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L’édito de notre info-lettre 30 du 19 mai
Toujours contraints par le chaos institutionnel
et portés par le dévouement des personnels,
nous entrons maintenant dans l’application concrète des réouvertures très très partielles dans une organisation très très contrainte …
Si cela génère beaucoup de fatigue et de frustrations pour peu de pédagogie ; nous avons quand même l’impression d’être plus utiles que les diverses déclarations de notre ministre.
Même si nous sommes toujours en attente de consignes, discutées dans nos instances, claires, stables et réalistes… Nous continuerons à faire notre métier.
Déclaration du SE-Unsa à la dernière CAPD
L’édito de notre info-lettre 29 du 14 mai
Rien n’est satisfaisant...
notre action doit conserver un sens
Extraits de la déclaration au CHS-CT du 14 mai :
Depuis lundi 11 mai les écoles et les collèges organisent leur réouverture, non sans difficultés…
Les interrogations demeurent nombreuses pour
la grande majorité des personnels, qui ont l’impression de subir une
désagréable marche forcée, avec peu de moyens et peu d’information...
Dans cette situation bouleversée, rien n’est satisfaisant,
qu’il s’agisse de rester en travail à distance ou de retrouver des
élèves… dans des conditions qui ne ressemblent en rien à la classe
d’avant.
Apprendre Ă vivre avec le virus est sans doute
synonyme de renoncer... Ă une action Ă©ducative qui rĂ©ponde pleinement Ă
tous les objectifs... que nous nous fixons pour chacun de nos élèves et
leur famille. Pour autant, notre action doit conserver un sens…
Quand l’Ecole vit au rythme d’ordres et de contre-ordres… dans des échéances intenables avec un manque criant d’informations officielles claires et stabilisées… La santé des personnels est menacée.
Dans son courrier Ă tous, le 13 mai, M. le Recteur indique que « l’impĂ©ratif premier doit demeurer la santĂ© et la sĂ©curitĂ©... C’est notre prioritĂ© ».
Cette priorité est aussi celle de l’Unsa-Education, c’est pourquoi il est urgent de donner à chacun de la visibilité et des objectifs... du temps et les moyens nécessaires...
L’édito de notre info-lettre 28 du 3 mai
Le 11 mai : une règle ...
... pour chaque commune !
Face à l’incurie de l’éducation nationale, chaque mairie organise... comme elle peut l’hypothétique réouverture des écoles.
Si
l’administration feint de croire que l’organisation du début du
déconfinement est "co-construite", la réalité commence à s’imposer : chaque mairie, laissée dans le flou, se débrouille (pour rester poli) avec ses moyens.
Il y a aura donc plus de cinq cents organisations différentes de réouverture possible partielle et progressive en Haute-Garonne.
- Des communes ouvriraient toutes leurs écoles, d’autres aucune.
- A Toulouse, une sur trois ; ailleurs seulement les élémentaires et pas les maternelles.
- Certaines limiteront à 15 élèves par classe, d’autres à 10, voire à 5 en maternelle.
- Les élèves seront accueillis "un jour sur deux" ou "un jour toutes les trois semaines" ou...
Ainsi, les parents découvrent peu à peu la réalité du mot "partiel".
Et les enseignants ?
Ils continuent à travailler pour leurs élèves "en distanciel".
Ils
devront, en plus, organiser la reprise en appliquant le protocole
sanitaire (54 pages !), avec un seul jour pour s’organiser dans l’école.
Ensuite,
il faudra faire classe à l’école tout en continuant le travail pour les
élèves à la maison, sans oublier, pour certains, de gérer ses propres
enfants toujours Ă la maison !
Dans une telle situation, une
seule chose est certaine : la semaine avenir amènera encore de nouvelles
surprises, consignes et contre-consignes !
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 27 du 28 avril
Tu fais quoi le 11 mai ?
Question simple ...
Le
13 avril, l’annonce surprise du président Macron, d’un début de
déconfinement à partir du 11 mai, a été entendu par tout le pays. En
particulier l’annonce d’une rĂ©ouverture « progressive » des
établissements scolaires…
Alors, tu fais quoi le 11 mai ? D’un côté, de nombreux parents croient encore que lundi 11 mai, ils amèneront leur enfant à l’école.
