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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  vendredi 4 avril 2008

Samedi matin : on entre dans le concret !

 

Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 20 mars, le texte traduisant l’aide aux élèves en difficulté a été soumis au vote. Dénonçant l’opportunisme politique qui a primé sur toute considération pédagogique, le SE-UNSA s’est abstenu, considérant comme très limité l’impact pédagogique de cette mesure et refusant de reléguer le traitement de la difficulté scolaire hors du temps de classe. Ce nouveau texte modifie le décret 90-788 relatif à l’organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires.

Pour y voir plus clair, le SE-UNSA organise une réunion le 12 avril.

Pour tout savoir sur cette réunion, cliquez ICI 

Vous pourrez constater par vous-mêmes la parfaite adéquation entre les termes du relevé de conclusions sur la partie « aide aux élèves en difficulté » et la traduction réglementaire qui en est maintenant faite. Cela rassurera en premier lieu les collègues qui, à juste titre, se posent de nombreuses questions sur la déclinaison concrète du dispositif dans les écoles. Espérons que ce texte calmera aussi les mauvais esprits qui agitent l’épouvantail du relevé de conclusions comme source de tous les maux (stages de rattrapage, nouveaux programmes et pourquoi pas le problème du pouvoir d’achat …) : le doute sera ainsi définitivement levé !

Apparaissent maintenant, clairement, les modalités telles que contenues dans le relevé de conclusions que le SE-UNSA a signé :

- L’organisation et la durée de la semaine scolaire 

Désormais, le temps scolaire s’établit à 24 heures par semaine.

Les cours auront lieu à raison de six heures par jour le lundi, mardi, jeudi et vendredi. Il figure en même temps la possibilité, pour les conseils d’école, de demander l’aménagement de la semaine scolaire sur 4 jours ou 4 jours et demi (cours le mercredi matin).

- Le dispositif d’aide aux élèves en difficulté 

L’organisation générale de l’aide personnalisée émane du conseil des maîtres qui doit faire une proposition à l’IEN, lequel doit ensuite l’arrêter.
C’est le maître de la classe qui établit la liste des élèves concernés après accord des parents.
Ces élèves peuvent bénéficier de deux heures maximum d’aide personnalisée par semaine.
Ainsi les IEN, tentés d’imposer autre chose et ayant déjà annoncé telle ou telle organisation doivent revoir leur copie. 

C’est le conseil des maîtres qui propose, cela doit donc d’abord venir des écoles, pas de l’administration. Il est bien sûr possible que les IEN commencent à organiser la réflexion dans les écoles, notamment pour suggérer des pistes de travail. De là à imposer un fonctionnement unique, ce n’est pas acceptable pour le SE-UNSA !

- Le « statut » du samedi :

Plus d’heures d’enseignement le samedi.

Mais rien n’interdit d’y prévoir les 60h d’aide aux élèves en difficulté, souplesse que de nombreux collègues réclament.

- Les dates de vacances :

Volonté d’uniformiser les dates via un calendrier scolaire national.

Le SE-UNSA est intervenu sur plusieurs points auprès de l’IA, dénonçant ainsi l’autoritarisme naissant dans certaines circonscriptions.

 

Nous avons ainsi obtenu :
· Que soit respecté le rôle de proposition du conseil des maîtres pour que soit réaffirmée l’entière responsabilité des équipes dans le choix du jour et de l’horaire concernant les 60h d’aides aux élèves en difficulté. Ainsi, l’IA rappellera aux IEN que c’est le conseil des maîtres qui propose à l’IEN l’organisation du dispositif et non l’IEN qui impose
· Que les projets d’école n’intègrent pas dès aujourd’hui ce dispositif. Si nous avons eu la garantie que le nouveau dispositif ne soit pas intégré dans les projets d’école avant la fin de l’année, le calendrier reste en débat avec l’IA. Les vacances de Toussaint sont une première piste comme date butoir, un report d’un an concernant le projet d’école étant envisagé en cas de sortie tardive des textes. A suivre…
· Que les directeurs obtiennent du temps de décharge, sur le contingent des 60h, pour organiser le dispositif d’aide aux enfants en difficulté

 

 

Pour le SE-UNSA ce relevé de conclusions engage bien ses signataires dont le Ministère en premier chef. Il doit veiller à ce que l’administration l’applique, dans sa globalité.

 

Découvrez ci dessous, l’intervention du SE-UNSA auprès de l’IA