué : je décide sans concertation, je fais quantité d’annonces
sans souci de mise en œuvre et je le fais dans les médias sans informer les
principaux intéressés, les enseignant-es.
Cette méthode est connue, elle a été
personnifiée par un ministre que seule la grève majoritaire du 13 janvier 2022
avait réussi à faire taire. Cette méthode a un objectif premier de diversion,
d’enfumage, d’arbre qui cache la forêt, d’agacement qui disperse… Bref
d’occupation de l’espace.
Bien sûr, le SE-Unsa répondra à chaque
proposition ministérielle (notre avis sur les
annonces « cycle3 ») mais nous n’oublions pas
ce qui n’apparait pas dans la vitrine :
- Les suppressions de postes qui arrivent dans la plupart des
départements (moins 42 sur les écoles de notre académie).
- Les augmentations de salaires qui n’arriveront pas en « janvier
2023 » puisque les « discussions » s’étirent au moins jusqu’en
février.
- Et le projet de « rĂ©forme » des retraites complètement
inutile pour préserver le système et complètement rejeté par les syndicats et
la grande majorité de la population.
Alors pour 2023, le SE-Unsa 31 vous souhaite
des augmentations de salaires, une retraite maintenue et une planète préservée.
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 13 du 2 décembre 2022
Monsieur le nouveau Dasen,
A découvert !
Monsieur le Dasen, bienvenue en Haute-Garonne. Vous avez été nommé le jour de la paie du mois de novembre. Sans minorer l’importance d’un Dasen dans un département, c’est d’abord notre feuille de salaire que nous avons regardée.
Et, à ce sujet, la colère monte chez de nombreux collègues…
L’accroissement des contraintes financières (inflation, prix des carburants, de l’énergie…), adossé à une détérioration des conditions de travail (protocoles Covid, inclusion sans moyen, manque de personnels, de remplaçants…) rend la question de la feuille de paie plus aigüe pour beaucoup d’entre nous…
En novembre, de nombreux collègues n’ont pas perçu la totalité de leur traitement, et cela dure depuis 3 mois : directeur.trice sans indemnités, AESH pas augmenté.es, remplaçant·es sans ISSR, référent·es sans IMP, collègues ayant changé d’échelon en septembre pas augmenté.es, enseignant·es REP sans indemnités, contractuel·les sans acompte, stagiaires sans IFF…
La liste commence Ă ĂŞtre longue.
Monsieur le Dasen, nous n’incriminons pas les personnels de vos services mais vous devez entendre l’exaspération de tous ces collègues. Ils n’ont pas la rémunération qui leur est due et en plus, ils n’ont aucune information de l’administration.
Alors que le SE-Unsa demande depuis des mois, en interpelant régulièrement vos services, qu’une information soit donnée à chacun·e, rien n’a été fait.
Pour résumer, depuis le 1er septembre : nous ne sommes pas payés intégralement et personne ne nous dit pourquoi, ni quand nous le serons !
Dans votre Ă©dito (de la lettre de la DSDEN) « vous assurer de (votre) disponibilitĂ© », notre première demande sera de ne pas laisser les personnels passer NoĂ«l Ă dĂ©couvert.
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 9 du 21 octobre 2022
Hors-sol, déconnectée, loin des réalités
La technocratie en roue libre
M. le Ministre, vous qui voulez « faire l’école de demain ENSEMBLE », vous avez Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de nouvelles tâches facultatives pour augmenter le salaire des enseignant.es, comme "surveillez les cantines"...
Difficile de ne pas croire, une fois de plus, que l’organisation de notre travail est méconnue et méprisée. Je vous offre la possibilité de vous raccrocher à la réalité du terrain avec ces quelques explications sur le temps méridien d’un Professeur des Ecoles.
Depuis que je suis enseignante, en Haute Garonne depuis 14 ans, mon temps du midi est loin d’être une pause qui me laisserait la possibilité d’ajouter des activités en plus...
- Je fais 2 fois 10 min de "porte", surveillance des entrées et sorties des élèves, souvent rallongées et utilisées pour transmettre des informations aux parents. Ce temps n’est pas compté dans mes Obligations Réglementaires de Service (ORS), environ une quarantaine d’heures de travail gratuit sur une année.
Je ne compte pas les retards éventuels et les élèves que je garde au-delà de ce temps, qui n’est jamais rattrapé ou dédommagé pendant que moi je paye le périscolaire de mes enfants...
- Ce temps est aussi amputé de 30 à 45 minutes pour l’APC et/ou des heures de concertations qui dépassent toujours les ORS. Je rencontre aussi des parents sur un temps indéfini (plus que les ORS) que je ne compte pas, parce que la co-éducation est un des piliers de notre mission.
