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RentrĂ©e 2020 : les enseignants et la crise sanitaire
Article publié le samedi 29 août 2020.
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La rentrée 2020 ne sera pas une rentrée comme les autres. Après une année scolaire inachevée et bouleversée par la crise sanitaire, la rentrée qui commence pourra-t-elle être techniquement réussie ? Quel sera le climat de cette année scolaire ?

 

Le protocole sanitaire

Le protocole sanitaire a été publié mercredi 26 août, accompagné d'une une foire aux questions. A la demande de l'UNSA Education lors du CHS-CT ministériel du 27 août, des fiches thématiques ont été mises en ligne.

Vous retrouverez tout cela en cliquant sur : https://www.education.gouv.fr/rentree-2020-modalites-pratiques-305467

Le SE-Unsa demande des protocoles différents en fonction :

  • des territoires ;
  • de l'âge des enfants ;
  • du niveau de circulation du virus.

Les Bouches du Rhône font partie des quatre secteurs à risque, avec l'île de France, Mayotte et la Guyane, et nous attendons encore la déclinaison des mesures sanitaires à appliquer localement.

Jeudi 27 août, le Secrétaire général de la DSDEN 13 annonçait aux organisations syndicales représentatives la publication d'une circulaire départementale le 28. Elle a tardé à venir et elle a été envoyée ce samedi 29 août à 17h30 dans les boites pro académiques.

 

Que faire en cas de suspicion ?

Concernant la conduite à tenir en cas de suspicion de cas avérés, la procédure doit être claire et connue des familles. Si les équipes repèrent des suspicions de cas, il faudra que les enfants puissent rester chez eux.

Le SE-Unsa veut que le protocole protège les équipes de conflits potentiels avec les familles.

La question de la capacité de l’institution à tester élèves et personnels va être capitale.

 

Le non brassage des groupes

Des explications très claires sont nécessaires et il faut qu’elles arrivent rapidement pour permettre aux écoles et aux établissements de s’organiser. Pour l’instant, pour le ministère, le groupe ne veut pas dire la classe. Le groupe peut correspondre à plusieurs classes dans le premier degré ou à un niveau dans le second degré.

 
 

Les personnels vulnérables

Pour les personnels vulnérables ou vivant avec des personnes vulnérables, ils doivent connaître les conditions précises de leur reprise : mise à disposition ou non de masques FFP2, possibilité d’être mis en ASA, en arrêt maladie ou en travail à distance en cas de signes de contamination.

La question des ASA a été posée lors du CHS-CT ministériel. Même si tout porte à croire qu'il ne sera plus possible d'y avoir droit, que ce soit pour l'agent ou pour garde d'enfant, le nouveau Dasen n'a pas attendu la réponse du ministère de la fonction publique. La fiche opérationnelle dit :

" Il n’y a plus de rĂ©gime d’ASA pour les personnes vulnĂ©rables. C’est le retour du droit commun. Tous les personnels sont attendus sur leur lieu de travail (quel que soit l’employeur). Les absences doivent ĂŞtre justifiĂ©es par un arrĂŞt maladie (pour maladie ou pour mise en quatorzaine). Pour les personnels de l’Education nationale, la fourniture d’un masque de type 2 pour les personnels vulnĂ©rables est possible. Elle ne conditionne pas la prise de poste."

 

Le bâti scolaire

La crise sanitaire a remis en lumière la problĂ©matique du bâti scolaire. Il est très souvent inadaptĂ© aux règles d’hygiène, aux Ă©pisodes caniculaires et tout simplement Ă  une variĂ©tĂ© de situations d’enseignement. Nous attendons donc de voir si le plan de relance tant attendu comportera un volet investissement dans le bâti scolaire. A Marseille nous attendons aussi beaucoup de la nouvelle municipalitĂ© par rapport aux engagements qu’elle vient de prendre. L'opposition aux Partenariat Public PrivĂ© pour les Ă©coles de Marseille a Ă©tĂ© l'un des Ă©lĂ©ments dĂ©clencheur du Printemps marseillais. Les attentes des enseignants et des parents sont fortes.

 

Plus généralement

Pour le SE-Unsa, le ministre doit entendre les besoins, les désaccords et les avertissements pour construire les compromis avec les personnels. Ce ne sont pas forcément les mesures qui ont été prises au printemps dernier qui ont été contestées, mais la façon dont elles ont été gérées. Cette gestion de la crise sanitaire a laissé de la rancœur voire des traumatismes chez les personnels. Ils n’ont pas supporté de devoir faire le tri entre instructions officielles, parfois contradictoires, et communication politique, et de devoir résoudre eux-mêmes et sous pression la quadrature du cercle.

Selon le sondage des adhérents du SE-Unsa, si les personnels se disent plutôt reposés après ces vacances, ils restent marqués voire fragilisés par la fin d’année scolaire dernière et ne veulent absolument pas revivre ça.

Il faut faire confiance aux Ă©quipes ; leur donner le temps, les moyens de retrouver leurs Ă©lèves et de se prĂ©parer Ă  faire face Ă  des situations oĂą nous aurions davantage d’absences de personnels car certains seraient en quatorzaine ou malades. Malheureusement, notre demande de laisser la deuxième journĂ©e de prĂ©-rentrĂ©e Ă  disposition des Ă©quipes a Ă©tĂ© refusĂ©e et nous le dĂ©plorons.

 

Et si nous revenions Ă  un enseignement en partie ou totalement Ă  distance ?

Pour le SE-Unsa, il va aussi falloir se préparer à des situations où nous devrions revenir à un enseignement en partie ou totalement à distance.

Pour cela nous faisons 3 propositions :

  • dĂ©gager tous les temps possibles en dehors du temps d’enseignement pour les Ă©quipes durant la pĂ©riode jusqu’aux vacances de Toussaint, en gelant toutes les actions de formations prĂ©vues en dehors du temps de classe.
  • recruter des enseignants en plus sur les listes complĂ©mentaires des concours pour pouvoir dĂ©doubler ou remplacer les personnels qui risquent d’être davantage absents, notamment en raison de quatorzaine ou de maladie.
  • donner un crĂ©dit d’impĂ´t forfaitaire et pĂ©renne aux personnels pour couvrir leurs dĂ©penses d’équipement informatique.

Sur le plus long terme, il faudra savoir tirer les enseignements de cette crise et il ne faudra pas que le ministre le fasse seul, ou seulement au travers des états généraux du numérique.

L’année scolaire dernière a été une année très difficile marquée par la crise sanitaire mais pas seulement. Il y a aussi eu le suicide d’une directrice d’école montrant à tous la situation intenable des directrices et directeurs d’écoles, des conflits importants sur les retraites et les rémunérations, sur les réformes du bac et de la voie pro notamment, sans oublier la situation des AESH qui demeurent dans la précarité financière.

Pour chacun de ces sujets, il faut que le ministre et le gouvernement dans son ensemble tirent des leçons de ce que ces moments ont rĂ©vĂ©lĂ© et marquĂ© dans la profession et se  dĂ©cident Ă  rĂ©soudre des conflits qui n’ont que trop durĂ©.

 

A lire : "Sondage de rentrée SE-Unsa : des enseignants, CPE et PsyEN motivés mais inquiets"

 

 
 
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