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Plan de Formation 2019-2020 : Des avancées en Groupe de Travail
Article publié le mercredi 21 novembre 2018.
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Le Dasen ayant répondu favorablement à notre demande d’un groupe de travail sur l’élaboration du plan de formation, après le GT du 27 juin, la DSDEN nous a présenté lundi 19 novembre à 14h, la première maquette du plan de formation. L'occasion d'un bilan-étape et de réactiver pour nous certaines demandes aussi.

On le sait maintenant, le ministre a décidé de nous imposer toutes les animations pédagogiques sur les seuls fondamentaux (en savoir plus). Les possibilités de départ en congé de formation étant bien trop minces, il ne reste donc que le Plan de Formation (volets départemental et académique) pour répondre aux besoins individuels de se former.

Etaient présent.e.s : Martine GROUTHIER (IENA), Christine Haas Fraile (DSDEN),  Genevière BRUNOT (Dir. ESPE), 1 CPC, 1 DEA, 1 PEMF et 1 représentant des personnels par organisation syndicale (dont 1 avait fait le choix de ne pas s'exprimer et de n'être présent qu'en tant qu'observateur !).

En préambule, l'IENA a fait remarquer qu'en comparaison avec d'autres départements de sa connaissance, le Gard a mis en place au fil des ans des moyens remarquables pour permettre de faire vivre le plan de formation. Ce n'est pas dans tous les départements qu'on peut compter sur 3 cpc par circo mais aussi :

  • 30 BD formation continue
  • ZIL REP+ pour former les enseignants de ces réseaux
  • TD d'enseignants à 80% (jours de rempl. suppl.)
  • portions de TD et ZIL suppl. (diverses raisons)

... qui peuvent remplacer des collègues sur leur temps de travail, c’est quelque chose qui ne se passe pas partout. Ces moyens ont été estimés à 666 jours de remplacement qui sont autant de jours de formation pour des enseignants titulaires sur leurs jours de classe. Il reste encore à stade, 366 jours à ventiler. L'IENA nous invite à lui faire part d'idées de formation à proposer au PDF.

Le Se-UNSA partage ce constat avec d'autant plus de force que nous y avons contribué à notre mesure en demandant avec insitance au fil des CAPD et des CTSD (carte scolaire) certains de ces acquis.

Nous avons ensuite rappelé notre vision du contexte et certaines de nos demandes fortes toujours en vigueur Gageons que nous nous retrouvions dans quelque temps pour acter certains de ces nouveaux progrès.

Les réponses et demandes du Se-UNSA :