- Souvent entre un rdv, l’APC et les concert’ ; je corrige, je prépare, j’échange avec des partenaires (AESH, éduc, ERS, CMP, médecin scolaire…), là aussi plus que mes ORS.... comme la plupart de mes collègues.
Nous avons tort, mais le temps prévu est insuffisant et pourtant indispensable pour mener à bien nos missions pour l’école publique pour laquelle nous nous sommes engagé.es.
Même, une enquête ministérielle révèle qu’un.e enseignant.e travaille plus que les autres cadres de la fonction publique, en moyenne 43 heures/semaine et 34 jours pendant les périodes de congés scolaires.
Alors, monsieur le Ministre, Ă©voquer la possibilitĂ© de « surveiller la cantine le midi », sur une chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision pendant le week-end, comme si nous avions le temps, c’est une fois de plus, mĂ©priser le travail invisible que nous faisons pour la classe et nos Ă©lèves. C’est une fois de plus, ne pas compter le dĂ©passement perpĂ©tuel de nos Obligations RĂ©glementaires de Services ...
C’est une fois de plus, ne pas tenir compte des diverses enquêtes, qui à chaque fois, sont formelles : nous sommes sous-payés par rapport à notre temps de travail réel. C’est une fois de plus, mépriser les compétences de chacun.e dans ses missions : aed, enseignant.e, Atsem, animateur.trice...
Face Ă tant de mĂ©pris, monsieur le Ministre, si vous voulez faire l’école de demain ENSEMBLE, il faut commencer par venir « se frotter » Ă la rĂ©alitĂ© de notre travail et nous payer pour ce que nous faisons dĂ©jĂ .
Julia Zinutti
L’édito de notre info-lettre 7 du 7 octobre 2022
Offre d’emploi de la DSDEN
Titulaire secteur Haute-Garonne
« Vous ĂŞtes corvĂ©able Ă souhait, vous aimez vous faire maltraiter pendant l’étĂ© sur votre affectation de rentrĂ©e ?
Vous souhaitez un poste instable sur lequel vous êtes affecté.e bien après la sortie des classes, voire non affecté.e, voire désaffecté.e, voire affecté.e puis désaffecté.e puis réaffecté.e le lendemain de la rentrée… ?
Vous souhaitez le non-respect de vos priorités légales ou une discrimination à cause de votre temps partiel ?
Vous souhaitez n’avoir aucune réponse, aucun retour à vos demandes, à vos problèmes du 13 juillet au 23 août ? Vous souhaitez rechercher les coordonnées de votre future école, de vos futur.es collègues par vos propres moyens ? Devenez Titulaire de Secteur en Haute-Garonne …
Postulez pendant l’ouverture du serveur mouvement au mois d’avril… »
L’organisation cacophonique et injuste des affectations TS n’est plus acceptable, ni pour les TS, ni pour les écoles ! Les directeur.trices déchargé.es et les collègues complété.es doivent pouvoir s’organiser avant l’été, les écoles doivent pouvoir préparer leur rentrée sereinement…
Alors que la situation se détériore, d’année en année et que le SE-Unsa interpelle régulièrement l’administration pour faire évoluer l’affectation des TS, l’IA-DASEN reste sourd à nos propositions…
Des TS et le SE-Unsa 31 se sont réunis le 28 sep. lors d’une réunion syndicale, notre >compte-rendu<
Les affectations en 2023 doivent changer, personne ne veut revivre le même stress, la même exaspération ; ni les TS, ni les autres collègues des écoles... Seule une implication massive pourra faire notre force.
Nous vous invitons à signer et faire signer cette pétition : >pour une meilleure affectation des TS<
Julia Zinutti
L’édito de notre info-lettre 6 du 30 septembre 2022
Non mais allo ?
La DPE 5 ne répond plus !
Audience du SE-Unsa 31
Depuis la rentrée, il y a tout juste un mois (même si la " durée ressentie" est plus longue pour certains), la DPE 5 ne répond pas aux demandes. Le service ne répond pas au téléphone ; ne répond pas aux méls ; est en retard sur de nombreuses procédures.
Le SE-Unsa, depuis fin août, ne cesse d’appeler, d’écrire, d’interpeler pour renseigner les collègues, leur répondre, les informer...
Le 26 septembre, le SE-Unsa a Ă©tĂ© reçu par la cheffe de la DPE 5 (Mme Pouges) et son adjointe. Après avoir longuement expliquĂ© notre « fort agacement » devant l’absence de rĂ©ponses, nous avons les interrogĂ©es…
- Sur les changements d’échelons, de grade, l’augmentation de l’ISSR, de l’IFF…
- Sur la situation des stagiaires, des contractuels, des alternants…
lisez > notre compte-rendu <
Le SE-Unsa 31 retournera au rectorat régulièrement, tant que des questions resteront sans réponse pour les collègues.