De
l’autre, quelques collègues revendiquent déjà des tests généralisés,
irréalisables (13 millions /jour ?) et inefficaces (combien de faux
positifs ?) ;
Au milieu, la majorité des enseignants ne veut que
faire son métier en assurant la sécurité de tous, et des parents qui ont
besoin de retrouver des revenus…
Nous voyons bien la grande concorde nationale créée par les annonces présidentielles, amplifiée par celles du 1er ministre le 28 avril, sans parler des gesticulations télévisuelles de notre cher ministre.
Alors, on fait quoi le 11 mai ?
Il faudrait peut-être commencer par s’y préparer ! Depuis le 13 avril, notre ministère est comme un lapereau face à des phares qui s’approchent.
Si quelques jours sans annonce de M. Blanquer peuvent être reposants, nous voyons surtout que peu de choses s’organisent…
Quelques réunions s’enchainent… pour arriver à convoquer de nouvelles réunions…
(En
Haute-Garonne et au Rectorat, nous aurons eu 5 CHS-CT en avril, deux
suivront début mai, puis un CDEN le 6 mai, un autre le 13 mai…)
Alors, nous faisons quoi le 11 mai ?
Nous l’avons répété (aux CHS-CT et au CDEN), le SE-Unsa demande d’abord une information, pas des annonces floues à la télévision, des informations précises, pratiques, réalistes.
Ces
informations doivent être précédées par un travail collectif (associant
les personnels et les collectivités qui gèrent les locaux), cela
évitera que chacun cherche sa solution qui n’en est pas une. Pour
l’instant, ce travail n’existe pas.
Ensuite, les conditions sanitaires doivent s’imposer aux contraintes économiques.
L’organisation
d’un hypothétique accueil dans les écoles doit être soumis, à minima,
aux mêmes contraintes sanitaire qui s’appliquent à l’ensemble de la
société (15 élèves par classe mais pas plus de 10 personnes en réunions
privées, sport interdit mais activités sportives conseillées à l’école…)
Pour le dire simplement, l’impératif économique de reprise du travail ne peut se soustraire à l’impératif de sécurité sanitaire.
Et pour le répéter plus crûment, nous préférons plus de chômage et moins de morts.
Enfin, pas de pression !
Une autre condition nécessaire à une reprise est d’instaurer la confiance pas la contrainte.
Aujourd’hui,
je ne sais pas si la mairie ouvrira mon Ă©cole (Toulouse annonce que les
2/3 des Ă©coles ne seront pas ouvertes les 11), je ne sais pas comment
elle sera nettoyée, je ne sais pas qui gardera mes enfants, je ne sais
pas quels moyens de protections seront disponibles, je ne sais pas
comment doivent être aménagés les locaux, je ne sais pas si le
périscolaire et la cantine seront ouverts…
Alors, Ă mon IEN qui me demande, ce que je fais le 11 mai, je rĂ©ponds : « Je ne sais pas, cela dĂ©pendra… »
Et la semaine prochaine, je devrais informer les familles sans savoir le cadre général ?
Alors, nous faisons quoi avant le 11 mai ?
Macron,
Philippe et Blanquer annoncent largement que nous allons reprendre les
Ă©lèves Ă l’école ET expliquent « en mĂŞme temps » des règles sanitaires
qui ne le permettent pas ?
La semaine prochaine, je devrais informer les familles, alors que le cadre général n’existe pas encore ?
Notre employeur doit garantir notre sécurité. A partir de ce principe, le SE-Unsa 31 donnera des consignes aux collègues...
Si nous sommes bientôt sortis du confinement, nous sommes loin d’être rentrés en classe.
Il
est encore temps de sortir des phares… mais, en attendant, je dis à mes
enfants qu’ils ne sont pas sûrs de rentrer avant la sortie.
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 26 du 21 avril
Le 11 mai ne sera pas magique ...
