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Aide administrative : ça bouge enfin !
Article publié le mardi 17 janvier 2012.
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Point sur la situation

L'IA a annoncé en fin de semaine dernière la remise en route du recrutement d'EVS pour l'aide administrative à la direction d'école. Les écoles ont commencé à en être informées.

Dans une situation où la charge de travail de ces collègues est déjà extrême on ne peut que se réjouir de cette annonce.

Toutefois un certain nombre de points noirs sont venus gâcher cette bonne nouvelle.

Tant sur la forme que sur le fond l'annonce du nouveau rôle des directeurs - qui seraient désormais des "tuteurs" - est problématique.

Ce rĂ´le fait-il partie de leurs missions ?

Ont-ils reçu une formation pour jouer ce rôle ?

Le protocole d'accord sur la direction fait-il mention de cette contrepartie pour bénéficier de l'aide administrative ?

La réponse à ces trois questions est NON !

Une clarification s'impose toutefois.

Les directeurs, dans l'exercice de leurs fonctions, accueillaient bien, déjà, les EVS, leur expliquaient en quoi allait consister leur travail, leur présentaient l'équipe, faisaient de temps à autre un point sur leur travail, étaient à leur écoute ... Bref, cette aide à la prise de fonction et à l'exercice de leur tâche était déjà une réalité.

L'IA la formalise en lui donnant la forme de trois entretiens et d'un document Ă  produire  Ă  la fin du contrat. C'est effectivement le signe d'une administration qui se dĂ©fausse de ses responsabilitĂ©s : en effet, l'IA suite aux condamnations en tribunal administratif pour absence de formation, a dĂ©cidĂ© d'ouvrir un peu plus encore le parapluie. On peut dès lors lĂ©gitimement craindre que les directeurs soient dĂ©sormais le fusible du dispositif. Mais, ce qui est vĂ©ritablement nouveau est la dimension de conseil en formation et rĂ©insertion professionnelle que les directeurs devraient assumer - selon la lettre adressĂ©e aux tuteurs - vis-Ă -vis des salariĂ©s en contrat aidĂ©.

Cela est à la fois incohérent - ils n'en ont pas la compétence - incongru - cela ne fait pas partie de leurs missions - et inacceptable - les directeurs ne sont pas des bonnes à tout faire.

Le SE-Unsa intervient dès à présent auprès de l'IA pour que le rôle des directeurs auprès des salariés en contrat aidé se limite à leur accueil et à une aide à l'exercice de leurs missions.

Alors, on fait quoi ?

Les attentes, sur le plan administratif (trois entretiens et un document à remplir) ne font que venir s'ajouter à la liste déjà longue des paperasseries dont l'administration nous abreuve. Les règles de ce jeu de dupes ne sont donc pas sensiblement modifiées d'autant que dans la réalité les directeurs jouaient déjà, de fait, ce rôle là.

Ce qui est à dénoncer est, encore une fois, le cynisme d'une administration qui veut faire passer des vessies pour des lanternes. L'effort de formation et d'aide à la réinsertion professionnelle, qui devrait être fait en direction des personnels recrutés en CUI, ne fait l'objet d'aucun engagement concret de l'administration : seuls maquillage et déguisement sont au programme.

Encore une fois : les directeurs n'ont pas à assumer des tâches de conseil en orientation et en formation professionnelle. L'action du SE-Unsa va donc consister à faire en sorte que celles-ci ne figurent plus dans ce qu'il leur est demandé de faire. En tout état de cause, d'un point de vue réglementaire, il est clair que la mise à disposition d'une aide administrative ne peut, en aucun cas, être soumise à ces exigences. C'est un droit pour tous les directeurs fixé dans un protocole d'accord signé par le Ministre. Toute pression "locale" pour faire signer ou remplir un engagement quelconque aux directeurs serait immédiatement dénoncée auprès du ministère.

Le SE-Unsa n'avait pas appelé au boycott de l'aide administrative lors de sa mise en place, il n'y appelle pas plus aujourd'hui.

Le caractère précaire de ces contrats n'est pas acceptable, cette aide à la direction doit être pérennisé et les directeurs ont besoin de cette aide : ce sont ces trois éléments, pris ensemble, qui constituent la réalité de la situation. À chacun d'apprécier l'importance qu'il souhaite donner à ces différents éléments.

C'est donc aux collègues de décider, en toute liberté, la manière dont ils souhaitent exprimer leur ras-le-bol de cette politique de bric et de broc.

Le SE-Unsa, pour sa part, continue Ă  porter le dossier de l'aide administrative et du devenir de la direction d'Ă©cole et Ă  agir pour l'Ă©volution d'une situation qui n'est plus acceptable.
 

 
 
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