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SE-UNSA 85


 Par SE-UNSA 85

CHSCTA du avril 2020

 

Le CHSCTA s'est enfin réuni le jeudi 9 avril (en visio-conférence bien sûr). Nous sommes à la fois heureux qu'il ait eu lieu mais la date est très tardive. Cependant, des informations importantes ont été apportées

Les organisations syndicales ont pu poser des questions au préalable auxquelles l'administration a répondu, ou non. Nous n'allons pas en faire un compte-rendu exhaustif mais quelques points saillants sont à retenir. Parmi eux, le message global est à la bienveillance envers tout le monde de l'Education nationale, des élèves aux chefs d'établissement. Il faut maintenir une forme de continuité pédagogique mais sans mettre la pression à qui que ce soit.

Ainsi, notre employeur a précisé quelques points sur des demandes qui nous paraissaient peu adéquates :

  • Les directeurs d'école n'ont pas à se rendre systématiquement dans leurs établissement. Ils y vont si et seulement s'il y a des enfants accueillis et/ou s'il y a des missions précises à remplir.
  • Pour les enseignants du premier degré et les professeurs principaux du second degré, le rectorat précise la demande du recteur sur les appels aux familles. Il ne faut pas le faire plus d'une fois par semaine. De plus, c'est à réserver d'abord pour les élèves avec qui le contact est rompu.

Ensuite, une bonne nouvelle, des masques sont arrivés dans les départements pour les personnels qui accueillent les élèves des soignants. A priori, il y en a 2 par jour et par personne pour au moins trois semaines. C'est un début qu'il faudra renforcer. Autre bonne nouvelle, tous les contrats des contractuels qui devaient se terminer au 31 mars ont été prorogés jusqu'au 30 avril même si leur utilité n'existait plus.

Enfin, il y a quelques informations importantes qui sont apparues au fil des débats :

  • A priori, les personnels qui ne peuvent travailler en télétravail sont considérés en Autorisation Spéciale d'Absence même s'ils n'ont pas reçu de papier officiel en ce sens. Cela ne concerne pas les enseignants bien sûr. Cependant, un enseignant qui se trouverait dans l'incapacité de télétravailler parce qu'il est, par exemple, obligé de garder seul des jeunes enfants peut demander une ASA. Si c'est votre cas contactez-nous avant de le faire pour analyser votre situation.
  • Nous avons aussi poser la question des accidents de service (ou du travail) pour les personnels sans horaire de bureau (en clair, les enseignants). Ici, nous n'avons pas eu de réponse claire. Nous vous conseillons donc de respecter vos horaires de classe comme s'ils étaient vos horaires de bureau. Si vous avez officiellement cours en M3 et pas en M4 le lundi, allez chercher le pain ou faites du sport en M4 pas en M3. C'est plus prudent.
  • De même, l'usage d'outils informatiques (particulièrement pour les classe virtuels) non homologués par l'Educationn nationale n'est pas recommandée. Le rectorat nous a rappelé que seuls les outils spécifiques à notre ministère devaient être utilisés et respectaient la RGPD. Attention à votre responsabilité en cas de problème.
  • Pour la prise en compte du Coronavirus comme maladie professionnelle, là-aussi la réponse de notre employeur a été ambigüe voire assez négative. C'est un combat qu'il faudra mener. Nous ne saurions qu'appeler nos collègues volontaires à une grande prudence.

Pour terminer, nous ne pouvons que regretter le manque de politique de prévention de notre employeur. Au-delà du manque global de réflexion sur une potentielle épidémie, nos demandes de politique de prévention pour les risques psycho-sociaux de cette période ou de réflexion sur la réouverture des écoles/collèges/lycées n'ont pas rencontré beaucoup d'échos. Il en est de même sur la réunion des CHSCTD.