- Point sur la grève reconductible
- Même si tout le monde n’a pas pu faire grève, tout le monde peux se faire entendre le 16 octobre
- Nouvelle journée de grève et de manifestations le mardi 19 octobre
- Questions diverses

Grève reconductible ?

Une réunion de l’interfédérale nationale de l’éducation a eu lieu mercredi. La déclaration est en pièce jointe.
FO et SUD sont les deux seules organisations syndicales qui appellent au plan national à la grève reconductible.
Pour le SE-UNSA les conditions pour que ce type d’action fonctionne, soit efficace, ne sont pas forcement réunies de la même façon d’un département à l’autre, d’une école, d’un établissement à l’autre.

Toutefois, pour que nos adhérents et nos collègues puissent s’engager sans être inquiétés dans une grève reconductible, nous avons déposé au niveau national un préavis de grève sur la période du 12 au 22 octobre. Par conséquent si au niveau où vous êtes la mobilisation vous semble être en mesure de s’organiser efficacement autour d’une grève reconductible vous serez couverts par ce préavis. Dans le premier degré, la loi sur le SMA oblige toutefois à déposer la déclaration d’intention 48H avant le jour de la grève.

Certains collègues nous interrogent sur les raisons pour lesquelles le SE-UNSA n’appelle pas officiellement à la grève reconductible.

Il ressort tout d’abord du sondage réalisé auprès de nos adhérents que nous ne sommes pas majoritairement prêts à nous engager dans ce type d’action. Ensuite, il nous semble que la dynamique que constitue l’accroissement du nombre de manifestants au fil des manifestations nationales peut potentiellement être brisée – particulièrement d’un point de vue médiatique - par un faible succès de la grève reconductible. Il ne faudrait pas donner du grain à moudre à tous ceux qui guettent des signes d’affaiblissement du mouvement (0.8% de grévistes sur Paris alors que 4 organisations ont décidé en assemblée générale de la grève reconductible). Enfin, si localement, une dynamique forte incite à une grève reconductible le dépôt du préavis de grève par notre direction nationale permettra à ces initiatives de prendre forme.

Quelles perspectives alors ?

Il ressort du sondage effectué auprès de nos adhérents qu’une écrasante majorité se positionne en faveur d’actions hors temps de travail (le week-end, manifestation nationale). Certains facteurs économiques incitent beaucoup d’entre nous à chercher des moyens d’action n’entraînant pas systématiquement des retraits de salaire.
Dans cette perspective nous appelons tous les collègues qui trouvent cette loi injuste et qui n’ont pas envie de travailler jusqu’à 67 ans à participer massivement à la manifestation de samedi (l’âge de départ est fixé à 62 ans dans le projet de loi, mais il faudra avoir cotisé pendant 42 ans pour une retraite à taux plein, le départ sans décote étant, lui, fixé à 67 ans). Être mobilisé peut se traduire autrement que par la seule grève, discuter avec ses amis, sa famille, les inciter à participer aux manifestations, c’est aussi une manière d’apporter sa contribution au mouvement.

Un nouveau rendez-vous le 19 octobre ?

Alors que la mobilisation s’élargit à toute la jeunesse (ce que redoute particulièrement le gouvernement) avec la montée de la contestation chez les lycéens et les étudiants, un nouveau temps fort a été fixé par l’intersyndicale nationale.
A la veille du vote du texte par le Sénat le 20 octobre le pays doit dire encore plus fortement son opposition à cette réforme injuste.
Pour le SE-UNSA, si une évolution du financement des retraites est nécessaire, celui-ci ne peut se faire au détriment des revenus les plus bas. Ce projet de loi consiste à rendre quasi-obligatoire la constitution d’une retraite complémentaire. Qui pourra travailler jusqu’à 67 ans devant des élèves ? Par conséquent, qui pourra partir avec une retraite à taux plein ? Nous savons tous l’énergie et l’investissement que réclame notre profession. Ainsi, seuls ceux qui auront pu épargner pourront se permettre de partir avant leurs 67 ans. Quand on sage à l’évolution de notre pouvoir d’achat est-il si évident que cela de pouvoir se constituer une retraite complémentaire ?
Perdre une (nouvelle) journée de salaire se justifie peut-être encore plus au vu de ces éléments et à la veille de ce vote décisif. Perdre une journée de salaire n’est jamais simple, mais est-ce vraiment plus simple de travailler sept années de plus ? Le bras de fer n’est pas finit et ce ne sont peut être pas ceux qui bombent le torse qui sont les plus forts.
Pour le premier degré, les déclarations d’intention doivent être arrivées à l’administration avant vendredi soir par fax (les déclarations d’intention signées et scannées peuvent être envoyées par mail en pièce jointe).

Questions diverses

Suite à certaines demandes nous apportons les précisions suivantes :
- les grèves tournantes ou perlées ne sont pas autorisées  : article L2512-3 en pièce jointe.
- conditions de retenues de salaire quand la grève encadre un jour non travaillé (arrêt Omont en pièce jointe).