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La nouvelle épreuve de mathématiques en première
Article publié le vendredi 4 avril 2025.
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Dans le cadre de l’acte II du Choc des savoirs, la ministre de l’Éducation nationale annonce la crĂ©ation d’une Ă©preuve de culture mathĂ©matique en fin de première pour tous les Ă©lèves en juin 2026.
 
 
Une nouvelle épreuve anticipée

 

 Ă‰nième Ă©pisode dans le long feuilleton des mathĂ©matiques au lycĂ©e gĂ©nĂ©ral et technologique, voici venir l’épreuve anticipĂ©e de mathĂ©matiques en fin de première pour tous les Ă©lèves. L’inĂ©galitĂ© de traitement entre les candidats sera de mise avec plusieurs types de sujets proposĂ©s : un pour les Ă©lèves n’ayant pas choisi la spĂ©cialitĂ© MathĂ©matiques de filière gĂ©nĂ©rale, un autre pour les Ă©lèves de filière technologique et enfin un dernier pour les Ă©lèves spĂ©cialistes qui devront donc subir une double Ă©valuation, en première puis en terminale. Une partie commune Ă  tous sur les automatismes en mathĂ©matiques sera Ă©valuĂ©e par un test type QCM. La totalitĂ© de l’épreuve serait rĂ©alisĂ©e sans calculatrice.
 
Cette Ă©preuve bĂ©nĂ©ficierait d’un coefficient 2 qui serait pris sur l’oral de terminale qui, avec le temps, prend donc de fait une part moins importante de l’attribution de l’examen et deviendrait de moins en moins grand. 
 
 
Une épreuve qui ne répond pas aux enjeux

 

 La crĂ©ation d’une Ă©preuve terminale ne règlera rien aux alertes de la communautĂ© scientifique et des universitaires qui se sont succĂ©dĂ© ces derniers temps concernant le potentiel appauvrissement du futur vivier d’étudiants scientifiques. La mesure ne règlera pas non plus la proportion très marquĂ©e de filles ou d’élèves de catĂ©gories sociales moins favorisĂ©es qui se dĂ©tournent de la spĂ©cialitĂ© MathĂ©matiques. En revanche, elle va mettre une pression supplĂ©mentaire sur les Ă©paules d’élèves parfois « fâchĂ©s Â» avec les mathĂ©matiques. Ce n’est pas le meilleur chemin pour leur laisser une image positive de la discipline.
 
 
Qui pour corriger cette Ă©preuve ?

 

 Alors que le SE-Unsa avait alertĂ© sur la multi-convocation des collègues de lettres pour les corrections du baccalaurĂ©at, le combat devra donc ĂŞtre rĂ©itĂ©rĂ© pour nos collègues de mathĂ©matiques afin que le nombre de copies qui leur sera dĂ©volu en juin n’explose pas. Et ce n’est pas une première partie d’épreuve sous forme de QCM, Ă©ventuellement corrigĂ©e automatiquement, qui allègera significativement la charge de travail des correcteurs.
 
 
Quid de la reconquĂŞte du mois de juin ?

 

 La crĂ©ation de cette nouvelle Ă©preuve va Ă©galement alourdir un mois de juin qui ne sera donc jamais reconquis en matière d’heures d’enseignement perdues. Le prĂ©sident Macron avait pourtant vantĂ© pour sa rĂ©forme du baccalaurĂ©at un examen permettant de rĂ©cupĂ©rer du temps de formation et de libĂ©rer les enseignants de la pression de l’examen final. Quelques annĂ©es après, plus le temps passe et moins le compte y est. 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Des heures d’accompagnement personnalisé (AP) financées en seconde permettant de travailler à la remédiation en mathématiques mais aussi à sa représentation chez tous les élèves ainsi que des programmes mieux articulés entre filières générale et technologique… voilà quelques exemples de mesures concrètes qui permettraient une amélioration substantielle des compétences des lycéens dans la discipline.
 
Il est temps d’agir et d’en finir avec des annonces inefficaces qui ne font que nourrir une stratégie de communication qui dessert l’École.

 

 
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