L’édito de notre info-lettre 5 du 23 septembre 2022
M. le président nous écrit une lettre,
que vous lirez peut-ĂŞtre
Si vous avez le temps…
Comme « tout ne doit pas venir de Paris sous formes de circulaires et de directives », le prĂ©sident de la RĂ©publique nous Ă©crit Ă tou·tes pour nous donner ses directives.
Depuis la nomination du nouveau gouvernement, « le ministre » ne sert qu’à accompagner le prĂ©sident ou Ă faire le service après-vente des mesures prĂ©sidentielles.
C’est donc M. Macron qui nous souhaite une bonne rentrĂ©e : « je veux d’abord vous remercier… vous exprimer toute ma gratitude… ».
Comme « (sa) volonté… est de (nous) donner les coudĂ©es franches » et de « partir du terrain » ; il dresse, lui-mĂŞme, un bilan et nous explique ce qui va se passer…
Le constat ressemble à une plaquette publicitaire de l’ère Blanquer, comme si les discours du ministre étaient devenus la réalité.
- Il faut ajouter un Ă©litisme implicite mais très visible : quand il parle du « lycĂ©e », il exclut « le lycĂ©e professionnel » ; quand il dit « tous les enseignants », on ne parle pas, en fait, des professeur·es des Ă©coles…
- Et pour finir, un peu d’amnĂ©sie quand « nous devons mieux prĂ©parer nos enseignants… en amĂ©liorant leur formation initiale ». Il oublie qui l’a supprimĂ©e en affectant les stagiaires Ă temps plein en classe ?
« Les transformations que je souhaite »â€¦ restent assez Ă©vanescentes.
- Pour « la revalorisation gĂ©nĂ©rale », « aucun professeur ne dĂ©butera… Ă moins de 2000 euros », mais nous ne savons rien de plus.
- Pour « le chantier de la refondation » qui doit mettre « tout le monde autour de la table » et ce « dès le mois d’octobre », cela reste flou !
- Quand il ajoute « nous vous donnerons les moyens de rĂ©aliser ces projets », on commence Ă douter.
- Quand il explique que c’est « D’abord en vous accordant une libertĂ© pĂ©dagogique » (que l’on a dĂ©jĂ ) et surtout que « vous serez aussi accompagnĂ©s par votre rectorat qui mettra toute son expertise Ă votre service… » (il a dĂ©jĂ essayĂ© d’appeler la DPE en Haute-Garonne ?) ; lĂ , le doute s’intensifie.
« Partir du terrain pour rĂ©nover notre Ă©cole » oui ; mais il faudrait aussi y revenir, pour la connaitre.
Franck Calmels
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 1 du 29 août 2022
Le prĂ©sident de la RĂ©publique a dressĂ© un constat assez sombre de l’état de l’École avec des Ă©lèves « malheureux », des parents d’élèves « anxieux » ou encore des professeurs « dĂ©sabusĂ©s » mais ne semble pas faire le lien avec la politique conduite durant son premier quinquennat.
Bien qu’il rĂ©pète vouloir une nouvelle mĂ©thode, il ne rĂ©ussit pas Ă en changer. Il propose dĂ©jĂ un certain nombre de « solutions » personnelles, comme pour la voie professionnelle, sans tenir compte de la complexitĂ© des sujets Ă laquelle les personnels se heurtent tous les jours, notamment du fait de rĂ©formes toutes fraĂ®ches et mal conçues sous l’empressement politique.
Il en va de même pour une nouvelle réforme de la formation initiale des enseignants alors que la dernière a connu sa première session de concours au printemps et a accéléré la crise aigüe du recrutement de cette rentrée.
*
- Il a réaffirmé un salaire de 2000 € pour les débuts de carrière mais n’a toujours pas dit à qui cela s’adresse.
Pour le SE-Unsa, il faut revaloriser les métiers de l’éducation dès l’année de stage. Cette revalorisation doit aussi s’adresser de façon importante à ceux qui sont déjà en fonction.
- Le président a redit sa volonté de rémunérer de nouvelles missions pour les volontaires. Le SE-Unsa souhaite qu’il commence par reconnaître l’ensemble des missions accumulées depuis de longues années comme le suivi individualisé des élèves notamment en situation de handicap, l’accompagnement à l’orientation, ou encore la conception et la conduite de projets pédagogiques, par exemple.
Il doit aussi reconnaître la charge de travail devenue très lourde.
*
le 25 août 2022,
Stéphane Crochet, Secrétaire général national