  1. Nous appuyant sur notre enquête "Et toi PES, tu la vis comment ton année de formation ?", nous sommes revenus sur la formation initiale, et avons renouvelé notre demande de remplacer le modèle stage filé "mi-tps en classe et mi-tps à l'ESPE" par le stage filé-massé "quart-temps filé en classe et 3/4 de temps à l'ESPE dont 2 stages en responsabilité totale de plusieurs semaines dans les 2 autres cycles. Ceci permettant aux PES d'aborder plus sereinement le mouvement de fin d'année (connaissance des 3 cycles), d'avoir moins de pression de la part des parents. Enfin, lors des 2 stages massés, les PES libéreraient l'ESPE permettant à autant d'enseignant.e.s titulaires de se former et d'être remplacé.e.s par ces mêmes PES. Après débat et doutes éventuels sur les bénéfices de cette proposition, nous incitons la DSDEN à regarder du côté des expérimentations menées dans les Hauts-de-France par Pierre Hautecoeur (ancien IENA du Gard). Sur cette demande, nous avons le soutien de Geneviève Brunot (Dir. ESPE) qui rappelle que nous avions une forme d'unanimité autour de cette demande mais que le précédent recteur s'y était opposée. Le Se-Unsa rappelle que nous avons changé de rectrice et que c'est peut-être l'occasion de réactiver cette demande au niveau académique. L'IENA prend l'avis du tour de table et confirme l'unanimité. Dont acte.
  2. Nous demandons qu'une plateforme de recueil des besoins soit mise en place de la même manière que nous (Se-Unsa), nous élaborons le programme de nos stages syndicaux sur la base d'une enquête de fin d'année. Cela tombe sous le sens ! On doit en finir avec une conception verticale du plan de formation et aller vers la notion de plan de développement personnel défendue par le Se-Unsa au niveau national ; où les enseignants sont acteurs de leur propre parcours de formation
  3. Nous rappelons notre demande d'un outil bien plus ergonomique que GAIA. Lequel ne permet pas de faire ses choix en pleine connaissance de l'offre de formation. De ce côté-là, hélas, pas de progrès. GAIA reste un outil très discutable mais sans alternative et sans aménagement localement.
  4. Pour répondre à la proposition de faire part d'idées de formation, nous indiquons que nous avons identifié un certain nombre de besoins (dans notre enquête) qui relèvent de la curiosité professionnelle des enseignant.e.s sur des sujets d'actualité : Elèves à besoins particuliers, pédagogies innovantes ou alternatives, neurosciences, risques psycho-sociaux, mixité sociale et laïcité, etc. Le Se-UNSA a d'ailleurs mis en oeuvre certains de ces stages métier en plus de ses stages carrière (retraites, enseigner hors de France, déroulement de carrière, entrée métier,  etc.). L'IENA nous rappelle avoir donné des réponses favorables à toutes les demandes de congé pour formation syndicale. Nous en prenons acte mais regrettons encore que sur 86 inscrits au stage conférence de Jean-Paul Delahaye et Jean-Jacques Serrière, une vingtaine de P.E. n'ayant pu être remplacé.e.s ont dû renoncer à cette journée de stage. "On ne peut pas laisser plus longtemps les P.E. avec cette culpabilité de répartir leurs élèves aux autres adjoint.e.s des écoles. Il faut encore abonder les moyens de remplacement ou prévoir des temps institutionnels pour permettre aux enseignants du 1er degré de faire valoir ce droit à 12 jours annuels de congé pour formation syndicale. A l'heure où l'on évoque de plus en plus au ministère, la possibilité de se former sur son temps personnel, le Se-Unsa n'entend pas lâcher ces revendications".
  5. Le Se-Unsa a majoritairement contribué à l'abandon du modèle archaïque de la visite d'inspection. Laquelle n'incitait pas (le mot est faible) les enseignant.e.s à faire part de leurs faiblesses et donc leurs besoins de formation compte tenu de la perspective de la note pédagogique, que nous jugions par ailleurs infantilisante. Le nouveau format de RDV de carrière permis par le PPCR doit être réaffirmé comme le moyen de recueillir les besoins de formation. L'IENA propose que cet aspect soit rappelé aux IEN et qu'on forme les enseignant.e.s aux nouvelles modalités du RDV de carrière. Le Se-Unsa rappelle en clin d'oeil que c'était l'objet de son stage de la semaine dernière !
  6. Le Se-Unsa rappelle également des points du GT du 27 juin : trop de modules de formation flêchés pour les stages collectifs et trop peu de place aux stages individuels et besoins de se former aux premiers secours. L'IENA rappelle que la DSDEN ne peut pas déroger à certaines demandes institutionnelles mais que le PDF a , dans la mesure du possible, déjà multiplié cette année 2018-2019 l'offre de formation aux premiers secours. Tous les directeurs, chargés d'écoles et faisant-fonctions sont désormais formés dès leur prise de fonction.

En préambule de sa propre intervention, le SNUIPP rappelle à juste titre que le projet de loi dit "d'Ecole de la confiance" aura des conséquences inquiétantes sur la formation initiale. Nul ne sait encore ce que devrait être ce projet en détails, et c'est bien ce qui nous inquiète à ce stade de l'année , d'autant que la formation des PES a une incidence certaine sur le plan de formation (on en sait plus).

Qui sait si tout le travail fait jusqu'à aujourd'hui ne va pas devoir être réduit à néant par de nouvelles injonctions !

Les premières informations données par le ministre laissent entendre que les PES seraient autant de contractuels (sans garantie d'avoir le concours), Ã  qui l'on confierait des classes.

Le Se-Unsa rappelle qu'après la suppression des IUFM par Nicolas Sarkozy, on avait enfin retrouvé avec la loi de refondation de l'Ecole, des ESPE offrant aux PES la possibilité de ne plus se soucier de leur concours et de se consacrer à une pleine démarche de professionnalisation pendant leur année de stage.

Le projet ministériel de formation initiale est en effet très préoccupant (cliquez ici), a fortiori dans ce calendrier déjà avancé de préparation de l'année 2019-20.

Olivier Dusserre-Telmont

 

 
 
 
 
 
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