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Compte rendu du conseil de formation départemental
Article publié le jeudi 6 juin 2013.
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La formation continue dans notre département : à peine plus d’une journée annuelle par enseignant

L’université et l’IUFM : partenaires plutôt que concurrents

Le recteur et les présidents d’universités de la région ont décidé, la semaine dernière, de créer un pôle régional ESPE.

Il y aura un site sur Perpignan. La logique de concertation a désormais succédé à une logique de concurrence entre l’UPVD et l’IUFM. La fusion ne s’effectue pas sans difficulté à surmonter, il faudra créer et innover pour mener à bien communément la formation initiale des enseignants du 1er et 2nd degré.

La formation initiale

Lors du Conseil de Formation, nous avons appris qu’à la rentrée prochaine, étudiants et professeurs stagiaires vont travailler dans les écoles.

  • 59 PES (Professeurs des Ecoles Stagiaires) dont 8 spécialisés en catalan : lauréats du CRPE.
  • 60 étudiants master 2ème année admissibles au concours (C2A) qui ont passé le concours exceptionnel et qui ont été admissibles aux épreuves écrites en juin 2013. Ces étudiants auront la possibilité d’être contractuels. ces personnes vont entre-autre, effectuer un stage filé soit les lundis soit les jeudis sur un complément de temps partiel toute l’année. Il est prévu que ces étudiants effectuent deux fois deux semaines de stages  en responsabilité dans l’année. A ce sujet, le SE-UNSA a interpellé l’administration en soulignant le fait qu’il que cela paraît inapproprié pour la qualité de la formation de demander aux C2A contractuels de jongler entre leur journée filée et leur stage en responsabilité. Le SE-UNSA 66 a proposé une solution : utiliser comme moyen de remplacement sur les journées filées durant le stage une partie des 450 journées dégagées par la mise ne place du 80%. La DSDEN l’a refusée.
  • une centaine de Master première année et master 2ème année non admissibles.
  • ainsi qu’une trentaine  d’EAP (Emploi Avenir Professeur).

La formation va s’articuler autour de stages d’observation, stages en responsabilité et théorie comme les années précédentes.

Le recrutement augmente, la formation reste la même : insuffisante encore en terme  de temps et de moyens. Les étudiants ont encore à courir après 4 lièvres en 1 an : le concours, les stages, la validation de leur Master et la rédaction du mémoire.

Concernant la formation initiale des enseignants, le SE-UNSA a demandé si cette année, les 4 journées d’accueil des Professeurs Stagiaires au mois d’août allaient être rémunérés. M. Desmars a répondu que non. Le  SE-UNSA est contre le travail gratuit. Après cette intervention, le DASEN adjoint a ironisé en disant que les professeurs stagiaires venaient tous et avec plaisir participer à  ces moments forts sympathiques et décontractés… Ont-ils vraiment le choix ?

Programmation de la formation continue

Des T1 et T2 sous pression : le SE-UNSA 66 l’a dénoncé.

Le SE-UNSA 66 a précisé que la formation des T1 et des T2 devait être une formation cadrante et bienveillante.

Ce personnel a subi une formation insuffisante ces dernières années. Le SE-UNSA66 rappelle que nous nous sommes toujours opposés à la masterisation devant les collègues et surtout devant le ministre.

Nous avons signalé au DASEN que fin 2012, l’équipe du SE-UNSA66 a eu écho de certaines pratiques de Conseillers Pédagogiques. Ces mots ont eu pour résultat de déstabiliser le groupe entier… Le SE-UNSA 66 a ajouté que mettre des coups de pression dans le cadre d’une formation de néo-titulaires n’était en rien digne de l’Education Nationale.

Le SE-UNSA 66 constate la légère augmentation d’heures de formation : 2800 contre 2150 l’année précédente. Pour le SE-UNSA 66 c’est encore très insuffisant.

2800 heures pour 2300 enseignants, c’est environ 1 jour et  quelques heures par an de formation continue.

Autant dire que la formation continue est largement sacrifiée.

Rappel : La formation continue ne comprend pas les animations pédagogiques.

Moyens de remplacement : chose promise, chose due !

L’année passée, nous vous expliquions l’impact du refus de temps partiel à 80% sur les moyens de remplacement. Cette année, la DSDEN 66 propose le 80% de droit au personnel du 1er degré. L’administration estime à 60, le nombre de collègues qui en bénéficieront. L’équipe du SE-UNSA 66, syndicat réformiste de nature  est ravi de cette avancée  dans le département. De plus, ce droit coïncide avec un besoin réel de moyens de remplacement. De ce fait, 450 journées de remplacements sont disponibles pour remplacer les départs en formation continue*.

*Les enseignants qui travaillent à 80% vont faire un 75% hebdomadaire et doivent travailler 7 jours en plus dans l’année pour remplacer les collègues en formation continue.

Animations Pédagogiques : Formation virtuelle

9 heures d’AP en présentiel et 9 heures à distance vont s’alterner.

Nous avons interpellé le DASEN sur nos craintes à savoir que les enseignants aient à rendre des comptes autour de ces heures de formation distanciée. Nous avons précisé que les enseignants en avaient marre du flicage de l’administration et que nous espérions que ce ne serait pas le cas. Mme Muller (IEN) et M. Desmars (DASEN adjoint) ont confirmé que ce n’était pas l’état d’esprit et que le nombre d’heures consacrées à la formation à distance serait inférieur aux 9 heures préconisés dans les textes officiels.

De plus, le SE-UNSA 66 a proposé au DASEN de sonder les équipes en fin d’année sur leurs besoins de formation et ainsi profiter des AP pour répondre aux nécessités du terrain. Dommage que cette pratique n’existe pas, les enseignants seraient plus intéressés par les AP…

 

Nadia Faye et Sandrine Batlle

Secrétaires jeunes enseignants au SE-UNSA 66

 

 
 
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