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23 mars,
Courrier intersyndical au ministre de l’éducation
CGT-Ă©duc, Faen, Fnec-fp-FO, FSU, Sgen-CFDT, Snalc, Sud, Unsa-Ă©ducation
M le ministre,
Les personnels montrent leur engagement pour accueillir dans les écoles les enfants de soignant-es,… Leur protection est nécessaire. Nous exigeons que les mesures de protection et d’hygiène soient appliquées…
Les consignes gouvernementales demandent expressément de rester confiné-es et de télé-travailler. Or nous constatons que les fonctionnaires de l’Éducation nationale sont l’objet de demandes croissantes qui contreviennent à ce principe de confinement…
Aucun personnel, aucune famille ne peut être sommé de déroger au confinement….
Voir le courrier au ministre de l’éducation
Communiqué de l’Unsa-éducation du 23 mars
Pour tenir sur la durée, soutenir,
accompagner et respecter les personnels.
La
France entre dans une deuxième semaine de confinement pour faire face Ă
la grave crise sanitaire que nous traversons.
Le système éducatif est
mis à rude épreuve mais les personnels ont su répondre présents.
Pour l’UNSA Éducation, le Ministère doit soutenir davantage l’ensemble de ses
personnels et leur permettre de tenir le rythme dans la durée.
Ceci
demande une communication claire, d’éviter les exigences démesurées et
d’agir avec bienveillance.
*
Ne pas décourager la continuité
pédagogique et administrative.
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distance, maintenir un lien avec les élèves et leur famille, en bravant
les nombreux dysfonctionnements techniques, relève du défi.
Les
personnels qu’ils soient enseignants, d’éducation, administratifs,
techniques, de direction, d’inspection ont su le relever.
Pour autant, des missions s’ajoutent régulièrement afin de donner
corps à l’ambition éducative promise par le ministre.
Pour l’UNSA
Éducation, il n’est pas raisonnable d’exiger ainsi toujours plus des
personnels. Nous demandons que le télétravail soit privilégié, que les
Ă©tablissements scolaires qui n’accueillent pas d’élèves ou de dossiers Ă
gérer en présentiel, restent fermés, sachant que les personnels logés,
en sus du travail qu’ils sont conduits à effectuer, assument des
astreintes dans les Ă©tablissements.
La gestion d’une crise de cette ampleur ne peut reposer que sur une
politique des ressources humaines bienveillante.
Les disparités entre la
communication nationale et les consignes locales, ainsi que les
objectifs affichés peuvent être source de stress voire de découragement
pour toutes celles et ceux qui au quotidien s’adaptent à ce contexte
difficile qui risque de s’aggraver dans les prochains jours.
Par
conséquent, nous réaffirmons qu’il ne serait ni compréhensible ni
acceptable de nier ces efforts en amputant les congés des personnels. Le
contexte tendu, impose aussi de permettre Ă chacune et chacun de
pouvoir se reposer, se ressourcer et d’être avec des proches.
Une pause
nécessaire avant la reprise des cours qui nécessitera tout autant
d’efforts, d’adaptation et d’innovation.
Le retour des élèves en classe,
leur accompagnement et répondre aux inégalités éducatives qui
malheureusement se creusent, seront aussi des enjeux cruciaux pour les
Ă©quipes.
*
Garantir de bonnes conditions pour l’accueil
des enfants des personnels soignants
De
nombreux personnels volontaires permettent que soient accueillis les
enfants des personnels soignants et à présent des personnels de l’aide
sociale à l’enfance.
Cette solidarité importante mise en place dans des
délais records nécessite d’être soutenue pour être pérenne.
D’une part, au niveau sanitaire.
Du gel hydroaclcoolique, du savon,
des masques, le nettoyage des locaux, que les groupes soient de 6 Ă 8
enfants maximum, doivent impérativement être garantis pour protéger les
personnels et les enfants qu’ils accueillent.
Puis d’autre part, au niveau de l’organisation.
S’il faut continuer
de pouvoir s’appuyer sur le volontariat de nos collègues, il faut tenir
compte du fait que cet accueil doit être proposé 7 / 7 jours et durant
les vacances scolaires.
Nous demandons donc au Ministère, à ce que les
partenariats avec les collectivités et le secteur associatif, le champ
de la jeunesse et des sports soient renforcés pour avoir suffisamment de
volontaires. Le travail engagé sur les regroupements d’écoles et
d’établissements, de roulement des équipes présentes doivent être
étudiées au cas par cas, en lien avec les équipes.
Il faut également faciliter la mobilisation des personnels de santé
de l’Éducation nationale volontaires pour faire face à cette crise.
*
Faire place au dialogue social
Par la complémentarité que permet le croisement des informations de nos 22 syndicats, l’UNSA Éducation tient les personnels informés, se fait écho de leur quotidien, et agit chaque jour auprès du ministère pour faire face à cette situation exceptionnelle.
L’UNSA Éducation considère que la situation appelle une
responsabilité partagée à laquelle les représentants des personnels
peuvent prendre toute leur part, si on le leur permet.
L’exclusion des
syndicats des boucles d’informations dans certaines académies est
totalement contreproductive.
En ce sens, s’il est difficile de mesurer la durée et les
conséquences de cette crise, nous demandons à ce qu’une date soit fixée
pour engager le travail sur les différents scénarii envisagés sur le
retour en classe, la tenue du brevet et du bac, le calendrier des
affectations (affelnet, parcoursup…).
L’UNSA
Éducation appelle le ministère à ne pas multiplier les communications
qui brouillent les messages et à prendre soin de l’ensemble des
personnels, des élèves et de leurs familles dans ce moment difficile.