La mise en place des CP à 12 élèves en REP+ se fera dans le département des bouches du Rhône.

Communiqué de l'intersyndicale

Une (bonne?) idée de programme électoral devient injonction ministérielle et la mesure va prendre corps à marche forcée dans notre département qui compte un nombre important de réseaux d'éducation prioritaire.

Quitte pour cela à amputer le dispositif Plus de Maîtres Que De Classes des 25 postes budgétés en février et de 20 autres encore du dispositif existant.

Le SE-Unsa s'est largement positionné pour la défense du dispositif PDMQDC et se désole de voir se dissoudre un dispositif existant depuis plus de 10 ans dans notre département précurseur de ce dispositif.

Quitte à amputer la brigade de 80 à 90 postes soit 10% de son effectif et à ne pas créer 10 postes de brigades prévus en février.

C'est oublier que même si le nombre de remplaçants est en pourcentage une des meilleurs de France, 90 postes sont consacrées uniquement au dispositif de formation REP+. Ces enseignants brigades ne participent pas du remplacement "ordinaire".

Quitte pour cela à faire éventuellement appel à des enseignants contractuels pour pallier le manque de remplaçants...généré par le prélèvement de poste pour le dispositif CP12.

Le SE-Unsa défend un service public avec des enseignants formés et titulaires pour la prise en charge de nos élèves. Il s'oppose donc à l'utilisation de personnels contractuels, à la précarité liée aux conditions de travail, de formation et de rémunération de ces personnels.

Quitte pour finir à utiliser la réserve de postes prévue pour les ouvertures de fin d'année.

Certaines écoles dont les effectifs sont déjà très chargés ne verront pas de classe ouvrir puisque les postes seront utilisés pour alléger les CP en REP+.

On retiendra le petit appel d'air donné par l'ouverture de la liste complémentaire et le recrutement d'une quarantaine de stagiaires (soit 20 postes).

Alléger les effectifs de ces classes est évidemment de bon sens. Agir dans l'urgence, sans véritable dotation supplémentaire, en impactant de fait d'autres dispositifs (nombre de remplaçants, PDMQDC, ouvertures de classes) relève plus de l'opération politique que d'une vraie réflexion pédagogique.

Cet article est écrit sur la base des éléments fournis à la presse par la DSDEN, avant le groupe de travail du CTSD qui se tiendra lundi 26 juin.