Retour à l'article normal

SE-UNSA NORMANDIE


 Par SE-UNSA ROUEN
 Le  mercredi 29 septembre 2021

Contrôle continu et projet d’évaluation en bac GT : La fin d’un monde, pas la fin du monde !

 


Le Contrôle continu, c’est mal ?

Le CC n’est pas une nouveauté au baccalauréat (voie pro…). Le SE-Unsa était favorable à ce qu’une part de CC soit prise en compte.

En effet, tout faire reposer sur des examens de fin d’année posait de nombreux problèmes (faible diversité de fait des modes d’évaluation, mauvaise préparation au Supérieur…). D’autant que dans le même temps, la logique de Parcoursup donnait depuis longtemps un poids incroyable aux notes et bulletins de l’année (contrôle continu !!), sans que l’on ne questionne jamais les conditions de leur production.

Le SE-Unsa a donc soutenu le Décret qui introduisait une part de Contrôle Continu.  Mais il s’est aussi opposé à l’Arrêté qui en précisait la mise en œuvre :  accepter de faire une place au Contrôle Continu, ce n’est pas forcément accepter de faire n’importe quoi.

 

Un Contrôle Continu désormais sans épreuves communes

L’usine à gaz du projet ministériel n’a pas résisté à la Covid-19.  De fait, le virus nous a contraints à un 100% de CC, avec un manque d’anticipation stupéfiant et des procédures d’harmonisation mémorables.  

L’été dernier, le CSE ayant approuvé majoritairement la suppression des épreuves communes, la question de l’organisation de ce contrôle continu était sur la table. 

Pour le SE-Unsa, l’enjeu était d’organiser un CC solide et crédible pour tous les établissements.

 

Pour le SE-Unsa, il faut un cadre pour le Contrôle continu

La crise des derniers mois, éprouvante pour les lycées, a clairement montré que le BAC n’est plus l’enjeu majeur.  On ne reviendra pas au bac d’autrefois.  Pour une raison simple : la question centrale est bien aujourd’hui celle de l’orientation des lycéens et de leur réussite dans le Supérieur. 

En ce sens, le Contrôle continu est déjà, de fait, déterminant. Sa prise en compte dans le BAC valide un état de fait.  Dès lors, il n’est pas absurde que les collègues réfléchissent ensemble à l’évaluation (et donc à la formation) des élèves dans le Cycle Terminal ; ni qu’ils s’accordent sur un cadre garant à la fois de la qualité de l’évaluation pour le baccalauréat et pour l’orientation vers le Supérieur. D’autant qu’il s’agit également de protéger les équipes contre les formes de contestations susceptibles d’émerger de la part des élèves ou des familles.  

Le SE-Unsa a donc défendu l’idée d’un Projet d’évaluation élaboré par les équipes (comme cela existe déjà en EPS, sans qu’il y ait de dérives) et obtenu que du temps soit dégagé pour les collègues. Par ailleurs, nous continuons à réclamer qu’une indemnité soit créée en reconnaissance de ce travail appelé à être ajusté au fil du temps.

 

Un Projet local d’évaluation (PLE), mais pas n’importe lequel

Nous le voulons simple et souple, garant de la liberté pédagogique et protecteur des collègues. 

Protecteur ?  C’est parce qu’il sera élaboré collectivement, entre professionnels, et ensuite communiqué à la communauté éducative (présenté en CA, pas voté !) qu’il aura cette vertu. Mais aussi parce qu’il n’ignore plus les questions de fraude et d’absentéisme. 

Simple ? Le projet ne doit pas être trop précis ni trop détaillé, mais constituer une structure à minima. Rien n’impose un nombre quelconque de notes, un calendrier ou des épreuves en commun !

Le guide des IG est parfois totalement à côté de la plaque, et nous rappelons qu’il n’a aucune valeur règlementaire.  Garant de la liberté pédagogique ? Oui, un cadre ne signifie pas que les élèves font tous la même chose ; pas plus que les professeurs.  Le PLE n’est pas dans le projet d’établissement : il n’est donc pas opposable à la liberté pédagogique.  L’enseignant n’est pas un simple exécutant.

 

Besoin de réponses ? de conseils ? Contactez-nous !

ac-normandie@se-unsa.org