La maquette pédagogique du futur lycée marque une rupture très importante avec l’organisation actuelle puisque les voies et séries seraient supprimées au profit de parcours à dominante (quatre dominantes : Humanités et Arts, Sciences, Sciences de la société, Technologie). Dans ce schéma, le programme de formation du lycéen ne lui est plus imposé par son appartenance à une série donnée : c’est lui qui, par le choix de ses modules de spécialisation (représentant 45% du volume horaire), détermine la dominante de son parcours. Cette dominante pourra être très affirmée (tous les modules de spécialisation choisis dans la même famille) ou son parcours pourra être plus polyvalent avec un certain nombre de modules choisis hors de sa famille dominante. Une telle modularité implique nécessairement la disparition du groupe-classe dans le cycle terminal.
Si la maquette peut paraître intéressante dans sa conception, elle ne peut s’accommoder d’une réflexion accélérée qui ne s’intéresserait qu’aux structures en négligeant une entrée essentielle, celle de la redéfinition des contenus et de leur découpage en modules. La recherche d’économies budgétaires compromettrait également la réussite de cette réforme : accompagnement individualisé, parcours souples, choix étendus nécessitent des moyens. Une dégradation des conditions d’enseignement serait inacceptable.