Les agences de notation feraient-elles école ?

C’est en tout cas ce que voudraient les plus radicaux des ultralibéraux.

Ainsi l’Ifrap(*), l’officine en France des tenants du « tout marché », multiplie les attaques contre les services publics et les fonctionnaires.

Ce « think tank » qui, lors de sa création en 1985 avait pour but de « lutter contre la bureaucratie », produit des rapports à tour de bras : hôpitaux, système de protection sociale, transport ferroviaire, Pôle emploi, École, aucun secteur du public n’y échappe et les « pseudo-résultats » des « pseudo-études » de l’Ifrap ne varient pas : le privé est toujours, comme c’est curieux, plus performant et moins cher... Et l’on peut se procurer ces documents sur leur site mais … en les achetant !

Que les choses soient claires : bien sûr, il ne s’agit que d’un groupe de militants et de lobbyistes vénérant le marché, mais leur influence est réelle. Le gouvernement leur a d’ailleurs accordé en 2009 la reconnaissance d’utilité publique et ils ont tribune ouverte chez les parlementaires.

Aux enseignants de l’Unsa, si nous sommes soucieux de l’amélioration des performances de notre École et de la bonne utilisation des deniers publics, nous refusons d’entrer dans le piège que nous tendent ces sombres individus : comparaison n’est pas raison. Entrer dans cette logique nous ferait tourner le dos à un principe simple, fort et par conséquent incompatible avec toute volonté marchande : l’Éducation est un droit humain fondamental et l’École, un bien public !

(*) Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques.