Retour à l'article normal

SE-UNSA GRENOBLE


 Par SE-UNSA GRENOBLE

Compte rendu du CTSD74 du 20.03.20 : quelles sont les créations et suppressions de postes ?

 

Le comité technique spécial départemental de Haute-Savoie s’est tenu ce 20 mars 2020. Dans le contexte de confinement généralisé lié au covid-19, il s'est tenu en vidéo conférence avec toutes les difficultés que cela suppose. Néanmoins, nous saluons les efforts déployés par la DSDEN74 pour qu'il puisse se tenir et ainsi permettre la tenue en toute transparence du mouvement INTRA.

 

 

Quel était l’ordre du jour de ce CTSD74 ?

 

Il traitait du bilan des créations et suppressions de postes dans le département ainsi que des compléments de service prévus en Haute-Savoie.

Cliquer ICI pour consulter le document récapitulant les créations et suppressions de postes.

Cliquer ICI pour consulter le document récapitulant établissement par établissement les créations et suppressions de postes. Attention, pour les suppressions de poste, toute suppression ne correspond pas forcément à une mesure de carte scolaire car la majorité des postes supprimés sont des postes vacants.

 

Quelle a été la déclaration liminaire du SE-Unsa en amont de ce CTSD ?

 

En préalable de cette réunion, nous avons adressé ces propos à l’administration en insistant sur plusieurs points :

 

Le coronavirus et ses conséquences : le paradoxe français du service public et la continuité pédagogique.

 

C’est dans un contexte très particulier que se déroule ce CTSD avec l’épidémie de coronavirus et le confinement généralisé pour tenter d’en atténuer les effets. 

Notre pays doit faire face à une situation inédite qui le place face à ses contradictions.

Il faut un service public fort pour assurer la santé de nos concitoyens mais les hôpitaux sont à bout de souffle. Leurs moyens humains et financiers sont largement insuffisants. Le personnel était épuisé bien avant le début de l’épidémie. Pourtant les difficultés et les revendications du milieu hospitalier en particulier et médical en général étaient connues.

Dans l’éducation nationale, les établissements sont tous fermés. Mais le personnel éducatif est toujours au travail afin de permettre la continuité des apprentissages et donc du service public d’éducation. Nous le faisons par conscience de l’intérêt public, pas par injonction. Sans vouloir créer des polémiques malvenues au regard des circonstances, nous regrettons les propos du ministre, notamment ceux de samedi 14 mars, qui appelaient les enseignants à tous se regrouper. C’était une demande dangereuse et infondée car le personnel éducatif n’a pas besoin d’être surveillé pour pleinement remplir sa mission.

Notre priorité doit être la protection de la santé des personnels et des élèves, notamment de ceux à la santé fragile. Ensuite, vient celle de la continuité pédagogique. Elle doit se faire dans l’intérêt de l’élève, sans pression, dans la mesure des possibilités de chacun et de chacune. Elle ne pourra se mettre en oeuvre qu’avec un peu de temps, de la souplesse, de la confiance et de l’adaptation. Mais sachez que nous faisons tous du mieux que nous pouvons, car nous sommes aussi, pour beaucoup d’entre nous, parents et nous devons aussi nous occuper de nos propres enfants. 

Mais cette crise démontre surtout qu’en cas de difficulté, c’est vers l’Etat et donc ses fonctionnaires que la population se tourne. Elle démontre, et il est dommage d’attendre des épisodes aussi intenses, la nécessité absolue d’un service public fort et de qualité. Or, les mesures présentées ici ne semblent pas aller dans ce sens. Le paradoxe est criant. M. le Président a dit jeudi qu’il y aura, face à cette crise, un avant et un après. Nous le prenons au mot.

 

 

La politique de communication du rectorat et de la DSDEN :

 

Au niveau de l’ordre du jour de ce comité, à savoir la régulation des créations et suppressions de postes dans les collèges, nous désapprouvons le grand flou du calendrier du mouvement intra qui est le corollaire de cette instance. Les dates n’ont été communiquées qu’avant hier mercredi 18, et cela, indépendamment de la crise que nous traversons. Cela démontre, s’il fallait le faire, les conséquences négatives de la loi fonction publique qui écartent les syndicats des questions de mobilité. Les collègues étaient en légitime attente de la date d’ouverture des serveurs. Une petite communication de cette date par les services aurait été la bienvenue. C’est cela aussi le respect de ses personnels par le rectorat. Au niveau départemental, nous saluons les efforts déployés pour que cette instance puisse se tenir, à la date prévue, ainsi que les réunions comme celle de lundi effectuées pour nous tenir au courant des actions et priorités de la DSDEN face à la crise du coronavirus. Elle nous permet de relayer à la fois de faire des remontées de terrain ainsi que de transmettre vos informations et lever quelques ambiguïtés au niveau de nos collègues.

 

Le manque de moyens alloués et l'augmentation des HSA

 

Dans notre précédente déclaration du mois de février, nous avions pris acte d’une augmentation des moyens en collège. Cependant, ceux-ci avaient pour objectif de compenser l’augmentation démographique de notre département. Mais elle était insuffisante pour améliorer les conditions d’exercices dans les établissements. 

Pire, cette régulation traduit pleinement la politique d’augmentation sans commune mesure des heures supplémentaires. Si 57,87 ETP ont été créés, les créations effectives ne sont que de 29 postes. La différence entre ces deux chiffres traduit l’importance des HSA qui essoufflent toujours plus les enseignants.

 

Retrouvez l'ensemble de notre déclaration liminaire en cliquant ICI.

 

Quels sont les éléments importants à retenir ?

 

  • 13 mesures de carte ont été prononcées (uniquement dans les collèges, ce chiffre ne prend pas en compte les mesure de carte des lycées du département) contre 21 mesures en 2019 et 22 en 2018. Cette diminution s'explique par le fait qu'il y a eu davantage de d'heures allouées dans les DG cette année, même si celles-ci ont été insuffisantes et s'est faite en partie au détriment du lycée. A noter que pour éviter un trop grand nombre de suppressions de postes dans les lycées, des heures initialement allouées au collège ont été déplacées vers le lycée notamment via des compléments de service de collègues de lycée vers le collège. Il a été rappelé que certains postes ouverts l'année dernière ont été fermés dès cette année. Une demande à l'administration a été faite afin qu'une réflexion sur la pérénité des postes soit engagée pour éviter ce type de problématique. Cependant, celle-ci ne semble pas toujours à notre écoute. Elle se contente de montrer les effets positifs des créations avec une vision court-termiste. Elle rappelle simplement que les remontées sont faites en concertation avec les chefs d'établissement.
  • 155 compléments de service sont prévus dans notre département contre 166 compléments en 2019 et 164 en 2018. Cette diminution s'explique par les mêmes raisons citées précédemment pour la diminution du nombre de mesures de carte scolaire. Nous avons une nouvelle fois dénoncé le recours  aux compléments de service, notamment ceux qui sont réalisés pour de petits volumes horaires (ceux de 2,5 heures en langue notamment) tout en soulignant la spécificité géographique qui fait qu’une courte distance kilométrique peut correspondre à une longue distance temps. C’est notamment le cas en montagne comme à Saint Jean d’Aulps ou à Abondance ou le long de la frontière suisse avec d’importants bouchons. A noter, les compléments de service prévus à cette date peuvent encore être modifiés au regard des prochaines mutations et des temps partiels. Ils ne sont que provisoires. L'administration s'est engagée à utiliser les moyens de marges restantes pour limiter au maximum les compléments de service fin juin, après le mouvement INTRA. En effet, la DSDEN conserve une marge de création de quelques classes pour permettre quelques ajustements en juin en prenant en compte les effectifs non pas théoriques mais réels dans les établissements. Nous vous communiquons ces documents (cliquer ICI), mais comme indiqué précédemment, ils ne sont pas définitifs.
  • Deux ULIS sont en attente de validation par les autorités rectorales, lors du prochain CTA : Saint-Jeoire et Saint-Paul-en-Chablais. Nous serons particulièrement vigilants au fait que les collègues soient formés en amont de cette ouverture. L'accueil d'un public à besoins particuliers ne s'improvise pas !
  • Une candidature concomitante 1er et 2nd degrés pour les postes vacants ULIS continue d'être réalisée.

  • Les dispositifs relais sont en cours de restructuration. Celui de Bonneville sera fermé car il n'accueille presqu'aucun élève. Celui de Cluses sera consolidé. Deux dispositifs seront mis en place à Seynod et Cranves-Sales. Pour ces postes, les candidatures 2nd degré seront privilégiées.

 

Quel est le plus adhérent ?

 

Nous mettons à disposition  des adhérents les mesures de carte scolaire effectives. Pour cela contactez-nous.

 

Pour toute question, n'hésitez pas à contacter vos élus 2nd degré au CTSD :

Julien Joly (julien.seunsa74@gmail.com)

Catherine Buisson (cath.se.unsa74@gmail.com).

 

 

Mieux connaître le SE-Unsa, cliquer ICI

Mis à jour le 22 mars 2020