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SE-UNSA 11


 Par SE-UNSA 11
 Le  samedi 2 décembre 2017

Groupe de Travail « Bilan mouvement » : Entre écarts de langage et régression

 

       

Au fait, c’est quoi le dialogue social ? Pour nous, c’est la socialisation de la violence, particulièrement la violence institutionnelle. Si le SE-Unsa a demandé un groupe de travail pour retravailler les règles du mouvement, c’est parce que le mouvement génère une violence institutionnelle : un.e enseignant.e qui n’obtient pas le poste convoité, qui est affecté sur un poste non choisi ou qui n’arrive pas à quitter son poste, subit une violence institutionnelle. A qui la faute ? ni à l’administration, ni aux personnels concernés, ni à leurs représentants. Mais cette violence institutionnelle existe.

Ceci étant posé, cette violence doit être reconnue par les interlocuteurs du dialogue social, puis elle doit être traitée. Mais, vous allez le lire, la faiblesse du dialogue social est pour que pour dialoguer, il faut être deux.

 

Lors de ce GT, nous avons porté les demandes de nos collègues pour améliorer le mouvement 2018 sur la base des avis formulés à l'issue du mouvement 2017 (via notre questionnaire notamment).

 

Les élus du SE-Unsa ont proposé plusieurs améliorations concernant la première phase :

·         les règles de la phase d’ajustement doivent être connues dès la parution de la circulaire mouvement : la DASEN s’est engagée sur ce point.

·         La suppression du vœu géographique obligatoire : cette règle étant édictée par la circulaire nationale, nous saisirons nos représentants au niveau national.

·         La spécificité du vœu « primaire » : le logiciel n’étant pas modifiable, le SE UNSA a proposé que la liste des écoles primaires soit ajoutée à la circulaire, afin d’éclairer au mieux le choix des collègues.

·         La renonciation d’affectation : toujours refusée et pourtant quelle bonne idée… Le SE UNSA a une nouvelle fois expliqué que laisser la possibilité à un.e enseignant.e de quitter un poste (obtenu à titre définitif) qui ne lui convient pas permettrait de fluidifier le mouvement, et encouragerait les collègues à élargir leurs voeux sur des postes à titre définitif en première phase, précisément ce que souhaite la DASEN et sa hiérarchie... 

·         La suppression des postes à profil et à exigence particulière : Pour le  SE UNSA, l’attribution doit se faire au barème, en toute transparence. Ces postes à profil n’ont pas lieu d’être et cette notion de « hors barème » est à l’opposé de notre demande de transparence. Le barème devrait départager les candidats ayant les titres requis. La liste de ces postes devrait être retravaillée en amont du mouvement.

 

Pour la deuxième phase, le SE-Unsa demande le retour aux règles de 2016, qui avaient fait leurs preuves (voir ici).

 

Pour répondre à ces propositions, la DASEN s’est lancée dans un long propos mêlé de réprobations et d’invectives pouvant se résumer ainsi : contentez-vous de l’existant car je pourrais fixer des règles beaucoup plus dures. 

Alors oui, nous entendons des accusations et des faux-procès. C’est souvent ainsi que sont traités les lanceurs d’alertes, ceux qui disent ce qu’il ne faut pas dire et surtout ceux qui font des propositions.

Au SE UNSA, nous ne prenons pas le dialogue social à la légère. En vrais professionnels, notre objectif est de trouver des solutions aux difficultés des collègues en s’appuyant sur une GRH bienveillante. Le mouvement audois, tel qu’il était mené auparavant, permettait d’associer les intérêts des collègues et les obligations institutionnelles, sans antagonisme. Dans l’Aude, rénover la GRH devient une priorité, retrouver un dialogue social constructif, une nécessité.