Extrait de notre déclaration au CDEN
« En ce moment si particulier, il convient de relativiser… face Ă la pandĂ©mie qui tue des milliers d’êtres humains... Nous ne sommes pas en guerre mais notre espèce s’aperçoit Ă nouveau qu’elle est vulnĂ©rable. L’impensable d’hier devient rĂ©alitĂ© aujourd’hui.
Pour le SE-Unsa cette période difficile doit être affrontée avec bienveillance entre nous et il convient de s’interroger sans attendre sur la société que nous voudrons pour les jours d’après.
Face
à la maladie, la situation actuelle démontre que la recherche du
profit, l’individualisme et le rejet des autres ne soigne pas.
Quelle répartition de la production est utile et supportable pour la
planète ? Quelle répartition des richesses entre individus est
nĂ©cessaire pour « vivre ensemble » ?
... Les enseignants
prouvent actuellement que nous faisons ce métier dans l’intérêt, avant
tout, des enfants : l’adaptation de nos pratiques, en un temps record,
montre notre détermination, notre compétence, notre dévouement…
Le SE-Unsa est fier des personnels que nous représentons, et plus largement DES services publics...
Nous sommes tristes de le dire, notre ministre nous inspire moins de fierté : De déclarations contradictoires en annonces irréalistes, la communication ministérielle nous apporte peu d’aide et de réconfort…
A partir du 11 mai, un dĂ©confinement « progressif » est annoncĂ©... cette annonce suscite surtout des questions et des inquiĂ©tudes… Nous n’accepterons pas que soient mis en danger les personnels et les Ă©lèves…
Il faudra dire aux parents, aux enfants et aux personnels qu’en mai et en juin, l’école ne sera pas pour tous, pas tout de suite et pas tout le temps.
Plus prĂ©cisĂ©ment ; que le 11 mai, aucun enfant ne sera accueilli ... que pendant deux mois, il y aura toujours des enfants Ă la maison… »
Lire l’intégralité de la déclaration >ICI<
L’édito de notre info-lettre 25 du 31 mars
Nous sommes en paix
# Ne soyons pas Sibeth !
La troisième semaine de confinement commence, nous aurions presque établi un semblant d’habitude… Et, oui, nous sommes en paix.
Nous sommes en paix parce que nous voulons que tous nos semblables continuent Ă vivre.
A
notre place, nous y travaillons : en gardant le plus de lien possible
avec nos élèves ; en gardant les enfants de soignants ; en gardant nos
enfants à la maison…
Surtout, nous y travaillons en gardant notre
calme face à la pandémie ; en gardant confiance dans notre service
public de santé et ses agents.
Nous sommes en paix et nous aimerions que notre administration soit avec nous…
Malheureusement,
ce n’est pas toujours le chemin choisi : la continuité pédagogique
devient presque un acharnement médiatique… jusqu’à la dernière idée des
« vacances apprenantes »....
Nous aurons bientĂ´t « les soirĂ©es
apprenantes », puis les « nuits apprenantes » et un jour, nous ne sommes
pas Ă l’abri de retrouver des « enseignants apprenants ! »
Nous pourrions presque en rire… mais nous ne sommes pas si bêtes…
Pourtant, le ministre commence à voir la réalité puisqu’il reconnait que la situation risque de "creuser les inégalités " et que "nous avons perdu 5 à 8 % des élèves"…
"En même temps", les IA-Dasen préparaient
leur carte scolaire, refusant (consigne du ministre) le report des
instances que les enseignants et parents demandaient.
Puis, le
ministre parle à la télévision ("en milieu rural, pas de fermeture de
classe sans accord du maire") et impose aux IA-Dasen… un report de
toutes les instances !
Nous pourrions presque en rire… mais nous ne sommes pas si bêtes…
Et
toujours "en mĂŞme temps", la circulaire qui organise le mouvement des
personnels est publiée sur le site académique... sans en informer les
intéressés.
La circulaire précise que les candidats disposent d’un
service "cellule info mobilité", nous pouvons téléphoner "à toutes les
étapes du mouvement " ... mais il n’y a pas de numéro !
Nous pourrions presque en rire… mais nous ne sommes pas si bêtes…
En tout cas, nous, nous serons vendredi confinés ET en vacances !
