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SE-UNSA 30


 Par SE-UNSA 30
 Le  mardi 24 novembre 2015

Formation sur la réforme du collège : pire qu’une erreur, une faute du Recteur !

 

Deux demi-journées de formation ont été programmées par Mme le Recteur en décembre et en janvier. Il s’agit chaque fois d’un mercredi après-midi. Après les stages pendant les vacances de Toussaint, cela passe (très) mal auprès de la  salle des professeurs, où l’on entend beaucoup de choses souvent syndicalement orientées.

Certains citent le décret n°2014-940 du 20 août 2014 pour indiquer que le mot « formation » ne fait pas partie des obligations de service des enseignants et qu’à ce titre la formation n’est pas obligatoire. D’autres nous invitent à démissionner des conseils pédagogiques si nous ne voulons pas participer à ces 2 demi-journées de formation.

Si le SE-UNSA est contre la formation sur la réforme du collège,  telle qu’elle est proposée dans notre académie,  nous nous devons d’être honnêtes dans l’information que nous transmettons au collègue sur ce sujet sensible.

Certes les obligations de service des professeurs du 2nd degré ne rendent pas la formation obligatoire en dehors de leurs heures de cours, mais il  s’agit ici de se former sur du temps de rattrapage que l’administration est en droit de nous demander.

Pour rappel nous devons légalement à nos employeurs, 4 demi-journées qui se décomposent ainsi :

  • 2 au titre de la journée de solidarité
  • 2 au titre la seconde journée de pré-rentrée.

C’est au titre de ces 2 demi-journées de pré-rentrée que nous sommes convoqués.

L’arrêté du 16 avril 2015 a modifié le calendrier scolaire et en particulier les conditions de mise en œuvre de la 2ème journée de pré-rentrée : « pour les enseignants, deux demi-journées (ou un horaire équivalent), prises en dehors des heures de cours, pourront être dégagées, durant l'année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques. »

Désormais,  cette journée n’a plus rien à voir avec la pré-rentrée. Elle relève de la responsabilité des « autorités académiques ». Le recteur ou un DASEN a toute autorité pour mettre en œuvre ces deux demi-journées au cours de l’année scolaire. Un collègue ne pourrait s’en dispenser qu’au risque de tomber sous le coup d’une éventuelle sanction disciplinaire c.a.d le retrait de 1/30ème de son salaire.

Démissionner du conseil pédagogique ne nous exempte pas de ses quatre demi-journées de rattrapage.

Par contre tous les collègues qui auront rattrapé les quatre demi-journées prévues par la loi, ne pourront se voir imposer des journées (de formation supplémentaire) en plus de leur temps de travail.  

 

L’ANALYSE DU SE-UNSA 30 :

Même s’il est contre les modalités de  formation dans notre académie, le SE-UNSA n’encourage personne à ne pas se rendre à ces demi-journées de formation. En tant qu’organisation syndicale, ce serait irresponsable de notre part de placer les collègues dans une situation de faute professionnelle qui pourrait leur être reprochée ensuite.

Le SE-UNSA juge avec une grande sévérité les décisions prises par Mme le Recteur concernant la formation. Pour nous, pire qu’une erreur, il s’agit d’une véritable faute avec circonstances aggravantes après les journées de stages, qui avaient été organisées pendant les vacances de la Toussaint.

Former les professeurs pendant les vacances ou le mercredi après-midi, nous apparaît comme  contreproductif. C’est sans aucun doute, le meilleur moyen de  décourager ceux qui voulaient s’investir.

Il est dommageable qu’une réforme aussi importante que celle-ci ne soit pas intégrée davantage aux heures des enseignants. Pour notre syndicat, il n’est pas possible d’appréhender les nombreux changements qui se profilent que par une formation digne de ce nom.

 Notre syndicat a toujours été très clair sur le sujet. Dans un article du site académique daté  du 3 Octobre , nous réclamions déjà un véritable plan de  formation pour tous les enseignants, avec des journées banalisés au sein des établissements.