SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de BORDEAUX - 33 BIS RUE DE CARROS - 33800 BORDEAUX
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Des DHG insuffisantes pour une Education digne de ce nom !
Article publié le jeudi 25 janvier 2024.
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Dans le second degré, les documents diffusés lors du Comité Social d’Administration (CSA) Ministériel annoncent, pour notre académie une baisse démographique de 0,2% pour des moyens d’enseignement stables. En réalité, plus de 50 postes seront supprimés pour mettre en place la réforme du lycée professionnel, les classes de prépa-lycée et surtout les groupes de niveaux en sixième et en cinquième.


Encore une fois, la rentrée 2024 se prépare sans en connaître les règles. C’est pour cela que le SE-Unsa au sein de sa fédération Unsa Education a boycotté le CSA académique du mardi 23 janvier 2024.



Lycée professionnel :

Le boycott du CSE du 14 décembre n’a pas permis la parution des textes sur les grilles horaires. Sans ceux-ci, le rectorat ne propose que des calculs avec les anciennes grilles. Hors carte des formations, ces grilles génèreront des créations de postes. La démographie prévisionnelle en lycée professionnel est à la hausse de 350 élèves. S’y rajoute le rattrapage des effectifs estimés trop faiblement l’an dernier.

Action : le SE-Unsa Bordeaux souhaiterait connaître les effectifs donnés dans vos établissements en décembre afin de savoir s’il n’y a pas une sous-estimation par rapport au prévisionnel, afin de limiter les moyens.



Lycée général et technologique :

A l’image du lycée professionnel, le gouvernement met en place la « réindustrialisation » de la France en supprimant des divisions de tertiaire pour les rouvrir dans des filières « porteuses ».
Ce changement se fait en informant brutalement les Ă©quipes des Ă©tablissements.
Nous venons d’apprendre que la carte des formations des lycées généraux et technologiques prévoit des fermetures : pas moins de 6.5 divisions seront fermées à la rentrée prochaine. A cela se rajoutent les réductions de structures sur les BTS.
La mise en place d’une classe prépa-lycée est envisagée par département. Cette mesure devra aussi être financée. En outre, les créations d’établissements en Gironde se font sans dotation exceptionnelle de moyens de la part de l’Etat.

Action : Le SE-Unsa soutient toutes les actions menées concernant ces fermetures faites de façon brutale et sans un travail RH préalable sur le devenir des équipes.



Collège :

La mise en place des classes de niveaux en collège se fera uniquement en misant sur la baisse démographique de l’académie et sur la suppression de la 26ième heure. De plus, tous les collèges ne seront pas concernés par des moyens alloués par le rectorat mais devront prendre sur la marge de l’établissement.
Voir notre article : NON AUX GROUPES DE NIVEAUX, ET ENCORE MOINS SANS MOYENS !

Action : nous demandons à tous les conseils d’administration d’informer leurs membres avec l’article ci-dessus et de faire voter une motion refusant la mise en place de groupes de niveaux, ou au pire que celle-ci se fasse obligatoirement avec des moyens spécifiques alloués à l’établissement.
Au-delà du questionnement du bien-fondé de la mise en place des groupes de niveau en classe de 6ième et de 5ième, cette mesure va entraîner une perte d’autonomie au détriment des disciplines dites non fondamentales, avoir des conséquences sur les services des enseignants et dégrader leurs conditions de travail.

Le rectorat de Bordeaux estime que la mise en place de ce dispositif coûtera 132 Equivalents Temps Plein (ETP) et encore en ne finançant que les collèges ayant un ratio Elève/Classe trop élevé.
Une moitié de ces ETP le sera par la suppression de la 26ième heure de cours en sixième et l’autre en misant sur la baisse démographique en collège. Concrètement cela veut dire que l’on va supprimer des postes pour financer des postes en mathématiques et français et que les effectifs resteront élevés dans les autres matières.
Les collèges n’ayant pas un ratio élèves/classe assez élevé (25 ?) devront prendre sur leur marge établissement pour mettre en place les groupes de niveau au détriment des autres disciplines, considérées comme non essentielles par le ministère.
En effet, actuellement, les 3h par classe de marge d’autonomie sont utilisées pour dédoubler des heures de sciences et faire des TP avec des effectifs raisonnables, en langues vivantes pour travailler l’oral en groupe réduit ou dans d’autres disciplines pour mener à bien des projets pédagogiques.
C’est également sur ces marges que sont financées les options, en collège comme en lycée, ce qui est déjà problématique depuis plusieurs années.
Et le théâtre pour tous n’a pas encore été évoqué non plus...

Organiser les groupes de niveaux va aussi nécessiter de faire des alignements et les professeurs auront donc des emplois du temps contraints. Leurs vœux seront moins pris en considération et des collègues risquent de se retrouver en complément de service ou en mesure de carte scolaire. En outre, les professeurs de mathématiques et de français n’auront plus de classes entières et ne pourront pas devenir professeurs principaux ce qui reportera la charge sur les autres collègues.

Enfin, cela risque d’avoir un effet global sur tous les établissements, collèges évidemment mais aussi lycées professionnels comme lycées généraux et technologiques, avec la prise de moyens sur ces derniers pour financer les réformes imposées au collège, qui pour l’instant ne le sont pas.
Ce projet de « choc des savoirs » vient mettre tout le système en tension car rien n’est pensĂ© en lien avec la rĂ©alitĂ© des Ă©tablissements et les moyens ne sont pas Ă  la hauteur des besoins. Le SE-Unsa Aquitaine appelle tous les conseils d’administration Ă  faire adopter la motion demandant le retrait de ce dispositif ou a minima demandant un budget de moyens permettant sa mise en place dans des conditions acceptables.  


Motion
Les représentants des personnels du collège/lycée ….... réunis en conseil d’administration le ….... dénoncent la mise en place des groupes de niveaux en mathématiques et en français en 6e et 5e à la rentrée 2024. Les moyens présentés lors du Comité Social d’Administration du 23 janvier ne permettront pas de les mettre en place sans dégrader profondément les conditions d’enseignement et sans maintenir tous les collèges dans un système égalitaire. En conséquence, les représentants du conseil d’administration demandent le retrait de ce dispositif ou a minima la dotation de l’académie de Bordeaux des 132 ETP nécessaires à son financement.

 
 
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