SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
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Suite à la CAPD du 10/01, les élus du personnel dont le SE-UNSA, ont rencontrés le DASEN au sujet de la modification des règles du mouvement (voir cet article).
Le Ministère s’est "emparé de la problématique" du mouvement 1er degré, qui présentait des défauts selon eux :
- trop d’enseignants nommés à titre provisoire,
- des départements qui ne respectent pas des priorités légales.
Le Ministère veut mettre en place un mouvement en une seule phase, avec harmonisation et outil national.
Le mouvement se ferait dans via un nouveau logiciel national :
1) Un 1er Ă©cran, au mois de mai Ă priori, avec :
• 30 vœux ou plus selon le choix des départements (jusqu’à 99 vœux possibles pour les départements qui le souhaitent)
• ET (pour les enseignants à titre provisoire) un vœu géographique « large » obligatoire.
Ce voeu géographique serait à définir localement : voeu "commune" pour les grandes communes et "regroupement de commune" ailleurs par exemple ...
Pour le SE-UNSA, si ce voeu reste obligatoire, ce que nous ne souhaitons pas, il faut y intégrer la possibilité de choisir la nature du poste (adjoint élémentaire, adjoint maternelle, TR ...).
2) Un 2ème écran, avec au moins un 2ème vœu géographique "large". La temporalité de cet écran n’est pas connue : juste après le 1er écran (donc une saisie en une seule fois) ou après les résultats du 1er écran de saisie (donc deux saisies à deux moments distincts) ?
Ces voeux géographiques, du 1er ou du 2ème écran seraient obtenus à titre définitif, ce qui constitue le changement le plus important et le plus dangereux : je veux être proche d'Avignon, je demande 30 voeux précis que je n'obtiens pas mais j'obtiens un voeu géographiques dans telle école d'Avignon que je ne souhaite pas. Je l'obtiens à titre définitif et j'y suis donc "bloqué" pour plusieurs années jusqu'au moment où je peux obtenir une autre école !
Les conséquences seront d'autant plus importantes si on ne peut pas choisir la nature du poste !
La majorité des fractions (complément de temps partiel, décharge de direction …) seraient intégrées à la 1ère phase (au 1er ou au 2ème écran). Jusqu’à présent les fractions étaient regroupées tardivement afin de s’adapter au mieux au terrain (jour travaillé/non travaillé, regroupement de telle fraction avec telle autre en fonction des besoins du terrain ...) et aux modifications tardives : si ces fractions sont réellement intégrées, de nombreuses difficultés apparaîtront. Ce type de postes existaient avec les titulaires départementaux et de nombreuses défaillances étaient apparues, obligeant l’administration locale à supprimer petit à petit ce type de poste.
Un mouvement semble possible pendant l’été pour gérer les enseignants sans affectation et les postes apparaissant pendant l’été (congé parental …).
Le barème du mouvement évoluera peu mais les règles seront fixées en CTSD et plus en CAPD : cela est un déni du rôle et de l'expertise des élus du personnel !
L’historicité du vœu sera gardée et pourra entraîner des bonifications (si je demande x années de suite tel poste, je pourrais avoir une bonification supplémentaire).
Les entrants dans le département pourront connaître leur barème.
Le DASEN a indiqué que "nous ne connaissons pas encore le logiciel, nous verrons ce que nous pourrons en faire plus tard. Je verrais la marge de manœuvre qu'il me reste. Il faut être suffisamment lucide pour créer de la flexibilité. Nous ne souhaitons pas envoyer les enseignants loin.Nous adapterons au mieux les voeux géographiques et le 2ème écran".
Le fonctionnement du mouvement devra donc se plier au fonctionnement d'un logiciel décidé par le ministère, sans connaître les enjeux et les réalités locales !
Le fonctionnement sera le même partout alors que les départements sont très différents !
Pourquoi supprimer ce qui fonctionnait et remettre en place ce qui ne fonctionnait pas ?
En quoi nommer des enseignants à titre définitif sur des postes non choisis réellement est une avancée ?
Cela n'est Ă©videmment pas le cas et devient mĂŞme contre-productif : les demandes de recours et les absences seront plus nombreuses...
Les administrations locales ont été reçues mardi 15 janvier pour une réunion de présentation du nouveau logiciel, mais n'en connaissent pas encore tous les détails.
L’intersyndicale qui avait rédigé un courrier au ministre sur le mouvement en novembre a renvoyé son courrier, qui était resté sans réponse.
Dans une déclaration commune lors du Comité technique ministériel du 6 novembre, le SE-Unsa a demandé le maintien d’un mouvement départemental complémentaire partout où cela existe, notamment dans le cadre d’un dialogue social ayant permis son maintien (voir cet article).
En préambule de la CAPD du 10/01/19, les trois organisations syndicales, dont le SE UNSA, ont demandé le retrait de ces propositions (voir cet article).
Dans l'attente, l'intersyndicale appelle tous les collègues à se tenir prêts à répondre à l’appel à la mobilisation pour défendre le mouvement départemental sur la base de vœux précis avec CAPD à toutes les phases.