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31
L’édito de notre info-lettre 24 du 24 mars
La vie « sans contacts »
Après une première semaine, confinés dans l’urgence, avec une crise sanitaire qui s’aggrave, il convient de graduer les priorités.
D’abord, préserver nos vies
Il faut dire et assumer que préserver la vie des personnels et de l’ensemble des citoyens est plus important que d’assurer parfaitement la continuité pédagogique.
Il n’y aucun intérêt, ni aucune obligation pour les enseignants à aller à leur école.
Distribuer une inscription en 6e ou quelques photocopies ne vaut pas de risquer sa vie et celles des autres.
Il faut aussi correctement protéger les volontaires - nombreux - qui accueillent les enfants de soignants.
Le SE-Unsa l’a répété au secrétaire général de l’IA et demandé qu’une information soit donnée en ce sens à tous les personnels…
Nous l’avons Ă©crit publiquement Ă notre ministre, l’Unsa et tous les syndicats, pour ĂŞtre soutenu et avoir « confiance »â€¦ (Voir >ICI< )
Ensuite, accepter la réalité
Nous sommes maintenant tous conscients (Ă l’exception de notre ministre) que le travail pour assurer la « continuitĂ© » est long, fastidieux et imparfait.
« On fait ce qu’on peut » mais, nous laissons forcĂ©ment certains au bord du chemin.
Oui, cette période rend flagrante et insupportable les inégalités qui vont encore s’accroitre.
Bien sûr, rien n’était prêt. Evidement que les serveurs étaient sous dimensionnés, et la multiplication des problèmes techniques va continuer.
Nous n’avons pas tous les mêmes capacités de communication à distance, sans parler des outils des parents, de leur disponibilité…
M. Blanquer, il faut maintenant réduire la fracture entre la continuité affichée et continuité réelle.
Et enfin, de l’aide et de la confiance
Les enseignants travaillent, ils travaillent mĂŞme beaucoup, trop pour certains. Nous faisons au mieux. Mais, M. le ministre, arrĂŞtez de dire que tout va bien dans la « nation apprenante » et rĂ©confortez-nous en ces heures difficiles plutĂ´t que de transformer la situation en clip publicitaire.
Depuis le début de cette crise le SE-Unsa suit la même ligne : être utile à l’école, aux collègues et à la société.
Alors que la crise sanitaire déferle, restons solidaires en restant confinés. Et ne vous épuisez pas !
Franck Calmels,
Secrétaire du SE-Unsa 31.
L’édito de notre info-lettre 23 du 17 mars
Restons enfermés, Restons ouverts
Entre les deux allocutions présidentielles (Jeudi dernier et mardi soir), nous avons basculé dans une situation inédite. Une crise sanitaire mondiale qui percute l’ensemble des habitudes.
Les personnels d’éducation ont dû faire face, dès vendredi matin, souvent seuls pour rassurer les élèves et informer les parents.
Puis, nous avons subi de nombreuses consignes contradictoires et disparates…
Dans une telle situation, il faut gérer les urgences.
Face aux incertitudes, il ne faut pas ajouter de tensions.
C’est dans ce sens que le SE-Unsa est intervenu auprès de l’IA et du
ministère, pour avoir des informations utiles et en temps voulu.
Samedi et dimanche, auprès des collègues, nous avons informé au mieux, en actualisant notre site ( >ICI< ). Nous avons choisi, pour ne pas augmenter la confusion, de ne pas multiplier méls et consignes à celles déjà floues de l’administration.
Depuis lundi, après
l’incertitude de l’accueil des enfants de soignants, chacun commence Ă
s’organiser ; entre WhatsApp qui fonctionne à plein et les ENT qui
tournent en rond et ne fonctionnent pas…
Nous entrons dans un nouveau mode de vie, inconfortable pour chacun mais nécessaire pour tous.
Le syndicat reste disponible, pour vous informer et répondre à vos questions.
A dĂ©faut des mains, maintenant « serrons-nous les coudes ».
Franck Calmels,
pour le SE-Unsa 31